Etude d’impacts sociaux économiques de l’écotourisme

Etude d’impacts sociaux économiques de
l’écotourisme

Insuffisance des structures d’accueil pendant la haute saison

 Durant la pleine saison, le nombre des touristes se multiplie par trois voire quatre au mois d’août. Pour plus de précision, on prend le chiffre de l’année 2004. Pendant le mois d’août, le parc est visité par 4 555 individus et donc en moyenne par jour, l’Isalo est fréquenté par environ 150 touristes. Si leur séjour dure en moyenne 2 à 3 jours, les touristes auront des difficultés pour leur hébergement compte tenu de la capacité d’accueil insuffisante de l’Isalo. 

 De nouvelles infrastructures d’hébergement à construire

 En pleine saison touristique, la capacité hôtelière de Ranohira et de ses environs est vite dépassée : en juillet et surtout en août, les hôtels sont rapidement complets. Le problème concerne surtout les voyageurs qui descendent dans des hôtels plus confortables et plus luxueux. Le Relais de la Reine ne propose que 37 chambres pour exactement 180 personnes. La demande ne peut donc être satisfaite. Mais cette situation pourrait être un peu soulagée par la présence de quelques hôtels plus ou moins confortables dans le centre de Ranohira comme les chambres luxueuses de Berny et celles d’Orchidée. Viennent ensuite les chambres de Toiles de l’Isalo, le Motel de l’isalo et Momo Trek. Pour autant, la présence de ces hôtels ne sera pas suffisante si les touristes sont de plus en plus nombreux. Ainsi, il est nécessaire que le parc hôtelier s’agrandisse pour faire face à la forte demande lors de la haute saison et en particulier si les efforts se portent sur la venue des touristes retraités qui plébiscitent des infrastructures avec confort. Là encore, il ne s’agit pas de se lancer dans la construction d’hôtel sans réflexion : il est évoqué ici dans tout son sens la question environnementale. En effet, si la présence de touristes à l’intérieur du parc pouvait nuire à la flore et à la faune, les installations et les infrastructures en dur (et notamment les hôtels) constituent dans la zone périphérique du parc la plus grande menace pour la nature. 

 Création de la ZIE à mettre en valeur

Une zone a été délimitée dans le but de contenir et de planifier de manière raisonnée l’agrandissement du parc hôtelier de l’Isalo : il s’agit de la zone d’investissement économique ou ZIE, mise en place parallèlement à la réserve foncière touristique de l’Isalo. C’est une zone, bien déterminée en périphérie du parc, qui est réservée et mise à la disposition des investisseurs potentiels afin qu’ils puissent installer des infrastructures adéquates avec toutes les garanties de droit pour développer des activités écotouristiques tout en impliquant les communautés riveraines. Des parcelles de terrain ont d’ores et déjà été vendues à des promoteurs américains. Cette zone a donc pour but d’éviter un développement anarchique de la périphérie du parc. En effet, ces hôtels devront respecter des critères soucieux de l’environnement comme l’utilisation de matériaux non polluants, le recyclage de l’eau pour l’arrosage des jardins (et donc pour éviter d’épuiser les sources si précieuses dans cette région)… De plus, la main d’œuvre devait être embauchée dans les villages environnants pour procurer des revenus complémentaires ; et ces bâtiments devront parfaitement s’intégrer dans leur environnement comme le Relais de la Reine par exemple. L’intégration dans le paysage est essentielle : c’est le cas de l’Isalo Ranch ou de 65 l’hôtel Momo Trek dont les bungalows rappellent l’architecture locale. Il est donc indispensable que de nouveaux hôtels apparaissent pour faire face à la forte demande lors de la haute saison mais aussi pour attirer les retraités qui ont les moyens de visiter l’Isalo. Ces hôtels construits dans la ZIE doivent alors « s’adapter » à leur environnement et non le dominer.

  Développement de l’aire de camping

Pendant la haute saison touristique, les demandes hôtelières excèdent souvent l’offre et il n’est pas rare de voir certains hôtels qui offrent des possibilités de camping dans leur enceinte. Le problème d’hébergement se pose ici pour les touristes qui demandent du confort, ce qui n’est pas le cas des touristes au « sac au dos » qui trouvent toujours des endroits pour installer leur tente. Exemple pour cette année 2005, les chambres du Relais de la Reine sont toutes déjà réservées jusqu’au mois de septembre. Les nouvelles clientèles auront alors des difficultés en matière d’hébergement sinon pour ceux qui voudront découvrir la nature plus approfondie, le parc leur propose des aires de camping. Ces installations se trouvent notamment sur les sites de la piscine naturelle et de la rivière Namaza (qui se trouve sur le parcours menant à la cascade des nymphes et à la piscine noire). Une aire de camping pour une tente de deux personnes est louée à 5 000 Ariary à Isalo. Les aires sont équipées de douche, toilettes, de fontaines, de locaux de bois de chauffe, d’abris aménagés pour cuisiner et d’autres pour manger. Elles peuvent accueillir jusqu’à cent personnes à la piscine et jusqu’à trente personnes à Namaza dans des emplacements ombragés et à proximité d’un cours d’eau.  

Table des matières

INTRODUCTION
ère PARTIE : LE PARC NATIONAL DE L’ISALO : L’UN DES SEPT
(07)PARCS PHARES DE MADAGASCAR POUR UNE MISE EN VALEUR ECOTOURISTIQUE.
CHAPITRE I : L’AIRE PROTEGEE DE L’ISALO, UN SITE SCULPTE PAR L’ACTION DU VENT ET DE LA PLUIE
I – Isalo : un parc national sur la RN7
II – Un milieu physique constitué par un relief ruiniforme
III – Une biodiversité exceptionnelle marquée par l’endémisme
CHAPITRE II : LES ATTRACTIONS NATURELLES ECOTOURISTIQUES DE L’ISALO PARMI LES JOYAUX DE MADAGASCAR.
I – La piscine naturelle : un site écotouristique très fréquenté
II – Les canyons : très riches en biodiversité
III – Les attraits touristiques particuliers : à la fois sites « naturels » et « endémiques »
CHAPITRE III : L’ECOTOURISME : UN CRENEAU PORTEUR POUR LE DEVELOPPEMENT DU PAYS
I – Un secteur nouveau en pleine expansion
II – Principe de l’ écotourisme
III – ISALO : Lancement de défi d’être la première destination écotouristique malgache
ième PARTIE : UNE DESTINATION ECOTOURISTIQUE
DOUBLEE D’UNE FORTE DEMANDE.
CHAPITRE IV : LA FREQUENTATION TOURISTIQUE : UNE CROISSANCE PROMETTEUSE I – Un véritable décollage des visiteurs à partir de 1995
II – Une fréquentation inégale des différents sites touristiques
III – Une fréquentation concentrée sur une même période.
CHAPITRE V : LES INFRASTRUCTURES D’HEBERGEMENT : LA DEMANDE EXISTE
I – L’hébergement : du bas de gamme au trois étoiles
II – Insuffisance des structures d’accueil pendant la haute saison
CHAPITRE VI : UN ACCROISSEMENT NECESSAIRE DE LA VENUE DES VISITEURS POUR MAXIMISER LE DEVELOPPEMENT LOCAL
I– Une organisation et un accueil à améliorer
II – Le DEAP, une recette pour la conservation du parc et
l’amélioration de vie de la population locale
ième PARTIE : L’ECOTOURISME, UN LEVIER PROPICE POUR LE REDRESSEMENT ECONOMIQUE DE LA ZONE PERIPHERIQUE DU PARC.
CHAPITRE VII : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES TOURISTIQUES
I – L’évaluation des touristes à Isalo
II – L’évaluation économique du PNI
III – Le PNI : Source de revenu pour les 85 % de la population locale
CHAPITRE VIII : L’IMPACT DE L’ECOTOURISME SUR L’ECOLOGIE : UN ENVIRONNEMENT MENACE
I – Des pressions amoindries depuis l’arrivée de l’ANGA
II – Une population locale consciente de la conservation de
l’environnement
CHAPITRE IX : 50 % DES DEAP : SOURCE DE L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIES DE LA POPULATION.
I – Réalisation des micro-projets : développement du niveau de vie
II – Un changement encourageant pour la population locale
III – Des atouts à valoriser
CONCLUSION
SIGLES ET ABBREVIATION
GLOSSAIRES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
QUESTIONNAIRES ET ENQUETES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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