COMPARAISON DES PERFORMANCES DE CROISSANCES ET DE SURVIE CHEZ LES ALEVINS D’Oreochromis niloticu

COMPARAISON DES PERFORMANCES DE CROISSANCES ET DE SURVIE CHEZ LES ALEVINS D’Oreochromis niloticu

Synthèse bibliographique sur la biologie d’oreochromis nilotique

Présentation de l’espèce et répartition géographique : O. niloticus appartient à l’ordre des Perciformes, au Sous-ordre des Percoïdei, et à la famille des Cichlidae. Trewavas (1983) proposa une distinction générique, qui divise les Tilapias en trois genres: les Tilapia, les Oreochromis et les Sarotherodon. La différence entre les Sarotherodon et les Oreochromis qui sont tous des incubateurs buccaux réside en ce que les premiers sont des incubateurs buccaux paternels stricts ou biparentaux et les seconds des incubateurs buccaux maternels stricts. Les synonymes de ces espèces sont respectivement Tilapia niloticus (L.) et Sarotherodon niloticus. Oreochromis niloticus est facilement reconnaissable grâce aux rayures verticales blanches et noires de la nageoire caudale. La nageoire dorsale formée d’une seule pièce comprend une partie épineuse présentant 17 ou 18 épines et une partie molle comptant 12 à 14 rayons souples. La ligne latérale supérieure comprend 21 à 24 écailles et la ligne latérale inférieure 14 à 18. Les branchiospines sont au nombre de 21 à 26 en bas et 5 à 7 en haut. La teinte générale est grisâtre, relativement foncée chez l’adulte. Le dos est vert olive tandis que les flancs, plus pâles, présentent 6 à 9 bandes transversales peu apparentes. ; le ventre et la lèvre inférieure sont blanchâtres. Les nageoires dorsales et anales sont grisâtres, avec parfois une lisière rouge très mince, la partie molle étant rayée verticalement (ou ayant entre les rayons des tâches claires alignées donnant un aspect rayé). Les nageoires pelviennes sont grises alors que les pectorales sont transparentes. La tâche « tilapienne » ne se distingue plus chez les adultes, mais les alevins en possèdent une assez apparente; ils ont en outre les bandes transversales mieux marquées dans la partie supérieure du pédoncule caudal. Les mâles matures ont la gorge, le ventre et les nageoires impaires teintées de noir. O. niloticus présente un dimorphisme sexuel au niveau de la papille génitale et de la croissance. Chez les mâles, la papille génitale est allongée alors que chez les femelles elle est fort courte et présente à son milieu une fente transversale (oviducte) située entre l’anus et l’orifice urétral. Cette caractéristique permet de distinguer aisément les mâles des femelles lorsqu’ils atteignent un poids de 25-30 g et une taille de 10-12 cm. 9 O. nilotieus présente du fait des interconnections entre les bassins du Tchad et du Nil, une très large distribution couvrant le bassin du Tchad, du Nil, du Niger, et du Jourdain. Originaire du Haut Nil, l’espèce a d’abord progressé vers le sud, colonisant tous les lacs du Gabran jusqu’au lac Tanganika ; Par les bassins du Tchad et du Niger a aussi colonisé l’Afrique centrale et de l’ouest. Son expansion est encore en cours, notamment dans les rivières côtières de l’Afrique occidentale et dans certains affluents du Haut Niger (Melard, 1986). Compte tenu de sa large valence écologique, O.niloticus fut introduit avec succès dans de nombreuses régions du globe (Asie, Amérique, Europe) 

