Usages de l’eau et leurs conséquences dans le district de Bamako et environs

Le secteur de l’eau et de l’assainissement connaît une crise à l’échelle mondiale. Les statistiques avancées donnent le tournis d’un milliard de personnes qui n’ont pas encore accès en 2006 à l’eau potable ; 2,6 milliards d’habitants des pays pauvres ne disposent pas d’installations sanitaires adéquates ; 1,8 millions d’enfants meurent chaque année du fait d’une maladie liée au manque d’eau, et d’assainissement … Dans la plus part des pays en développement, les habitants des zones rurales et des bidonvilles redoutent encore les maladies infectieuses transmissent par l’eau qui terrorisaient les Parisiens il y’a plus d’un siècle. Plus vulnérable, les enfants sont en premiers victimes de la crise mondiale de l’eau. Et beaucoup de jeunes ont aujourd’hui du mal à s’épanouir pleinement (scolarité perturbée séquelle de maladies…) parce que leur enfance a été marquée par le drame du non accès à l’eau potable .

Selon le projet d’alimentation en eau potable de Bamako, la répartition globale des sources d’alimentation pour le District de Bamako en 1998 est de 41 % pour les eaux souterraines .

Selon des sources proches des nations unies, des déficits jumelés en eau et en assainissement tuent annuellement près de deux millions d’enfants. La plupart des survivants souffriront de sévères diarrhées. Derrière ces chiffres se cachent les visages de parents et d’enfants privés du droit le plus fondamental : Le droit à l’eau, donc à la vie.

Plusieurs études réalisées dans le district de Bamako parmi lesquelles on peut citer projet UFAE 2004 ; Traoré et Sanogo 2003 ; Alpha et Sanogo 1987 ; le bulletin d’alerte sur la qualité des eaux de la nappe superficielle de Bamako : N°1 février 2002 N°2 juillet 2003 ; N°3 décembre 2003 ont montré que la plupart des puits sont pollués.

L’association internationale <>estime que pour réparer l’injustice de la répartition inégale du précieux liquide à travers le monde et à l’intérieur même des pays, il faudrait dépenser 10 milliards de dollars supplémentaires (5000 milliards en F CFA) par an jusqu’en 2015 pour réduire de moitié le nombre de personnes privées d’eau et d’assainissement. Cette somme peut paraître faramineuse. En fait, elle ne représente que la moitié de ce que l’on dépense chaque année pour acheter de l’eau en bouteille dans les pays riches.

Une eau destinée à la consommation doit être raisonnablement minéralisée, raisonnablement colorée et limpide, assurée de ne pouvoir nuire à la santé et enfin assurée de ne pas voir ses qualités altérées par le temps ou les conditions de son transport.

Définition : L’eau est un composé chimique ubiquitaire sur la terre, essentiel pour tous les organismes vivants connus. Le corps humain est ainsi composé à 60 % d’eau pour l’adulte, et 70% chez les nourrissons. L’eau se trouve en général dans son état liquide et possède à température ambiante des propriétés uniques : c’est notamment un solvant très efficace – l’eau est en quelque fois désignée sous le nom de « solvant universel ». Pour cette raison, l’eau qu’on trouve sur Terre n’est qu’exceptionnellement un composé chimique pur. La formule chimique de l’eau pure, constituant principal de l’eau, est H2O. L’eau « commune » peut avoir des propriétés différentes de l’eau distillée utilisée en laboratoire, de sorte que les chimistes préféreront parler de solution aqueuse pour définir une eau non pure. Cependant, beaucoup de composants sont pratiquement, sinon complètement, insolubles dans l’eau. [2](Certains lipides, fer, manganèse, algues, sable, et les M.E.S.).

Quelques définitions :
Administration de l’eau : Ministère chargé de l’eau Alimentation en eau potable : production (captage, forage, puits traitement et stockage), transport et distribution d’eau potable à usage public.
Auto producteur : toutes personnes physiques ou morales produisant de l’eau pour son propre usage.
Auto production : production et distribution d’eau principalement pour son propre usage ; Centres ruraux ou semi urbains : localité ayant une population inférieur ou égale à 10.000habitants
Centres urbains : localités ayant une population supérieure ou égale à 10.000habitants ; Commission de régulation : organisme indépendant crée par ordonnance afin de réaliser la régulation sectorielle du service public de l’eau potable dans les centres urbains ;
Eau potable : l’eau destinée à la consommation des ménages, des entreprises ou des administrations qui par traitement ou naturellement répond à des normes définies par la législation et la réglementation en vigueur sur la qualité de l’eau ;
Exploitant : personne physique ou morale, publique ou privée, ayant en charge la réalisation et/ou la gestion et la maintenance d’installations d’eau ;
Installation d’eau : l’ensemble des installations et des infrastructures destinées à fournir de l’eau potable et/ou des services d’assainissement collectif, des eaux usées domestiques en vue de satisfaire les besoins publics sur une aire géographique donnée ; installation de captage de prélèvement et de traitement de l’eau assimilée à la production de l’eau, installation de transport de distribution de branchement pour l’eau potable ;
Permissionnaire : opérateur titulaire d’une autorisation ;
Point d’eau moderne : ouvrage réalisé ou aménagé pour la production ou le captage d’eau et dont le débit est supérieur ou égal à 5 m3 par jour. Sont
considérés comme point d’eau moderne : les sources aménagées, les puits protégés par un cuvelage intérieur en béton, les forages équipés de moyens d’exhaure, les puits citernes, les prises en rivière.
Périmètre de protection : périmètre mis en place en vue d’assurer la protection des points d’eau et des équipements hydrauliques des sources de pollution et des dégradations éventuelles .

Les formes de l’eau sur Terre

Près de 70 % de la surface de la terre est récouverte d’eau (97 % d’eau salée et 3 % d’eau douce dans différents réservoirs), essentiellement sous forme d’océans mais l’eau est aussi présente sous forme gazeuse (vapeur d’eau), liquide et solide. Une étendue d’eau peut être un océan, une mer, un lac, un étang, un fleuve, une rivière, un ruisseau, un canal… La circulation de l’eau au sein des différents compartiments terrestres est décrite par le cycle de l’eau. En tant que composé essentiel à la vie, l’eau a une grande importance dans l’histoire de l’homme, source de vie et objet de culte depuis les origines de l’homme, l’eau est conjointement, dans les sociétés d’abondance comme la france, un produit de l’économie et un élément majeur de l’environnement.

Le cycle de l’eau : (connu scientifiquement sous le nom de cycle hydrologique) se rapporte à l’échange continu de l’eau entre l’hydrosphère, l’atmosphère, l’eau des sols, l’eau de surface, la nappe phréatique, et les plantes.

CYCLE DE L’EAU :
L’eau, résulte de la condensation des vapeurs produites à la surface des mers, forme des nuages qui sont emportés par le vent et tombent ensuite sous forme de brouillards de pluie, de neige ou de grêle. Une partie glisse à la surface du sol, mais la plus grande partie s’infiltre à l’intérieur de la terre, jusqu’à ce qu’elle se trouve arrêtée par une couche géologique imperméable.

Répartition dans le monde :
Remarquez que sur 1 386 000 000 de km³ d’eau sur toute la terre, environ 97 % est saline. En ce qui concerne l’eau douce, plus de 68 % se trouve dans la glace et les glaciers. D’autre 30 % se trouve dans le sol. Les sources d’eau douce de surface, comme les rivières et les lacs, totalisent 93 100 km³ , ce qui représente un 150ème d’un pourcent de la quantité totale de l’eau. Cependant, les rivières et les lacs sont les sources de la plupart de l’eau qui est utilisée par les hommes tous les jours.

Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
CHAPITRE I : GENERALITES
1- Définition de l’eau
2- Quelques définitions
3- Formes de l’eau sur terre
3-1-Cycledel’eau
3-2-Répartitiondanslemonde
4- Qualités de l’eau de boisson
4-1-paramètres organoleptiques
4-2- Etude de quelques caractéristiques physico chimiques
4-3-paramètres microbiologiques
4-3-1-bactéries
4-3-2-virus
4-3-3-protozoaires
4-3-4-helminthes
4-4-Pesticides
5- Directives de l’OMS pour l’eau potable
5-1-Paramètres physico-chimiques
5-2-Pesticides
5-3-Paramètres microbiologiques
5-4-Délais des analyses après prélèvement de quelques paramètres
6- Sources de distribution à Bamako
6-1-Station de pompage de Djicoroni
6-2-Stations compactes installées à Magnambougou et Baco djicoroni ACI
6-3-Puits de pompages de la zones aéroportuaire
7- Pollution des eaux
7-1-Pollution physique
7-2-Pollution chimique
7-3-Pollution thermique
7-4-Origines de la pollution
7-4-1-Pollution domestique
7-4-2-Pollution urbaine
7-4-3-Pollution liée aux ruissellements autoroutiers en rase campagne
7-4-4-Pollution agricole
7-4-5-Pollution industrielle
8- Renseignements à fournir pour une analyse d’eau
9- Traitement de l’eau
9-1-Eaux souterraines
9-2-Eaux de surface
9-2-1-Clarification
9-2-2-Desinfection
10- Traitements complémentaires
10-1-Cas particulier de purification des eaux de puits
10-2-Quelques procédés de stérilisation de l’eau en campagne
10-2-1-Par l’iode
10-2-2-Par le permanganate de potassium
10-2-3-Par l’eau de Javel
10-2-4-Par le chlorure de chaux
10-3-Quantité d’antiseptique utilisé pour la désinfection d’un réseau de canalisation (cas du chlore et des composés chlorés)
10-4-Emploi du sulfate de cuivre pour détruire les algues d’un réservoir
11- La ville de Bamako
11-1-Histoire
11-2-Géographie
11-3-Démographie
11-4-Administration
11-5-Quartiers
12- Présentation du LNS
12-1-Création
12-2-Mission
12-3-Ressources
12-4-Organe d’administration et gestion
12-5-Personnel
12- 6-Départements
12- 7-Equipements
CHAPITRE II : METHODOLOGIE
1- Lieu de prélèvement
2- Plan d’échantillonnage et protocole de prélèvement
3- Transport et stockage
3-1-Transport
3-2-Stockage
4- Critères d’inclusion
5- Critères d’exclusion
6- Paramètres étudiés
7- Lieu d’étude
8- Directives utilisées
9- Matériels réactifs équipements
9-1-Matériels
9-2-Réactifs
9-3-Equipements
10- Méthodes d’analyses
10-1-Paramètres physico-chimiques
A- Spectrophotomètre à UV ;V
B- Spectrophotomètre à absorption atomique
C -pH
D- Conductivité
E- Dureté totale
F- Méthode d’identification des pesticides
—Pesticides organophosphorés
—Pesticides organochlorés
10-2-Paramètres bactériologiques
A- Streptocoques fécaux
B- Coliformes fécaux
C- Escherichia coli
D- Comptage des colonies
E- Expression des résultats
CONCLUSION

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