ANALYSE DE L’OFFRE DE L’EDUCATION

ANALYSE DE L’OFFRE DE L’EDUCATION

L’éducation des enfants à travers un système formel est devenue au fil des temps un besoin pour la famille. L’offre peut parvenir d’entité privée, dont notamment les organisations confessionnelles, mais l’Etat reste le principal acteur notamment dans l’éducation fondamentale, en particulier, les programmes d’enseignement pour l’ensemble du système public et privé sont conçus et publiés par l’Etat. Ce chapitre analyse le cas de l’offre publique d’éducation en milieu rural notamment, en matière d’infrastructure et équipement, de personnel enseignant, d’approche pédagogique et d’appui aux parents. effectuée. Certaines références peuvent être définies d’une manière précises ; c’est le cas des indicateurs comme les distances à parcourir par les élèves, pour atteindre l’école, du ratio élèves/maître, du nombre de manuel par élève. D’autres feront l’objet d’appréciation à travers les conclusions tirées de la revue de littérature : cas de calendrier scolaire, approches pédagogiques, appui aux parents d’élèves.

Infrastructures et Equipements

secteur del’éducation, ces moyens se traduisent en premier lieu par la construction d’infrastructures scolaires et le déploiement de personnel enseignant. permettre à la scolarisation des élèves. L’Etat malgache à travers ses politiques a favorisé la construction des écoles dans les zones rurales. Dans le cadre du DSRP, l’Etat s’est engagé à la construction et l’équipement de nouvelles salles de classe dans les zones rurales, à raison de 2300 salles par an, pour les écoles primaires. La construction et l’équipement des salles de classe dans le premier cycle fondamental ainsi que la multiplication des écoles à cycle complet constituent ses actions principales en termes d’infrastructures scolaires. Avec l’appui de ses partenaires, le gouvernement malgache a pu construire 1 994 salles de classe, a réhabilité 357 salles de classes de 2003 à 2006 (EPT 2008).

Avec l’adoption du MAP à partir de 2007, l’Etat a renforcé ses actions en visant à augmenter les capacités d’accueil des écoles, en particulier dans les zones vulnérables, à travers le développement des infrastructures scolaires. En 2013-2015 dans le cadre du PIE, l’amélioration de l’offre par un programme de construction et d’équipement de nouvelles infrastructures est au cœur de la politique éducative de l’Etat. la période étudiée. Les Tableaux 4 et 5 présentent respectivement pour l’enseignement primaire et pour le secondaire du premier cycle l’évolution du nombre d’établissement scolaire. Pour de raisons de disponibilités de données statistiques, le milieu urbain considéré dans les tableaux renferme uniquement les six chefs-lieux de province ainsi que la ville d’Antsirabe.

La politique de l’Etat à travers la construction des établissements scolaires a considérablement affecté le milieu rural. Par rapport au milieu urbain, les établissements du primaire en milieu rural a connu une forte hausse, de l’ordre 55% entre les années scolaires 2003-2004 et 2014-2015 contre seulement 5 % d’augmentation pour les établissements urbains. Ce sont surtout les régions les plus défavorisées comme la province de Tuléar qui ont bénéficié de ces augmentations. Par ailleurs, la construction des écoles de proximité est nécessaire pour répondre aux besoins de la population. Des écoles de proximité au plus, une distance parcourue de 2km par rapport au lieu de résidence est idéale afin que tous les élèves puissent être scolarisés. Pour Madagascar, la norme de 2km au plus pour les élèves n’est pas encore atteinte en milieu rural comme l’indique le tableau ci- après mais des nettes améliorations ont été constatées durant les années 2003 à 2015.

Pour pouvoir rejoindre les écoles publiques, en général pour l’ensemble du pays en milieu rural, les élèves ont besoin de marcher 3,51 km en 2003, mais cette distance s’est améliorée en passant de 3,18 en 2008 et pour arriver à 2,82 en 2015. Dans les régions telles que Mahajanga et Toliara, la distance de l’école de zone d’habitation est encore un peu loin de 2km malgré les améliorations. Les provinces rurales d’Antananarivo et Fianarantsoa ont presque arrivé à avoir la distance de 2km des écoles par rapport au lieu d’habitation. Par rapport au milieu urbain, la distance parcourue par les élèves pour rejoindre l’école s’est beaucoup améliorée. De ce fait, par rapport à la norme de 2km au plus de distance entre les écoles et la zone d’habitation, des efforts ont été entrepris pour la construction des écoles de proximité dans les zones rurales de 2003 à 2015. Pourtant, actuellement la norme n’est pas encore atteinte, mais les enfants ont besoin de parcourir 2,82 km sur l’ensemble pour rejoindre les écoles. Beaucoup reste à faire sur la construction des écoles de proximité primaire dans les zones rurales. Le rayon moyen d’action d’une école s’est amélioré de 700 mètres en une dizaine d’années dans le milieu rural. Néanmoins, les chiffres dépassent encore le seuil optimal de l’ordre de 2km considéré comme tolérable pour inciter les familles à envoyer leurs enfants à l’école primaire.

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *