ETUDE DE PREFAISABILITE POUR LA MISE EN PLACE D’UNE BIJOUTERIE INDUSTRIELLE

ETUDE DE PREFAISABILITE POUR LA MISE EN PLACE D’UNE BIJOUTERIE INDUSTRIELLE

GENERALITES SUR LA BIJOUTERIE 

La bijouterie est un monde professionnel souvent mal connu du grand public. Les étapes avant d’arriver au bijou définitif nécessitent la mise en œuvre de procédés variés et nombreux. Ce travail tente d’expliquer les différents modes de fabrication de bijoux, qu’ils soient de conception artisanale ou industrielle, qu’ils soient précieux ou fantaisie. La bijouterie industrielle utilise tous les moyens modernes de rationalisation et de production en grande série pour fabriquer des pièces identiques à un coût le plus faible possible, afin de conquérir une nouvelle clientèle, alors que la bijouterie artisanale suit la tradition, personnel peu nombreux, matériel et équipements traditionnels et ne vit essentiellement que par la réparation ou quelquefois la création d’objets uniques de grande qualité. La bijouterie industrielle a vu le jour en Europe à la seconde moitié du XIXème siècle (1951), due à l’impact de la révolution industrielle sur la société européenne. A cette époque, on ne fabriquait que des bijoux de fantaisie .En 1986, débutait la fabrication industrielle en bijouterie joaillerie. 

HISTORIQUE DE LA BIJOUTERIE A MADAGASCAR 

Depuis longtemps (époque des Vazimba), les Malgaches ont utilisé des parures, au moins il y avait 4 sortes : bracelets, boucles d’oreilles, parures des cheveux ou crabes, chaînes. Les matières premières étaient les « voahangy », les cornalines, opercule de coquille marine, cornes de bœufs, cuivre, argent, etc. Les bijoux en or n’existaient qu’après la découverte de l’or et les bijouteries à Madagascar ont été toutes artisanales En 1845, la première découverte authentique de l’or fait par Jean LABORDE au cours de grandes chasses royales dans le Manerinerina. En1883, la reine RANAVALONA III autorisa les premières exploitations gouvernementales En 1886, la première concession fut attribuée à SUBERBIE dans la région de Maevatanana. Après 1886 débutait les bijouteries artisanales à Madagascar et on sait qu’à l’époque de RADAMA I, les Malgaches avaient déjà des bijoux en or Actuellement, il y a l’association des bijoutiers, lapidaires et exploitants miniers de Madagascar (ABLEM) qui regroupe 336 membres de ces filières dont 264 se trouvent à Antananarivo qui est son siège à Antananarivo. 

LES MATIERES PREMIERES EN BIJOUTERIE 

Les métaux précieux et d’alliage

 Les métaux précieux utilisés en bijouterie sont généralement l’or, le platine, l’agent. Le plus utilisé en bijouterie est l’or. Les métaux précieux sont alliés avec d’autres métaux dans la fabrication des bijoux. 

Les propriétés générales de l’or

 Les propriétés physiques Une tonne métrique (1000kg = 32.150,72 onces) d’or aurait donc un volume de 51, 760 cm3 (c.-à-d. 1,64 x 32.150,72), qui seraient équivalents à un cube de côté 37.27cm (approximativement 1 ‘3 »). 

Les propriétés mécaniques

 Les atomes d’or sont empilés selon une structure dite « cubique à faces centrées » (CFC). Cette structure cristalline présente beaucoup de plans cristallographiques denses et contribue à la ductilité très élevée de l’or puisque les treillis de CFC sont particulièrement appropriés à permettre le mouvement des dislocations dans le treillis. Un tel mouvement de dislocation est essentiel pour réaliser la ductilité élevée. Figure 2 L’or CFC L’or pur se déforme facilement à froid, par martelage ou par étirement (tréfilage, laminage), il se cisèle aisément. De ce fait, il est utilisé très tôt pour fabriquer des bijoux et ornements ou sous forme de fines feuilles pour plaquer des objets On peut obtenir par battage à froid des feuilles d’or dont l’épaisseur peut descendre jusqu’à 1/12500 mm. L’or est inaltérable et malléable Il est également très ductile :1g d’or peut fournir un fil de 2km de longueur. Il est même possible de tirer un fil d’un diamètre égal au 1/10000de mm. Quand l’or contient des impuretés, en particulier du plomb et de l’arsenic, sa malléabilité et sa ductilité diminuent notamment. Seuls l’argent et le cuivre peuvent être alliés à l’or sans pour autant diminuer ni sa malléabilité ni sa ductilité a.3 – Les propriétés chimiques L’or est un métal noble : il est pauvre en électrons disponibles pour former des liaisons chimiques, dits électrons de valence. L’or, (de symbole Au) a un nombre atomique de 79 c.-à-d chaque atome d’or a 79 protons à son noyau. La masse atomique de l’atome d’or est 196,967 et le rayon atomique est 0.1442nm. L’arrangement des électrons externes autour du noyau d’or est basé sur 14 électrons de la coquille 4f, 10 électrons de la coquille 5d et un électron simple de la coquille 6s (c.-à-d. [ Xe ]4f145d106s1 ). Les orbites sur lesquelles se distribuent les électrons sont fortement resserrées. Cette configuration est à l’origine de son fort potentiel d’ionisation, de sa densité et de son éclat jaune. L’or ne se combine pas avec l’oxygène, donc ne s’oxyde, ni se ternit, ceci à toute température. Il résiste remarquablement à l’action des produits chimiques, dont la plupart des acides. Cependant : A chaud, l’or se combine directement au phosphore, l’arsenic, à l’antimoine, mais pas au soufre L’or est chimiquement inerte et n’est soluble que dans l’eau régale (mélange d’acide nitrique HNO3 et d’acide chlorhydrique HCl) en laissant un résidu de chlorure d’or (AuCl3) si l’or était amené par l’électrum Dans le cyanure de potassium, il donne un double chlorure d’or et de potassium. Le traitement des sables aurifères s’effectue par cyanuration, ce qui permet la récupération du métal pur présent dans la masse des matériaux. L’or est souvent à l’état natif et est généralement allié à d’autres métaux tels que l’argent, le cuivre, le cobalt, le chrome, l’étain, le bismuth, au platine, au palladium et au rhodium. Il a par ailleurs une grande affinité pour la lecture. Quand la teneur en argent est supérieure à 20%, l’alliage prend le nom d’électrum. L’or est un élément chimique sidérophile dans les domaines d’immiscibilité des phases fondues de fer natif et de fer sulfuré, il présente une très forte affinité au fer natif. Il existe également des isotopes de courte durée tels que 196Au, 198 Au, 199Au Les isotopes sont obtenus par transmutation ou artificielle par suite de bombardement nucléaire du mercure par des neutrons. Ci dessous quelques exemples de paillettes d’or Paillettes d’or Canadiennes (Vues à la binoculaire) Petites pépites alluviales roulées, de 3 à 4 mm (Suède): Grain d’or alluvial avec quartz Rivière de Passa Photo n° 1 Paillettes d’or b – Propriétés générales des autres métaux Les métaux les plus utilises en bijouterie sont résumés par le tableau suivant 

LES GEMMES 

Les bijoux sont souvent surmontés de pierres qu’on désigne généralement sous le nom de gemmes. Les gemmes peuvent être minérales ou organiques. Les plus utilisées en bijouterie sont les pierres précieuses : diamant, saphir, rubis, émeraude ; les pierres fines comme le zircon, l’améthyste, citrine, béryl…et en fin les matières organiques telles que les perles et les nacres 7 RAKOTONIRINA Emilson R.S Promotion 2005 a – Propriétés de quelques gemmes utilisées en bijouterie 

Taille 

La taille joue un rôle très important pour la présentation même de la pierre et aussi pour la fabrication des bijoux. Les formes de taille les plus répandues sont La taille en facette : les pierres transparentes La taille en cabochon : les pierres translucides ou opaques (amazonite, cornaline etc.); les pierres présentant des effets optiques particuliers telles que l’astérisme (saphir, rubis étoilés), la chatoyance (chrysobéryl œil de chat…), la labradoréscence (labradorite)… 

APTITUDE A LA PROFESSION 

Habile, précis, le bijoutier doit posséder une grande dextérité manuelle et une bonne acuité visuelle pour travailler sur des matériaux précieux, des pièces sans erreur de mesure. Avec l’expérience, le coup d’œil remplace les calculs. Le bijoutier a des notions de chimie nécessaires à la préparation des alliages et des bains. Il sait allier finesse et beauté l’objet à des exigences de solidité et de durabilité. Il possède goût et imagination artistiques, sens des formes et de volumes. Comme tout commerçant, des connaissances et des compétences s’avèrent indispensables en gestion, mais surtout pour accueillir et conseiller sa clientèle. Toutes ces qualités conjuguées lui permettront de concevoir et de réaliser de véritables objets d’art au goût de la clientèle.

Table des matières

REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES CARTES ET FIGURES
LISTE DES PHOTOS
ACRONYMES
ABREVIATIONS
INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA BIJOUTERIE
CHAPITRE II : METHODES DE PRODUCTION ET PROCESSUS DE
FABRICATION INDUSTRIELLE
CHAPITRE III: ETUDE DE L’APPROVISIONNEMENT EN MATIERES PREMIERES
CHAPITRE IV: PROCEDURE ET CADRE LEGISLATIF D’IMPLANTATION D’UNE BIJOUTERIE INDUSTRIELLE
CHAPITRE V: ETUDE DE MAIN D’ŒUVRE
CHAPITRE VI: ETUDE DE MARCHE
CHAPITRE VII: ETUDE EXPERIMENTALE DE LA FABRICATION
INDUSTRIELLE DE BIJOUX
CHAPITRE VIII : EVALUATION ECONOMIQUE
CHAPITRE IX: EVALUATION SOCIO –ECONOMIQUE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

projet fin d'etude

Télécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *