Contexte
Le développement se conçoit comme l’amélioration de la qualité de vie de l’individu qui se résume en quelque sorte à son épanouissement. En ce sens, la mise en place d’un certain nombre de support technique et technologique contribue à ce processus. Lorsqu’il est question de développement de l’individu son environnement lui est inhérent. L’environnement définit le concept social, écologique, économique mais aussi physique. L’environnement physique de l’homme façonne son rapport avec celui-ci. Ce qui régit l’organisation même du social. C’est dans ce contexte que géographie humaine et sociologie se rejoint. L’organisation de l’espace et l’organisation sociale interagissent au cours de la formation sociale.
L’organisation sociale se développe avec la maîtrise de l’espace. Il en est de même de l’organisation de l’espace avec le développement social. Le constat actuel porte sur l’expansion des villes. Pour être plus précis, l’urbanisation s’accroît au niveau de ses périphéries. Tout en sachant, que ceci manifeste le parcours du développement, ces impacts peuvent être tout aussi négatifs.
Approche theorique et localisee du developpement
Les travailleurs sociaux exercent des métiers qui sont en permanence au contact avec les populations pauvres. Ils savent que la pauvreté n’est pas uniquement un handicap lié à l’individu mais qu’elle devient une forme importante de handicap social qui pénalise celles et ceux qui en sont plus les victimes que les auteurs. Dans cette perspective, il nous faut apporter des éclaircissements quant au terme de la « pauvreté » auquel il est fait référence. Cette première partie va alors nous amener à considérer quelques aspects théoriques du problème qui nous intéresse. Nous avons un regard tourné vers le monde rural, le développement et les nouvelles dimensions du développement, mais aussi un regard porté sur les dynamiques de projets de développement.
Cadrage terminologique et Cadrage terminologique et théorique
La lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale constituent des thèmes centraux pour le travail social. Or, les effets des crises traversées par la population (économiques, politiques, sociales, etc.) Se modifient pas uniquement les conditions de la pauvreté et de l’exclusion sociale, et les défis auxquels ils sont liés, mais ils remettent en question les modes d’action du travail social existants à ce jour. Il convient de se questionner sur les positions et orientations du travail social, ainsi que de réfléchir sur le développement et les perspectives à moyen et long terme du rapport entre travail social, société et politique.
Le monde rural aujourd’hui
L’espace rural
La campagne sert de cadre de vie auprès de la moitié de la population mondiale, dont celle de Madagascar, selon les chiffres souvent avancées (par exemple, ceux qui disent que 80 % des malgaches sont des ruraux). C’est un terroir plus ou moins hétérogène avec une densité moins forte. Elle se caractérise par la division du terroir en quartier de culture. L’espace rural rejoint la conception de campagnemais est beaucoup plus spécifique. Il se comprend aujourd’hui comme un espace où l’activité agricole est prédominante sans pourtant minimiser la présence d’autres activités. Les agriculteurs sont donc majoritaires par rapport à d’autres professions. Elle se caractérise par le retard de développement qu’elle a accumulé malgré le fait que l’organisation sociale se consacre à la production agricole.
L’organisation sociale en milieu rural
Compte tenu du contexte rural, l’organisation sociale du monde rural se rattache à la terre. C’est une organisation mécanique comme DURKHEIM l’a décrite c’est-à-dire que les ruraux ont les mêmes rôles. Les rapports de pouvoir se traduisent par l’appartenance à la terre. Le statut social d’un individu se résume à sa situation par rapport à la terre qu’il cultive. Le fait d’être migrant ou originaire ou bien encore métayer, fermier ou propriétaire détermine son statut. Généralement, les détenteurs du pouvoir social sont ceux qui détiennent les plus grandes parcelles. Par opposition aux détenteurs du pouvoir administratif qui sont la plupart du temps des migrants.
En outre, la difficulté quant à l’appropriation de terrain, notamment à Madagascar, est un facteur de l’exode rural. La désertion des milieux ruraux par les jeunes se fait de plus en plus ressentir modifiant l’organisation sociale dans les espaces ruraux.
L’organisation économique rurale
Réitérer l’organisation économique ne semble pas superflu. Comme il a été dit plutôt, le secteur économique rural se base sur le secteur primaire qui est l’agriculture c’est-à-dire les cultures vivrières et maraîchères et l’élevage. Cependant, c’est une culture d’autosubsistance pour la majorité des ruraux. En effet, le métayage et le fermage sont les systèmes les plus exploités par les paysans. Ce mode de production ne permet pas une très grande rentabilité. Ceux sont les détenteurs de terrains qui sont donc à la tête des grandes productions. Malgré cela, les secteurs secondaires et tertiaires demeurent présents bien qu’ils soient faiblement représentés. Il s’agit des décortique ries et du secteur éducatif et administratif.
L’espace rural se caractérise aussi par le manque d’infrastructure en général. Il ne s’agit pas seulement des routes, mais aussi des écoles, de transport, des structures de conservation et de transformation des produits, des structures de sécurité et de santé. Bref, l’espace rural renvoie à l’image des pays sous développés.
INTRODUCTION GENERALE |
