Densité morale et physique

Densité morale et physique

Les sociétés de la tradition consacrent plus de temps en activités cérémonielles et ritualisées, qui façonnent les individus dans leurs habitudes mentales et motrices, les situent dans la parenté, le village, l’environnement de la faune, de la flore, des éléments et des êtres qui peuplent les arrières-mondes magiques et religieux. Le cycle de vie est jalonné de rituels qui durent parfois plusieurs jours voire plusieurs mois, comme nous venons de dire précédemment, à l’occasion de la grossesse, de l’accouchement, de la datation d’un tel ou tel évènement, du passage à l’âge adulte par l’initiation et le marquage du corps, du mariage, des naissances, de la mort, du veuvage. Ces activités engagent le corps dans les apprentissages longs comme la musique, la danse, la gestuelle, le chant et la récitation. Elles ne sont pas productives au sens ordinaire du terme, à savoir qu’elles ne produisent pas bien des matériels pourvus d’une valeur d’usage et d’une valeur d’échange. Mais ce sont des activités productives d’une manière autrement essentielles : elles produisent des sujets humains et de la socialité. Elles construisent la société en produisant de la culture, qui procure à tout un chacun son identité et sa boussole culturelle, ainsi que l’ensemble des relations qui l’articulent à tous les autres et à tous les cosmos.

Toute culture est socialisée car en tant que totalité complexe qui comprend les capacités et habitudes acquises par l’homme en tant que membre de la société, la culture possède certaines caractéristiques. Il n’existe aucune culture-tradition qui ne soit rattachée à une société donnée, historiquement et géographiquement située. Une culture ne peut ni vivre ni se transmettre indépendamment de la société qui la nourrit. Réciproquement, il n’existe aucune société qui ne possède pas sa propre culture. Pour divers pays du Sud, depuis l’ère de la colonisation, de la 1ère et la 2ème Guerres Mondiales jusqu’alors, toutes ces cultures- traditions sont confrontées aux divers et multiples coloriages de la modernisation et de la mondialisation. Ces confrontations sont omniprésentes et omnipotentes dans toutes les sphères qui régissent et animent l’appareil de l’Etat.

Pour notre étude, nous avons proposé trois sortes d’hypothèses. Il est à rappeler qu’avant de travailler quelque soit le résultat, en sociologie on doit avoir une ou des hypothèses. Avec ces hypothèses de travail, on peut suivre en normes le travail. Donc, ces des idées assez solides, bien fondées. Comme nous venons d’avancer, l’hypothèse est une déduction qui suppose des idées ou opinions éclairées. Certes, celle-ci peut être vraie ou fausse mais il faut qu’elle soit vérifiable. En les prenant une à une, nous tâcherons de les vérifier et de les analyser. il en a toujours été, le progrès scientifique et technique est à priori : il peut servir pour le bien et pour le mal, pour la construction et la destruction. Actuellement, les jeunes ont la foi et des croyances en ces nouvelles technologies. vers. Dans ce graphique, la majorité des jeunes se livrent à l’internet dont 45% des jeunes sont touchés à ce phénomène. A part des différents sites de recherches dans le serveur de tout internet, le « Face book » vogue et le plus visité. Le coût de connexion est encore trop cher (100MGA la minute) dans le milieu mais cela ne les empêche guère. Concernant la téléphonie mobile, pendant son introduction dans notre pays c’était un produit luxueux d’où sa portée a été limitée uniquement pour les grandes entreprises et les riches. Depuis 2006, grâce à sa prolifération, presque toute la population possède au moins un téléphone. Et cette possession ne cesse de s’amplifier, les enfants de plus de 10 ans ont actuellement pour leur propre utilisation, un téléphone mobile qui est devenu en quelque sorte comme un journal intime, un jardin secret où se trouve toute leur vie privée. A cet âge, les jeunes concurrencent entre eux et ne veulent que des téléphones sophistiqués ou les téléphones de dernier cri qu’ils arrivent non seulement à manier correctement mais aussi à réparer s’il y a des problèmes. Leur façon d’écrire les messages, via des modes tarifaires sms, appel à gogo, que les trois opérateurs leur ont fourni (Akama pour l’Orange, Message for all pour le Telma et sms club pour l’Airtel) est devenue universelle entre eux. Les abréviations qu’ils utilisent dans le contenu de leur message leur engendrent inconsciemment ou consciemment des défaillances au niveau de règles grammaticales et en s’habituant à celles-ci, ils ont du mal à maîtriser les études que leurs instituteur(rice)s de littérature leur transmettent. Concernant la télévision et la radio avec 10% ainsi que les cinémas et films et surtout les jeux vidéo qui ont 25% demeurent actuellement la deuxième maison de tous les jeunes. Les émissions télévisées (documentaires, les matches de football et basket, dessins animés) et radiofusées les intéressent beaucoup surtout lorsqu’il s’agit des thèmes de l’amour, de la publicité concernant les modes vestimentaires et les styles et marques téléphoniques. Pas une seule journée, ils n’ont pas oublié de faire et de participer dans les dédicaces téléphoniques ou « dédie-phone ». Cela les rend fiers à l’égard de leurs amis comme étant le centre du monde car être remarqués et célèbres sont leur devise. Pour le cinéma et les films, les filles sont les plus touchées par ce domaine. Influencées par ce qu’elles voient dans le film ou dans le cinéma, elles imitent les gestes corporels et les mettent en exergue dans leur vie réelle. Elles arrivent même à changer leurs comportements, leurs sentiments en imposant ou pratiquant ce qu’elles ont vu dans le film, dans leur vie quotidienne.

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