Caractérisation des aménagements piscicoles

Caractérisation des aménagements piscicoles

Il a été répertorié dix-sept structures (17) piscicoles, réparties irrégulièrement entre cinq (05) propriétaires (figure 4). On a déterminé les caractéristiques de neuf (09) structures réparties entre quatre (04) propriétaires. Les aménagements sont la propriété d’une lignée donc se transmettent de père en fils, de génération en génération. Ce qui fait que dans le terroir de Cagnoute, les pisciculteurs sont connus de tous. Après avoir pris les mesures des différents côtés des aménagements, on a eu sur les neuf (09) un (01) seul étang et huit (08) grands bassins piscicoles qui représentent près de 89% des structures caractérisées (figure 5). Les structures piscicoles ont des formes irrégulières ce qui ne facilite pas l’expression exacte des superficies. Figure 5: Types d’aménagement selon les propriétaires Grâce au GPS, on a pu prendre les coordonnées de quelques points saillants des aménagements, selon l’appartenance (propriétaire).Cela nous a permis d’obtenir les figures 6 et 7 : 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 PRIO 1 PRIO 2 PRIO 4 PRIO 5 nombre d’aménagement Propriétaire bassin étang 19 Figure 6 : Localisation des aménagements dans la commune de Mlomp Figure 7: Localisation des aménagements piscicoles selon les propriétaires Une estimation de la profondeur des différents aménagements est faite car elle varie d’un aménagement à un autre. Elle se situe entre 1,60 m et 1,75 m au milieu de la structure et sur 20 les rebords, elle est moins de 1m à 1,20 m. Pour le milieu de la structure, on a juste fait une lecture sur le piquet gradué qui y était. Pour la position, on a l’étang et six (06) bassins (77%) qui sont presque sur le lit du cours d’eau et deux (02) bassins (23%) qui sont à moins de 100 m du cours d’eau. On a noté que trois genres de poissons (revenant toujours dans les réponses des différents enquêtés) sont prélevés dans ces structures piscicoles. Nous avons successivement les Tilapias qui sont les plus nombreux suivie par les Mugilidae et une faible présence d’Ethmalosa. Toutefois on n’a pas pu faire une estimation par genres de poissons. Nous avons aussi noté la présence de crevettes du genre Penaeus. On a 78% des aménagements piscicoles (figure 8) sont mises en place pour protéger les rizières c’est-à-dire essayer d’éviter la salinisation des terres cultivables et la pisciculture y est une fonction secondaire. On a 22% qui sont mises en place à des fins strictement piscicoles et appartiennent à un seul individu. Figure 8: Répartition des enquêtés par rapport à la fonction des aménagements La capacité d’ensemencement n’a pu être déterminée car dans le système traditionnel, les acteurs n’y mettent pas le poisson. C’est plutôt, ces derniers qui suivant les cours d’eau entrent dans les aménagements lorsqu’on ouvre les drains pour y admettre l’eau et se font piéger à la fermeture de ces derniers. Donc non seulement la capacité d’ensemencement total comme spécifique n’est pas connue, mais les espèces, présentes, ne peuvent, elles aussi, être connues avant la récolte. protecaon piscicole 22% 78%.

 Mode de gestion et évaluation de la production des aménagements

Lors de nos enquêtes on a relevé deux types de production (figure 9) : -une production semi-intensive, qui est faite par un seul enquêté (propriétaire). Elle consiste à alimenter les poissons ; ce qui est un plus par rapport aux nutriments présents dans le milieu. -une production extensive (pisciculture traditionnelle), qui est la plus répandue car 84% des enquêtés la pratiquent. Elle consiste à ne pas alimenter les poissons durant toute la durée de l’élevage. Figure 9: Répartition des enquêtés selon le type d’élevage Pour le premier type, l’exploitant utilise des sous- produits tels que celui du maïs, du mil et de l’arachide. Les poissons sont alimentés une fois par jour. Il le fait lui-même car le groupe n’intervient que lors des réparations de digues et des périodes de captures. Les aménagements, pour la majorité, sont presque sur le lit du fleuve donc pourvus de digues essentielles à la réussite de l’élevage. Les digues sont faites de telle sorte que les poissons s’échappent le moins possible donc avec une hauteur raisonnable. Un à deux passages sont faits sur les digues, pour contrôler le niveau de remplissage des aménagements, afin d’éviter des pertes éventuelles. Ils sont faits avec des tuyaux en PVC. Ces derniers sont ouverts ou fermés selon l’estimation du propriétaire et cela se fait pour réguler la quantité d’eau disponible dans les aménagements. La fermeture se fait entre la fin du mois d’août et le début de celui de septembre. extensif semi-intensif 16% 84% .L’élevage dure entre quatre (4) et six (6) mois mais seul le « semi-intensif », dure cinq (5) mois. Les récoltes sont faites selon la convenance du propriétaire et la disponibilité du groupe. Pour les récoltes, de petites pirogues, des nasses et des filets sont utilisées. Le total des prises varie de 200 kg à 300 kg pour trois propriétaires et de 100 kg à 200 kg pour les deux autres (figure 10). Les périodes de récoltes sont différentes car ceux qui font de la pisciculture extensive récoltes entre le mois de novembre et décembre et celui qui fait du semi-intensif récolte au mois de février.

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