Concepts sur le système financier au niveau communal

Après une crise financière mondiale, l’économie de Madagascar ne cesse de se dégrader. Jusqu’à ce jour où nous avons écrit cet ouvrage, les difficultés sont senties et s’aggravent de plus en plus. La grande Île est loin d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement des Nations-Unies. Dans le livre Le tiers monde croissance-développementinégalité de Bernard BRET, il a dit : « la croissance économique est l’augmentation de l’activité économique, mais n’informe pas sur la qualité de vie des personnes. Le développement a un sens plus qualitatif: c’est l’amélioration durable des conditions de vie de la population » . La réalité sur terrain prouve que la population, les programmes et les plans de développement, les ressources ne sont que des moyens. Mais des engagements de bonne gouvernance devraient les accompagner pour une meilleure performance de la politique de l’Etat. Madagascar a besoin d’une bonne organisation surtout au niveau de la décentralisation.

DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDES ET CONCEPTS

Description de la zone d’étude

Histoire de la commune d’Ambohidratrimo

Ambohidratrimo et le pays Marovatana figurent bien parmi les lieux qui comptent en Imerina, parce qu’à l’issue de la protohistoire, les habitants ont su créer un mode d’occupation durable de l‘espace. Celui-ci repose sur l’histoire et surtout par l’attachement par rapport à la terre. Plus tard, la création et l’entretien d’un rova, autrefois siège du pouvoir politique confère à la capitale du Marovatana, l’image d’un centre qui gère et contrôle l’ensemble du pays depuis Ratrimobemihisatra, premier prince fondateur, jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Il apparaît bien, à travers l‘histoire qu’au cœur du pays Marovatana, particulièrement autour d’Ambohidratrimo, vivait un peuple enraciné à la terre des ancêtres depuis environ cinq siècles. Un peuple au nom duquel une identité est revendiquée par l’ensemble du pays. Cette identité, bien attestée avant la conquête du Vohitra par Andrianampoinimerina, confère à la fois force et fierté aux gens, c’est-à-dire la fierté d’être des Marovatana et d’appartenir à une « multitude d’hommes forts et robustes » qui a su résister aux troupes du grand roi. Dans la mémoire collective, Nampoina n’a pas réussi à prendre Ambohidratrimo, malgré de rudes assauts de ses troupes, et a dû recourir à la « diplomatie », c’est-à-dire à une union avec une princesse du pays : Rambolamasoandro.

Etre Marovatana c’est d’abord, occuper le territoire, puis être reconnu tant par le pouvoir que par les autres habitants de l’Imerina. Par leur invincibilité, les habitants ont su imposer cette image à leurs contemporains ; ils sont réputés à la fois nombreux et forts. C’est devenu un trait distinctif, et un caractère collectif. Mais l’identité ne peut exister sans territoire ; celui-ci se résumait à Ambohidratrimo et à ses Vohitra satellites. De même, l’identité peut évoluer avec le temps. Formée au temps de l’émergence du royaume merina, celle des Marovatana est remodelée par le Royaume de Madagascar qui lui a réservé une place. En effet, celle était passée d’une identité politique – un peuple, et un espace inscrits dans l’Imerina – à une identité plus citoyenne – une multitude humaine qui sert le royaume par des recrues en nombre. Au XIXe siècle, le Marovatana est devenu surtout un réservoir de soldats.

Politiquement, l’union entre un prince d’Ambohimanga et Line princesse d’Ambohidratrimo a contribué à réserver au pays Marovatana mais surtout à sa maison royale, une place privilégiée. C’est grâce à elle qu’Ambohidratrimo continue au XlXème siècle à cristalliser une identité Andriana significative. La maison royale d’Antananarivo a cru, par exemple, trouver dans la « noblesse » du pays, en la personne de Razafindrahety, l’élément susceptible d’assurer sa continuité. De 1881 à 1896, c’est cette dernière qui règne sur le Royaume de Madagascar.

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Après 1896, la colonisation introduit des réalités nouvelles ; une domination étrangère, une civilisation, une présence qui s’imposent par la force. Même l’agglomération abandonne le Vohitra sacré, alors que les Européens s’installent dans l’espace.

Délimitation géographique de la commune 

La commune urbaine d’Ambohidratrimo, se trouve à 14 km environ, au Nord-Ouest d’Antananarivo. De ses hauteurs, à peu près de 1 965 mètres d’altitude , elle est reliée à la capitale par la Route Nationale RN4 vers Mahajanga.

Elle fait partie de la région d’Analamanga, dans le district d’Ambohidratrimo.

Nous allons citer ci-dessous les communes voisines :
✔ Au Nord : Commune Rurale d’IVATO
✔ Au Sud : Commune Rurale de MIARINARIVO
✔ A l’Est : Commune Rurale de TALATAMATY
✔ A l’Ouest : Commune Rurale d’ANOSIALA .

En ce qui concerne l’organisation territoriale de ladite commune, durant la période coloniale, Ambohidratrimo n’est que le chef-lieu d’un Sous-gouvernement ou d’un district, rattaché au Cercle d’Ankazobe et inclut au «Troisième Territoire militaire » nouvelle organisation opérée par l’administration coloniale.

Par ailleurs, après la Première République, cette ancienne capitale du Marovatana est devenue un chef-lieu de Sous-préfecture et une capitale régionale, formant avec d’autres villages environnants une « Commune rurale ». Ambohidratrimo contrôle ainsi un immense territoire complété par exemple par son extension. C’est devenu une petite agglomération à vocation régionale puisqu’elle contrôle plusieurs villages ce qui en fait un centre secondaire, peu éloigné d’Antananarivo .

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I. CADRE GENERAL DE L’ETUDE
CHAPITRE 1. DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDES ET CONCEPTS
Section 1. Description de la zone d’étude
Section 2. Concepts sur le système comptable
Section 3. Concepts sur le système financier au niveau communal
CHAPITRE 2. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Section 1. Méthode de collecte et exploitation des données
Section 2. Démarche de vérification des hypothèses
Section 3. Limite de l’étude et difficultés rencontrées
PARTIE II- RESULTAT DE L’ETUDE
CHAPITRE 1- RESULTAT AU NIVEAU DE LA COMPTABILITE DE L’ORDONNATEUR
Section 1. La tenue de compte et comptabilité de matières de l’ordonnateur
Section 2. Procédure comptable des recettes
Section 3. Procédure comptable des dépenses de la commune
CHAPITRE 2- RESULTATS AU NIVEAU FINANCIER
Section 1. Sources et mode de financement de la commune
Section 2. La passation des marchés de la commune
Section 3. Procédure normale des dépenses publiques
PARTIE III- ANALYSES CRITIQUES ET SUGGESTIONS
CHAPITRE 1- ANALYSE CRITIQUE DU SYSTEME COMPTABLE ET FINANCIER DE LA COMMUNE
Section 1. Procédure comptable très complexe
Section 2. Renforcement des capacités et des moyens très insuffisants
Section 3. L’insuffisance de compte-rendu et d’évaluation à mi-parcours
CHAPITRE 2- PROPOSITION DE SOLUTION ET PLAN D’ACTION
Section 1. Amélioration du traitement comptable et financier
Section 2. Transparence au niveau des informations comptables et financières
Section 3. Plan d’action applicable au niveau communal
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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