Effet d’un biofertilisant sur la productivité de l’oignon en milieu paysan

Effet d’un biofertilisant sur la productivité de l’oignon en milieu paysan

Généralité sur l’oignon

Historique de l’Oignon

 L’Oignon Allium cepa L. considéré comme un condiment, qui nous vient d’Asie Centrale, est apprécié depuis la plus haute antiquité notamment par les Egyptiens et par les Romains qui cultivaient des « cepinae », jardins dédiés à cette plante. A partir du Moyen-âge, en Europe, l’oignon va devenir indispensable à chaque jour. Très nourrissant, riche en vitamines et oligo-éléments, il sert de base aux ragoûts et aux potages des gens du peuple, tout comme l’ail, le poireau, les blettes, et autres. C’est le bulbe, d’une saveur et d’une odeur forte, que l’on utilise en cuisine. Allium est un genre extrêmement diversifié comprenant plus de 700 espèces presque exclusivement distribué dans l’hémisphère nord (Fritsch, 2001) De nos jours on distingue plusieurs variétés, aux couleurs et aux saisons différentes : l’oignon jaune, l’oignon blanc, les petits oignons blancs et l’oignon rouge

Description de l’Oignon

 Systématique

 La position taxonomique du genre Allium a fait l’objet de controverses (Abdou, 2014). Dans la première classification des angiospermes, ce genre a été placé dans la famille des Liliaceae. Sur la base de la structure des inflorescences, Allium fût inclus dans les Amaryllidaceae. Cependant, avec l’avènement des marqueurs moléculaires, Allium est maintenant positionné au niveau d’une famille distincte Alliaceae et proche de Amaryllidaceae. Deux classifications ont été mises au point à nos jours pour la culture Oignon (Allium cepa L): 4 Classification de Cronquist (1981) Règne : Plantae Sous-règne : Tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe : Liliopsida Sous-classe : Liliidae Ordre : Liliales Famille : Liliaceae Genre : Allium Espèce : Allium cepa L. Classification APG III (2009) Règne : Plantae Sous-règne : Tracheobionta Division : Magnoliophyta Classe : Liliopsida Sous-classe : Liliidae Ordre : Asparagales Famille : Alliacae Genre : Allium Espèce : Allium cepa L. 

 Description morphologique 

L’oignon est une espèce herbacée, vivace par son bulbe unique, cultivée comme une plante annuelle ou bisannuelle. C’est une plante haute de 60 à 100 cm. La tige de l’oignon est constituée par un plateau sur lequel s’insèrent des feuilles de couleur vertes, allongées, cylindriques et creuses et d’où partent des racines adventives. La base des feuilles peut se renfler lorsque les conditions sont favorables et former un bulbe surmonté par une fausse tige ou collet. Le bulbe est composé d’écailles charnues et est recouvert extérieurement d’une ou de plusieurs couches d’écailles desséchées qui sont aussi appelées tuniques. Après une phase de bulbification, puis d’arrêt de croissance et de dormance, le bulbe se remet normalement en végétation, au cas où il y a initiation de la floraison, la plante peut émettre une ou plusieurs hampes florales. Ces dernières sont creuses, cylindriques, renflées en un endroit et se terminent par une ombelle composée de 200 à 700 fleurs bisexuées de couleur blanc-verdâtre. Le fruit est une capsule contenant des graines de petite taille, noires, anguleuses et dures. Chaque ombelle produit généralement 100 à 1500 graines. La durée de germination est faible (2 ans). Les feuilles sont généralement sèches ou flétries lorsque les plantes sont en pleine floraison. Les parties florales sont fortement flétries lorsque les 5 capsules se développent (Fritsch, 2001) .Les fleurs ont une symétrie trimère, à trois sépales, trois pétales; chaque fleur a six étamines et un ovaire supère à trois loges contenant chacune deux gros ovules. Le pollen est émis avant que le stigmate ne soit réceptif. La fécondation croisée est donc dominante dans la mesure où les étamines sont mûres avant le pistil (Abdou, 2014) .Le genre Allium renferme trois espèces à savoir les A. Cepa, A. aggregattum et A. prolilum, tous diploïdes (2n = 2x = 16) (Boukary et al. 2014). 

Production d’Oignon 

 Dans le Monde 

Sur la liste des légumes les plus cultivés au monde, les oignons sont classés deuxième, précédés par les tomates (Abdou, 2014) En 2012, la production mondiale de l’oignon fut de l’ordre de 82,85.106 tonnes/an, avec 56,73.106 t/an pour l’Asie. Les principaux pays producteurs sont la Chine Populaire avec 22 600 000 t/an, l’Inde avec 16 308 990 t/an et les États-Unis d’Amérique (USA) avec 3 277 460 t/an (Abdou, 2014). 

En Afrique de l’Ouest

 La culture d’oignon connaît une augmentation depuis une vingtaine d’années dans divers pays d’Afrique subsaharienne (Abdoul Habou et al. 2016). Au Sénégal à l’instar de toute l’Afrique de l’ouest, l’oignon est un légume largement consommé par les populations urbaines et rurales sous forme de bulbes et de feuilles. Selon le ministre du commerce du Sénégal, la production d’oignon est passée de 40 000 tonnes en 2004 à une production estimée à 367 000 tonnes en 2016 avec un chiffre d’affaires qui tourne autour de 35 milliards de F CFA. Les variétés dont les semences sont produites et commercialisés dans le pays sont : Noflaye, Gandiolais, Gao, Solara, Sirocco, Julio, Damani, Belami, Alizé (ISRA, 2012). 

Exigence écologique de la culture 

La culture de l’oignon peut s’effectuer sur divers types de sol mais en préférence les sols sableux légers riches en matières organiques. L’oignon n’est pas exigent en eau aux premiers stades de son développement; ce n’est qu’au stade de bulbaison que la demande en eau est très importante. En effet durant la phase de grossissement et de maturation du bulbe, un déficit hydrique peut accélérer la maturation et réduire ainsi le rendement (CGERV) Néanmoins l’oignon craint l’humidité qui provoque l’asphyxie des racines et le pourrissement du bulbe. Cette culture aime plutôt un sol bien ensoleillé. L’oignon préfère le pH voisin de la neutralité compris entre 5,8 et 6,5. La culture de l’oignon peut être réalisée sous différents climats, notamment tropicaux et tempérés, mais les rendements sont plus élevés dans les régions où l’on observe une alternance des saisons. La germination a alors lieu pendant la saison fraiche et la maturation pendant la saison plus chaude. Toutefois il faut éviter les périodes trop chaudes car elles ne favorisent pas une bonne formation ni un grossissement correct du bulbe. Dans les conditions de culture d’Afrique tropicale, les variétés de jours courts sont les mieux adaptées. De nos jours, on peut trouver en Afrique des oignons avec des couleurs, goûts et formes de bulbes différents. Pour que la bulbaison se réalise, il faut que les jours atteignent une certaine longueur: l’oignon est une plante de jours longs. Les oignons de jours très longs poussent lentement, ce qui les rend durs et leur donne une pelure ferme. Ces oignons sont présents dans les pays situés à 48-55 degrés de latitude comme les Pays-Bas (52° de latitude Nord donc 16 heures en moyenne de lumière du jour lors de la formation du bulbe en août et septembre). Selon les latitudes, la photopériode (ou durée du jour) nécessaire pour la bulbification est variable. Elles sont généralement regroupées en trois catégories : les variétés de jours courts, de jours moyens et de jours longs avec des besoins respectivement de 8 à 12 heures, de 13 à 14 heures et de 14 à 16 heures de lumière par jour pour la bulbification (Abdou, 2014).

Conduite culturale de l’Oignon

 Le cycle cultural de l’oignon peut se résumer en quatre phases selon le centre de gestion et d’économie rurale de la vallée (CGERV)  la germination au développement des feuilles: prélevée jusqu’au stade 4 à 5feuilles  la croissance végétative: phase de croissance en hauteur et en largeur des feuilles (tige principale), le bulbe commence à se former (les premières feuilles chutent);  la bulbaison: le bulbe commence à grossir, les feuilles se fanent et se dessèchent, la tunique du bulbe se forme, apparition de l’inflorescence et floraison; 7  la maturation: elle commence au stade de la tombaison, la sénescence s’accentue, les feuilles jaunissent, les parties aériennes de la plante meurent (feuilles et collet sont secs), la tunique est presque terminée. Il reste à récolter et à ressuyer. 

Semi 

Le semi se fait sur sillon espacé de 10cm. La levée a lieu au bout 5 à 10 jours selon le temps froid ou chaud. Une pépinière d’oignon dure entre 30 et 45jours. 

Repiquage 

Avant de repiquer il faut préalablement nettoyer la parcelle et/ou réaliser un offsetage. Ensuite un ameublissement du sol est nécessaire avant de délimiter les planches. Les plants sont repiqués tôt le matin ou tard l’après-midi en respectant les écartements de 10 cm sur la ligne et 20 cm entre les lignes. Les feuilles peuvent être habillées juste avant le repiquage. Il faut veiller à ce que le plant ne soit pas trop mis en profondeur. L’irrigation est nécessaire après repiquage. Toutefois il arrive que les producteurs n’irriguent pas jusqu’au lendemain s’ils repiquent tard le soir. Selon (SECK, 2014) plusieurs cultures peuvent être pratiquées au cours d’une saison selon qu’elles soient hâtives ou tardives au Sénégal: Culture hâtive (bulbilles), Culture de pleine saison, Culture mi- tardive, Culture tardive assez rare (contresaison). La figure suivante montre un repiquage bon et un mauvais repiquage.

Table des matières

Dédicaces
Remerciements
Résumé
Abstract
Table des matières
Liste des figures
Liste des tableaux
Sigles et abréviations
Introduction
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Généralité sur l’oignon
I.1.1. Historique de l’Oignon
I.1.2. Description de l’Oignon
I.1.3. Production d’Oignon
I.1.4. Exigence écologique de la culture
I.1.5. Conduite culturale de l’Oignon
I.1.6. Les ennemis de l’Oignon
I.2.Fertilisation
I.2.1. Définition
I.2.2. Importance de la fertilité
I.2.3. La fertilité Chimique
I.2.4. Les Biofertilisants
I.2.5. Les caractéristiques du produit biologique Bontera®
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
II.1. Zone d’étude
II.1.1. Site d’étude
II.1.2. Sol
II.1.3. Végétatio
II.1.4. Climat
II.1.5. Hydrographie
II.2. Matériel
II.2.1. Matériel biologique
II.2.2. Autres matériels
II.3.Méthodologie
II.3.1. Préparation du concentré liquide du Biofertilisant et Doses
II.3.2. Méthodes d’application du produit
II.3.3. Préparation du terrain et mise en place des cultures
II.3.4. Dispositif expérimental
II.3.5. Entretiens des cultures
II.3.6. La récolte
II.3.7. Les paramètres mesurés
 La sensibilité aux maladies cryptogamiques
 Rendement en bulbe commercialisable
II.3.8. Démarche statistique
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1. Les Résultats
 Sensibilité aux maladies
 Rendement en bulbe commercialisable
III.2. Discussion
Conclusion et perspective
CHAPITRE 4 : LA REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXES : La conduite culturale

 

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