Définition et piliers du développement durable

Développement durable

Les problèmes de dégradation de l’environnement qui se sont de plus en plus aggravés actuellement ont suscité les réflexions sur l’avenir de l’humanité, et ont également amené les scientifiques à remettre en question le mode de développement longtemps adopté. Avec la course à la croissance économique, les questions environnementales ont été ignorées. Cependant, les conséquences laissées par l’utilisation des machines polluantes, l’exploitation illimitée des ressources naturelles, les besoins énergétiques incessants ont contribué à la modification rapide et profonde des écosystèmes.

La prise en compte de cette dégradation a fait naître le nouveau mode de développement, qui devient actuellement le centre de réflexions de plusieurs scientifiques, certains tentent de l’appliquer en utilisant des outils d’évaluation environnementale, d’autres proposent de le mesurer à l’aide des indicateurs.

Définition et piliers du développement durable

Définition du développement durable

« Le développement durable consiste en un développement répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » Cette définition du rapport Brundtland met en exergue le souci de satisfaction de besoins non seulement pour nous qui vivent dans le monde du présent mais également pour ceux qui vont vivre après nous.

Le développement 

Le développement combine les notions de progrès, de bien-être, de croissance économique, de justice sociale, d’épanouissement personnel, de satisfaction des besoins fondamentaux voire de l’équilibre écologique. Le développement n’a pas qu’un seul champ, c’est un concept large de par son domaine : économique, social, politique voire environnemental.

Selon le PNUD, dans son rapport pour le développement en 1991 , le développement doit impliquer un élargissement de la gamme de choix offerts à la population (…) des choix devant comprendre des possibilités d’accéder au revenu et à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé, et à un environnement propre ne présentant pas de danger ; celles de participer pleinement aux décisions de la communauté et jouir des libertés humaines, économiques et politiques .

Les besoins 

La satisfaction des besoins partant des besoins individuels aux besoins collectifs ou encore des besoins physiologiques aux besoins matériels est nécessaire pour la survie de l’humanité. C’est d’ailleurs le principal objectif du développement.

Selon Maslow, les besoins peuvent être hiérarchisés de la manière suivante :
– En bas de l’échelle, il y a les besoins primaires ou besoins physiologiques, dont la satisfaction est indispensable ;
– Puis, le besoin de sécurité
– Les besoins sociaux ;
– Le besoin d’estime ;
– Et le besoin d’accomplissement.

Le développement durable signifie donc que les besoins essentiels de tous soient satisfaits et l’environnement reste en bonne santé ou du moins sa dégradation soit atténuée.

Piliers du développement durable

Le développement obtenu de l’interaction entre les trois composantes qui sont l’économique, le social et l’environnemental est dit durable. Ces trois composantes doivent être prises en compte spontanément si on veut que le développement durable soit réussi. Les activités économiques comme la production des entreprises à grande ou à petite échelle avec les progrès techniques qu’elles utilisent et la consommation des ménages avec les déchets qu’ils peuvent produire, l’accès inéquitable aux ressources naturelles suite aux inégalités de pouvoir économique et politique et les pratiques et traditions des habitants locaux, tout cela a participé à la dégradation de l’environnement. Raison pour laquelle ces trois points doivent être considérés ensemble dans toutes les politiques de développement qu’un Etat doit adopter.

Un développement économiquement efficace, socialement équitable, écologiquement viable 

Un développement économiquement efficace signifie que les activités économiques doivent avoir peu d’impacts négatifs sur l’environnement naturel et cela tout en respectant l’utilisation d’une manière efficace les ressources. Cela suppose une meilleure répartition spatiale des activités humaines et des hommes soit une limitation de la concentration, une décentralisation des industries, promotion d’une agriculture non destructive des sols et de la biodiversité.

Le partage équitable des richesses doit impliquer la satisfaction des besoins et des aspirations des populations pauvres surtout les plus démunis. Cela se traduit par la multiplication des possibilités d’emploi, la sécurité alimentaire, la satisfaction des besoins de base, la limitation de la croissance démographique. Pour couronner le tout, il est primordial de limiter la consommation des ressources non renouvelables, de réduire la pression des plus riches sur les ressources et d’améliorer l’efficacité dans l’utilisation des ressources renouvelables et non renouvelables.

Notion de durabilité forte et durabilité faible

L’interprétation économique de la durabilité a fait apparaître la distinction entre la durabilité faible et la durabilité forte. Ces deux notions sont appréciées par rapport à la substituabilité entre les trois capitaux à savoir le capital naturel, le capital humain et le capital matériel. La durabilité faible, dans ce cas, fait référence au principe de substitution des stocks de capitaux du moment que la somme totale des stocks reste inchangée, c’est la conception néoclassique de l’économie durable.

C Durabilité = C environnement + C Economie + C Société

Dans le cas où la possibilité de substitution est limitée, c’est-à-dire que les stocks doivent être maintenus à leur niveau, on peut parler de durabilité forte. Ces stocks ne sont pas substituables mais complémentaires soutiennent Pearce et les partisans de l’économie écologique. Il existe plusieurs possibilités d’interpréter le développement, mais le plus dominant est cette dualité faible/forte. Et à côté de la pluralité de ces interprétations, le développement durable est sujet à de nombreuses contraintes auxquelles il doit faire face.

Outils et indicateurs du développement durable

Après 20 ans de remise en question du mode de développement, la déclaration de Rio conçue lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement a cadré les actions environnementales suivant les 27 principes. Il ressort également de cette conférence l’ambition de placer l’environnement au cœur du processus de décision et d’adopter comme instrument national à cette fin l’évaluation environnementale selon les principes 3, 10, 11, 15, 16. Mais il importe également de mesurer le développement durable par des indicateurs bien définis capables de refléter la réalité et d’aider les décideurs dans leur prise de décision.

Outils d’évaluation environnementale

La mise en œuvre du développement durable repose sur une bonne compréhension des enjeux sociaux, économiques, environnementaux associés aux activités humaines ainsi qu’à la minimisation des effets négatifs et la maximisation des effets positifs. L’évaluation environnementale aide à déterminer ces effets négatifs et à identifier les effets positifs afin d’alléger ou de renforcer selon le cas les impacts.

Table des matières

INTRODUCTION
I- APPROCHE THEORIQUE
I-1 Développement durable
I-1-1 Définition et piliers du développement durable
I-1-1-1 Définition du développement durable
I-1-1-2 Piliers du développement durable
I-1-1-3 Notion de durabilité forte et durabilité faible
I-1-2 Outils et indicateurs du développement durable
I-1-2-1 Outils d’évaluation environnementale
I-1-2-1-1 Définitions
I-1-2-1-2 Différences entre l’EES et l’EIE
I-1-2-1-3 Intérêts et limites
I-1-2-2 Indicateurs du développement durable
I-2 Empreinte écologique et biocapacité
I-2-1 Termes liés à l’empreinte écologique
I-2-1-1 Empreinte écologique
I-2-1-2 Biocapacité
I-2-1-3 Déficit écologique
I-2-2 Approche et méthodologie de calcul de l’empreinte écologique
I-2-2-1 Les hypothèses de calcul
I-2-2-2 Les méthodologies de calcul
I-2-2-3 Les étapes de calcul à suivre
I-2-2-4 Types de sols
II- CAS DE MADAGASCAR
II-1 Situation actuelle du pays
II-1-1 Population et économie
II-1-2 Environnement à Madagascar
II-1-2-1 Les composantes de l’environnement
II-1-2-2 Menaces et problèmes environnementaux rencontrés
II-2 Le développement durable à Madagascar
II-2-1 Les Programmes d’Action Environnementale ou PAE
II-2-2 Apports et limites des PAE
II-2-2-1 Quels apports des PAE ?
II-2-2-2 Les Etudes d’Impacts Environnementaux à Madagascar
II-2-2-3 A côté, il y a les limites
II-3 Empreinte écologique
II-3-1 Empreinte écologique et biocapacité de Madagascar
II-3-1-1 Description
II-3-1-2 Empreinte écologique et Indice de Développement Humain
II-3-2 Reproduction du calcul
II-3-2-1 Comptes de la biocapacité
II-3-2-2 Comptes de l’empreinte écologique
II -4 Quelques recommandations
II-4-1 Par rapport au développement durable
II-4-2 Par rapport à l’empreinte écologique
II-4-2-1 Les problèmes liés à la reproduction du calcul
II-4-2-2 Recommandations
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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