Evaluation de l’activité de la PR avec le capteur thermique portable

 Evaluation de l’activité de la PR avec le capteur thermique portable

 L’objectif de cette troisième partie d’étude est d’évaluer la validité de la caméra thermique en comparant l’évaluation de l’activité de la polyarthrite rhumatoïde avec la caméra FLIR One avec l’évaluation de l’activité du rhumatisme par l’examen clinique et l’échographie.

opulation

Les critères d’inclusion étaient des patients présentant une polyarthrite rhumatoïde selon les critères ACR/EULAR, ayant de 18 à 90 ans. Les critères d’exclusion étaient identiques à ceux de la première partie, c’est-à-dire une déformation sévère des mains, une chirurgie des poignets ou mains dans les 3 derniers mois et la présence d’un syndrome de Raynaud. Les patients étaient recrutés en monocentrique au CHU de Sainte-Marguerite, à Marseille, dans le service de rhumatologie. L’objectif était d’inclure 30 PR. IV.2.2. Protocole À leur arrivée dans le service, chaque patient bénéficiait successivement d’un interrogatoire, de la prise des images thermiques, d’un examen physique ainsi qu’une échographie ostéo-articulaire des mains. À chaque début d’interrogatoire, les bijoux et montres étaient enlevés. L’interrogatoire durait environ 10 minutes et permettait de mettre les mains bien au repos. De plus, les images thermiques étaient réalisées avant l’examen physique et l’échographie afin de minimiser les erreurs de mesures, comme la manipulation des mains par un examinateur ou l’utilisation d’un gel échographique qui pourraient potentiellement faire varier la température cutanée des mains. Evaluation de l’activité de la PR avec le capteur thermique portable comparée à l’évaluation de l’activité par l’examen clinique et l’échographie

 Acquisition des images thermiques

Les images thermiques étaient réalisées selon les recommandations établies dans la première partie de notre étude (page 31). Concernant la distance entre l’image visuelle et l’image thermique, dans cette 3ème partie, grâce à une mise à jour courant de l’année 2018, il était possible de faire correspondre l’image thermique avec l’image visuelle grâce à une molette digitale. Cette manœuvre permettait de diminuer le biais de mesure. Nous avons réalisé les images thermiques à une distance de 40 cm, ce qui permettait de limiter le risque d’erreur de lecture par le logiciel GipsVision et de superposition des ROI (page 39). Pour mémoire, il existait le même biais de mesure que la 2ème partie de notre étude, à savoir la modification automatique de la palette de couleurs en fonction de l’environnement (température ambiante). Pour chaque patient, une seule image thermique était réalisée, prenant en compte les deux mains. Un seul examinateur, connaissant le protocole de la caméra FLIR One, réalisait les images thermiques. Les images thermiques étaient analysées de 2 façons : – L’analyse par le logiciel de Gips Vision avec la détection automatisée des ROI (avant-bras, poignet, carpe, MCP 2 à 5 et IPP 2 à 5), selon les mêmes modalités, décrites dans la 2ème partie de cette étude. – Une lecture de l’image à l’œil nu. La caméra attribue une couleur en fonction de l’échelle de température : le jaune clair pour les objets les plus chauds visibles à l’écran, et le bleu/noir pour les objets les plus froids. L’examinateur devait définir si, selon lui, il y avait présence ou non d’arthrite à la lecture de l’image thermique. Une arthrite apparaissait plus jaune clair en comparaison avec les autres articulations de la même main et des articulations de l’autre main. L’examinateur faisant cette lecture des images thermiques était en insu des résultats cliniques et échographiques.

Évaluation clinique

Les données suivantes étaient recueillies lors de l’interrogatoire : l’âge du patient, son poids, sa taille, ses antécédents, l’histoire de la polyarthrite rhumatoïde avec sa durée d’évolution, la date du diagnostic, son caractère sérologique (facteur rhumatoïde et anti CCP), érosif ou destructeur (pincement/luxation), l’historique des traitements antérieurs et des traitements actuels. 48 Le patient avait un examen physique complet par un des six examinateurs de l’hôpital de jour ou conventionnel du service de rhumatologie de l’hôpital Sainte Marguerite. Ces examinateurs étaient en insu des résultats des images thermiques et de l’échographie. Concernant l’examen physique des mains, l’examinateur a recueilli pour chaque articulation (poignet, MCP 2 à 5 et IPP 2 à 5) si elles étaient douloureuses (oui/non) et gonflées (oui/non). L’activité de la maladie était évaluée avec l’EVA globale, le nombre d’articulations douloureuses (NAD), le nombre d’articulations gonflées (NAG), la température auriculaire, les résultats biologiques avec la VS et la CRP (mg/l), et les scores composites du DAS28, CDAI, et SDAI. 

Evaluation échographique

Les échographies ont été réalisées sur un appareil « MyLab60 » de X-Vision, avec une sonde fréquence 4-13 MHz. Quatre examinateurs différents ont réalisé ces échographies et étaient en insu des résultats de l’examen clinique et des images thermiques. Il était réalisé de façon systématique une évaluation bilatérale des métacarpo-phalangiennes (MCP) 2 à 5 sur la face dorsale, des interphalangiennes proximales (IPP) 2 à 5 sur la face dorsale, des articulations radiocarpiennes et médiocarpiennes en mode B et doppler puissance. Pour chaque articulation, il était recueilli s’il existait une hypertrophie synoviale (oui/non) et son grade doppler puissance, coté de 0 à 3, selon la classification de l’OMERACT (22). Au total, chaque patient était vu par 3 examinateurs, un qui faisait l’examen clinique, un deuxième qui faisait l’échographie, un troisième qui faisait l’image thermique et qui lisait cette image.

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