Evaluation agro-morphologique d’accessions à longue panicule de la collection de Sorgho

Evaluation agro-morphologique d’accessions à longue panicule de la collection de Sorgho

Généralités sur le sorgho

Origine géographique et génétique Les sorghos sont des graminées (Poaceae) de la tribu des Andropogoneae. Ils appartiennent au genre Sorghum connu pour sa grande diversité (Venkateswaran et al., 2019). La zone soudano-sahélienne, en particulier au Sud-Est du Sahara, est considérée comme le centre de diversité et d’origine du genre Sorghum. Son origine tropicale et l’époque de sa domestication ont fait l’objet de nombreux débats controversés. D’après plusieurs auteurs, il aurait été domestiqué il y a environ 6000 ans avant J. C. dans le Nord-Est de l’Afrique, entre le Soudan et l’Ethiopie, en bordure sud du Sahara, où les plus vieux restes archéologiques ont été trouvés (Chantereau et al., 2013; Gnis, 2017). Ces premiers événements de domestication ont suivi les voies commerciales et migratoires pour se répandre dans toute l’Afrique et l’Asie (Dahlberg’ et al., 2011). Ensuite, le sorgho atteint l’Europe vers 2500 ans avant J. C. et l’Amérique lors des grandes découvertes au XVIème siècle (Chantereau et al., 2013) (Figure 1). Il est actuellement cultivé presque partout dans le monde grâce aux progrès génétiques (Kondombo, 2010).

Systématique

Le sorgho [Sorghum bicolor (L.) Moench] est une monocotylédone de la famille des Poaceae, de la sous famille des Panicoïdeae, de la tribu des Andropogoneae comme le maïs, le mil et la canne à sucre. C’est une espèce autogame (Venkateswaran et al., 2019). La classification de Harlan et Wet, 1972 classe la sous-section bicolor en cinq races fondamentales (guinea, bicolor, caudatum, durra et kafir) et dix races intermédiaires en se basant sur des critères de forme de l’épillet et de la panicule moins influencés par l’environnement. – La race guinea qui comprend des sorghos de grande taille, photosensibles, à panicule lâche, et grains elliptiques. Ils sont typiques d’Afrique de l’ouest ; – La race durra se retrouve essentiellement en Afrique de l’est, au Moyen Orient dans les zones sahéliennes de l’Afrique de l’ouest et en Inde. Leur pédoncule crossé porte une panicule très compacte. Les glumes sont petites et collées sur un grain globuleux; – La race caudatum est surtout cultivée en Afrique centrale et de l’est. La forme de sa panicule peut être très variable. Elle a des grains dissymétriques, aplatis sur la face ventrale et bombés sur la face dorsale; – La race kafir est répandue en Afrique du sud. Avec une panicule relativement compacte et cylindrique, comportant des grains symétriques .Ce sont des sorghos de taille courte ; – La race bicolor se retrouve dans toute l’Afrique, mais est surtout répandue en Asie. Sa panicule est généralement lâche. Son grain petit, est entièrement couvert par des glumes de grande taille. Ce sont des sorghos aux caractères les plus primitifs.

Morphologie

La morphologie et la phénologie de la plante (Figure 2) sont inspirées des travaux de House, (1987); Chantereau et Nicou, (1991); Chantereau et al., (2013). 5 Figure 2. Schéma d’un plant de sorgho à une seule tige principale (Chantereau et al., 2013) 1.3.1 Organes végétatifs a Les racines Le sorgho possède un système racinaire dense, capable de descendre en profondeur du sol pour y extraire l’eau et les éléments minéraux (Mathieu, 2005). La racine primaire ou embryonnaire apparait au moment de la germination. Au stade 3 feuilles, apparaissent des racines adventives qui prennent naissance au niveau du collet et s’enfoncent profondément dans la terre jusqu’à 2 cm. Les ramifications qu’elles émettent donnent les racines latérales ou secondaires qui assurent l’exploration du sol dans toutes les directions. Les racines du sorgho sont concentrées dans les 90 premiers cm du sol (Balole et Legwaila, 2006). Sur les entrenœuds de la base des tiges peuvent se développer des racines qui aident à l’ancrage de la plante. b La tige La tige du sorgho est cylindrique, dressée et constituée d’un empilement régulier d’entrenœuds portant chacun une feuille. Il est issu du développement de l’embryon de la graine. La hauteur de la tige chez les variétés de sorgho cultivé varie de 50 cm pour les plus courtes jusqu’à 5 à 7 m pour les plus hautes. Cette hauteur est le produit du nombre d’entre-nœuds par leur longueur (Mathieu, 2005). Le nombre d’entre-nœuds est déterminé par la durée de cycle et la taille des entre-nœuds. Le tallage est relativement faible (au plus 2/plant) ou nul pour les 6 variétés locales comparé aux sorghos fourragers. Le tissu interne est sec ou juteux, insipide ou sucré (Sawadogo et al., 2015).

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