Etude qualitative des ressources en eau 

PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUE

Les paramètres physico-chimiques mesurés sont essentiellement la température, la conductivité et le pH. 

La température

La température joue un rôle important dans les activités chimiques bactériennes et dans l’évaporation des eaux. Elle varie en fonction de la température extérieure (l’air), des saisons, de la nature géologique et de la profondeur du niveau d’eau par rapport à la surface du sol. D’après le tableau ci-dessous ; on peut voir que les températures moyennes mesurées en chaque point d’échantillonnage sont toutes au-dessus de la norme. A part les variations saisonnières, on remarque que la température est moins élevée pour les eaux en profondeur et que sa variation est plus marquée pour les eaux de surface. Cela est due au fait que ces dernières sont en contact direct avec l’atmosphère. Par contre, les eaux souterraines sont moins influencées par les conditions extérieures.

La conductivité électrique

La conductivité électrique est liée à la présence des espèces ioniques en solution. Elle définit la salinité de l’eau. La conductivité varie en fonction de la formation géologique en contact avec l’eau lors de son trajet et son stockage et des sources de sa composition. Les valeurs de la conductivité indiquées dans le tableau ci-dessous sont bien dans les normes recommandées pour la potabilité sauf pour les 2 points d’eau TNMB et ANDRV où elles sont de 3189 et de 5573 µS/cm. Les valeurs les plus importantes sont observées dans les anciennes formations lagunaires qui vont de 1000 à 6000 µS/cm. Ensuite, on a une conductivité entre 350 à 600 µS/cm caractérisant des nappes calcaires. Et dans les dunes intermédiaires, non minéralisées, elle est inférieure à 200 µS/cm. Les valeurs présentées dans ce tableau sont des valeurs moyennes. Mais d’après les valeurs mensuelles mesurées, on a remarqué que la conductivité ne connait pas d’importantes variations saisonnières à l’exception des points d’eau TMB1S et TMB1D. Ces dernières se trouvent prés du rivage et subissent une fluctuation de la conductivité à cause de la contamination par l’eau de mer. 

Le pH

Le potentiel d’Hydrogène (pH) est un paramètre qui détermine l’acidité ou l’alcalinité d’une eau. Il dépend de plusieurs facteurs dont l’origine de l’eau. Etude qualitative des ressources en eau 2015-2016 77 On voit sur le tableau que le pH varie aux alentours de 7 dans la plupart des points d’eau sauf pour Ankilimaliniky et TNMB. Par contre, toutes les valeurs sont bien comprises dans l’intervalle de la norme de potabilité.  Source: Rapport suivi hydrogéologique pour le Projet minier Ranobe (2012) Etude qualitative des ressources en eau 2015-2016 78 IV-2 DURETE ET ALCALINITE DE L’EAU La dureté d’une eau se définit par la quantité de calcium Ca et de magnésium Mg qu’elle contient. Elle est représentée par le titre hydrotimétrique TH exprimé en « degré français » [°F]. Par définition : TH= [Ca2+]°F + [Mg2+]°F Graphique 5: Titre hydrotimétrique en différents de points de mesure Ce graphique montre qu’à tous les points d’eau, la dureté de l’eau se trouve dans les normes. Par contre, il se trouve que dans la nappe alluviale l’eau est plus dure par rapport à la nappe calcaire. Cela s’explique par le fait que dans l’aquifère karstique, l’écoulement rapide laisse peu de temps à l’eau pour dissoudre les minéraux des roches, tandis que dans les roches meubles, le pouvoir dissolvant accru de l’eau lui permet d’enlever des quantités plus importantes de substances minérales aux galets. Mais encore, l’eau contenue dans la nappe phréatique est d’origine météorique et est plus acide, donc se minéralise plus lors de son infiltration. 

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