Etude de l’aire urbaine de Nantes

Etude de l’aire urbaine de Nantes

  L’aire urbaine nantaise est le deuxième territoire d’étude le plus urbanisé puisqu’environ 345  km²  du  territoire  est  artificialisé  en  2006.  On  remarque  que  la  catégorie  ‘divers’,  qui  n’est  ni  due  à  l’habitat  ni  à  l’activité  a  exactement  la  même  proportion  que  sur  l’aire  urbaine  d’Aix‐Marseille  (15,4%).  En  revanche,  l’espace  est  davantage  destiné  à  l’habitat  puisque  70,5%  du  territoire  est  principalement  dû  à  ce  dernier,  contre  2/3  pour  l’aire  urbaine  marseillaise.  Il  y  a  donc  un  effet  de  balance  sur  l’espace  artificialisé  dû  à  l’activité,  ce  dernier  représentant  14,1%  de  la  zone  d’étude,   En revanche, cette répartition n’est pas du tout la même lorsque l’on étudie uniquement les  espaces urbanisés entre 1990 et 2006. En moyenne, 192 ha sont urbanisés par an sur l’aire urbaine  nantaise.  Parmi  eux,  116  sont  principalement  dus  au  bâti  résidentiel,  ce  qui  représente  60,2%  du  total, soit 10,3 points de moins que l’espace déjà artificialisé. La part des espaces artificialisés divers  créés  est  elle  aussi  plus  basse  que  l’espace  déjà  urbanisé,  à  hauteur  de  9,2%  contre  15,4%.  On  comprend  donc  que  le  poids  augmente  uniquement  en  ce  qui  concerne  l’espace  urbanisé  dû  à  l’activité.  Alors  que  son  poids  n’est  qu’habituellement  de  14,1%,  les  nouveaux  espaces  d’activité  artificialisés pèsent pour 30,6% de la totalité. Autrement dit, ces espaces croient en proportion à un  rythme  deux  fois  plus  élevé  que  ceux  déjà  existants.  En  les  comparant  à  l’habitat  ou  à  l’artificialisation diverse, on constate même qu’il croit 3 fois plus vite que le premier et plus de 4 fois  plus vite que le second.

  L’aire urbaine de Nantes est un territoire plus étendu du nord au sud que de l’est à l’ouest,  coincée  par  l’aire  urbaine  de  St‐Nazaire  à  l’ouest  et  par  celle  d’Ancenis  à  l’est.  C’est  un  espace  en  étoile avec un centre très urbanisé marqué par un périphérique et quelques communes structurantes  plus éloignées reliées au pôle urbain par des voies rapides; on peut notamment citer Savenay, Sainte‐ Pazanne  ou  encore  Savenay.  Outre  l’urbanisation  dense  le  long  du  périphérique,  on  constate  une  urbanisation plus importante le long de la Loire, qui est d’ailleurs relativement discontinue en raison  du  relief  des  coteaux.  L’urbanisation  est  aussi  nettement  plus  marquée  le  long  des  axes  routiers,  notamment en direction de Rennes au nord ou de Cholet au sud‐est.    Globalement,  il  n’existe  cependant  pas  de  zone  ou  direction  où  l’urbanisation  est  plus  ou  moins accentuée qu’une autre. En effet, hormis le long de la Loire à l’ouest notamment comme cité  plus haut, l’urbanisation est uniformément répartie dans l’espace à force que l’on s’éloigne de la ville‐ centre. Ceci est du moins vrai lorsque l’on prend en compte l’urbanisation générale. En revanche, la  localisation  de  l’urbanisation  due  à  l’activité  est  extrêmement  hétérogène.  En  effet,  cette  dernière  est  presque  exclusivement  présente  sur  le  territoire  central  très  urbanisé,  le  long  de  l’axe  périphérique. En dehors des rares espaces tels que ceux situés le long des routes au sud en direction  de Niort ou au nord‐ouest en direction de St‐Nazaire, la quasi‐totalité de l’espace urbanisé d’activité  se trouve à proximité immédiate du réseau périphérique. Elles sont aussi plus densément présentes  au  nord  de  Nantes  qu’au  sud,  à  Saint‐Herblain  et  Carquefou  notamment.  Le  deuxième  espace  marqué par cet espace urbanisé d’activité est situé intra‐périphérique le long de la Loire. Il s’agit de  très  anciennes  zones  industrielles  basées  en  particulier  sur  la  construction  navale  mais  aussi  sur  le  fret maritime.

  Mais  il  est  très  intéressant  de  se  concentrer  uniquement  sur  la  carte  8  qui  représente  les  nouvelles  surfaces  artificialisées  entre  1990  et  2006.  On  se  rend  compte  alors  que  la  part  des  territoires relativement éloignés du centre est plus importante que prévue. Même si elle reste plus  concentrée  le  long  du  périphérique,  elle  l’est  dans  des  proportions  moindres  et  la  deuxième  couronne nantaise est un espace très dynamique. En revanche, on se rend compte que l’espace intra‐ périphérique qui regroupe les communes de Nantes, Rezé et Saint‐Sébastien‐sur‐Loire était déjà un  espace  très  condensé  en  1990,  et  que  par  conséquent  les  nouvelles  artificialisations  ont  été  très  rares  depuis.  Ce  constat  pourrait  être  le  même  mais  pour  d’autres  raisons  lorsque  l’on  s’éloigne  vraiment du pôle urbain: dépassée la vingtaine de kilomètres du centre de Nantes, l’urbanisation est  très  faible  voire  presque  inexistante  au  nord  dans  la  région  de  Blain  ou  à  l’extrême  sud  de  l’aire  urbaine.

 

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