Exigences écologiques 

Bon nombre de facteurs écologiques sont connus pour avoir une influence sur la reproduction des poissons dont celle d’O. niloticus. Ce sont notamment, le niveau d’eau, les précipitations, la température, la conductivité, le pH et la transparence (Benech et Dansoko, 1994).O. niloticus est un poi sson thermophile; donc la distribution géographique est principalement déterminée par la température. Dans l’habitat naturel, cette espèce supporte des températures de 14 à 33°C, mais dans des conditions de laboratoire, O. niloticus tolère des températures estimées entre 7°C et 41°C pendant plusieurs heures. O. niloticus peut vivre dans des eaux dont la salinité est comprise entre un m inimum de 0.015‰ et un maximum de 30‰ (Philippart et Ruwet, 1976) et dont le pH optimum varie de 8 à 11 (George, 1975). O. niloticus survit durant plusieurs heures à des teneurs en oxygène dissous très faibles de l’ordre de grandeur de O.1ppm (Magid et Babiket, 1975; Melard et Philippart, 1981 a et b). Selon Melard (1986), cette extrême tolérance à l’égard des conditions du m ilieu explique que O. niloticus a colonisé des habitats très différents (rivières rapides et lentes; lacs profonds et peu profonds; eaux très faiblement ou très fortement minéralisées, etc.), qui correspondent à des conditions physiques (oxygènes, pH, salinité, etc.) extrêmement variées (espèce eurytrope).

L’alimentation des poissons élevés en cages flottantes :

La composition et la présentation de l’aliment distribué aux poissons en cages influencent grandement la production piscicole réalisée ainsi que le rendement de l’aliment. En élevages traditionnels, ce sont principalement des sous-produits locaux non traités qui sont distribués dans les cages (Kampuchéa, Thaïlande et Vietnam) (Coche, 1978). 10 Aux philippines, les poissons élevés en cages (O. niloticus) ont été nourris avec de la farine de poissons et du son de riz (Guerrero, 1977) à 24 % de protéines mais en Côte d’Ivoire ils sont nourris avec des granulés à 25 % de protéines (Coche, 1977). Il est recommandé que la teneur en protéines soit augmentée. Pour plusieurs espèces de poissons, une teneur d’environ 40 % de protéines brutes donne la meilleure croissance. Cependant, compte tenu du pr ix des sources protéiques, le pourcentage en protéines est souvent inférieur à l’optimum pour la croissance (Hastings et Dickie, 1972). En élevage plus intensif, la ration alimentaire journalière varie, en général, de 2 à 6 % du poids vif pour O. niloticus (Coche, 1978) et elle dépend essentiellement de l’espèce piscicole, de la taille des individus, de la qualité de l’alimentation et de la température de l’eau.

Régime alimentaire 

Le cichlidé O. niloticus est classiquement rangé parmi les poissons microphytophages capables d’ingérer et de digérer de grandes quantités d’algues phytoplanctoniques et de cyanobactéries (Trewavas, 1983 ; Lauzanne, 1988). En milieu artificiel (systèmes de pisciculture) cette espèce est pratiquement omnivore (euryphage) valorisant divers déchets agricoles, tirant parti des excréments de porc ou de volail1es, de déchets ménagers, acceptant facilement des aliments composés sous forme de granulés. Cette capacité d’adaptation à divers aliments est à la base de sa haute potentialité pour la pisciculture (Kestmont et al., 1989). 1.5. Croissance : O. niloticus est connu pour sa cr oissance rapide (Low-Mc connel, 1982) et représente un indice de croissance plus performant que les autres espèces de tilapia (Paul et al., 1988). Sa durée de vie est relativement courte (4 à 7 ans), sa vitesse de croissance est extrêmement variable selon les milieux. Cette espèce est caractérisée par son dimorphisme sexuel de croissance ; des que les individus atteignent l’âge de la maturité sexuelle, les males présentent une croissance nettement plus rapide que les femelles et atteignent une taille nettement supérieure. Toutefois d’après LoweMc connel, dans les grand lacs où la croissance est bonne, males et femelles atteignent des tailles identiques. Outre l e sexe, il existe d’autres facteurs qui influencent la croissance d’O. niloticus en élevage intensif, tel que :  – La température : une élévation de celle-ci pour un po ids corporel donné produit une augmentation de la vitesse de croissance ; – L’alimentation : elle agit sur la croissance via trois paramètres ; la qualité de l’aliment, le taux de nourrissage et la fréquence de nourrissage ; – L’oxygène dissous : il exerce une action positive sur la croissance quand sa teneur augmente (>3 mg/l avec un optimum de 5 mg/l) ; – Densité d’élevage (ou biomasse) : son augmentation a un effet négatif sur la croissance s’exprimant par un stress du aux contacts interindividuels ; 1.6. Biologie de la reproduction : La reproduction a lieu chez O. niloticus lorsque la température est supérieure à +22°C. Les mâles se réunissent sur une zone de nidification à faible profondeur et sur un substrat meuble (gravier, sable, argile). Chaque mâle délimite et défend un territoire, y aménage un nid où il tentera d’attirer et de retenir une femel1e mature et prête à pondre ; il s’agit d’une organisation sociale en arène de reproduction. Les femel1es qui vivent en bande à proximité de l’aire de reproduction n’effectuent que de brefs séjours sur les arènes. Allant d’un territoire à l’autre, elles sont courtisées par des mâles successifs jusqu’au moment où, s’arrêtant au-dessus de la cuvette d’un nid, elles forment chacune un c ouple éphémère. Après une parade de synchronisation sexuelle, la femelle dépose un l ot d’ovules, le mâle les féconde immédiatement, puis la femel1e les prend en bouche pour les incuber. Cette opération peut être recommencée, soit avec le même mâle, soit avec un autre mâle dans un territoire voisin (polygyne et polyandrie successive); (Ruwet, 1963).Lorsque la femelle a fini de pondre, elle s’éloigne de l’arène où les mâles demeurent cantonnés et emportent en bouche les œufs fécondés qu’elle va incuber dans des zones abritées. L’éclosion à lieu dans la bouche de la femelle quatre (4) à c inq (5) jours après la fécondation et la vésicule vitelline est complètement résorbée à l’âge de onze (11) à dix-huit (18) jours post-fécondation. La durée de cette phase dépend principalement de la température (Melard, 1986). Dès que la vésicule vitelline est résorbée et que les alevins sont capables de prendre de la nourriture exogène, la femelle laisse s’échapper de la’ bouche un nuage d’alevins qui s’orientent par rapport à la mère et se réfugie dans sa bouche au moindre danger et à l’appel de ses mouvements ( Ruwet, 12 1966). Lorsque les alevins atteignent une taille de neuf (9) à dix (10) millimètres, ils s’affranchissent définitivement de leur mère, celle-ci les libère en eau peu profonde (sur les bords) où ils s’organisent en banc et continuent leur croissance ( Melard, 1986 ). Une femelle en bonnes conditions peut se reproduire avec une périodicité de trente (30) à quarante (40) jours (Ruwet et al., 1976) quand la température est comprise entre 25-28°C. Une même femelle peut donc produire 7-8 pontes par an. Cependant toutes les femelles d’un lot sont loin de se reproduire aussi fréquemment (Mires, 1982). 

Table des matières

INTRODUCTION
I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA BIOLOGIE O. niloticus
1.1. Présentation de l’espèce et distribution géographique
1.2. Exigences écologiques
1.3. L’alimentation des poissons élevés en cage flottante
1.4. Régime alimentair
1.5. Croissance
1.6. Biologie de la reproduction
1.7. Impacts de l’aquaculture sur l’environnement
1.7.1. Impacts positifs
1.7.2. Impacts négatifs
II. MATERIELS ET METHODES
2.1 Matériel d’élevage
2.1.1. Matériel biologique
2.1.2. Les infrastructures d’élevage
2.1 .3. Matériels de pêche expérimentale
2.1.4. Matériels de mesures et de pesées
2.2. Méthode
2.2.1. Mise en charges des happas
2.2.2. Les types d’aliments à tester
2.2.3. Suivi de l’expérimentation
2.2.3.1. Relevés des paramètres physico-chimiques
2.2.3.2. Nourrissage
2.2.3.3. Relevés des mortalités et contrôle de croissance
2.2.3.4. Traitements des données
2.2.4. Relevés des données environnementales
III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1. Résultats
3.1. 1. Paramètres physico-chimiques1
3.1.2. Effets des aliments sur la croissance
3.1.3. Effets des aliments sur la survie
3.1.4. Effets des aliments distribués sur l’environnement piscicole
3.2. Discussion
3.2.1. Les paramètres physico-chimiques
3.2.2. Effets des aliments sur la croissance
3.2.3. Effets des aliments sur la survie
3.2.4. Effets des aliments sur l’environnement
IV. CONCLUSION et PERSPECTIVES
V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES :

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