Forme des tourmalines collectées et analysées

Forme des tourmalines collectées et analysées

Les observations macroscopiques et microscopiques des échantillons de tourmalines collectées, ont permis de décrire les différentes formes de tourmalines rencontrées dans cette zone d’étude. Ces différentes principales formes de tourmalines ont été observées, comme la forme aciculaire, la forme en baguette, la forme prismatique, la forme quelconque ou baroque et la forme auréolée. Les photos ci-dessous nous montrent les formes de tourmalines rencontrées dans cette zone d’étude. Taille des tourmalines Dans ce cas de figure, leurs tailles varient de quelques millimètres à quelques centimètres de diamètres dont les plus grands cristaux peuvent atteindre quelques centimètres. Il est à noter que les tourmalines en baguette atteignent une longueur jusqu’à 2 centimètres.

Structure des tourmalines

Les tourmalines de la vallée de la Sahatany se présentent sous formes de structures différentes les unes des autres à savoir la structure tâchetée, la structure fracturée et la structure striée (longitudinale ou transversale). En ce qui concerne les variétés de tourmalines, celles-ci peuvent être sous formes de baguette allongées ou de cristaux de taille millimétrique à centimétrique. 93 Photo 30 : Structure des tourmalines de la Vallée de la Sahatany 

Minéraux associés aux tourmalines

La synthèse de l’analyse microscopique des tourmalines offre beaucoup d’intérêt sur la connaissance des paragénèses minérales des tourmalines. Il faut signaler que les tourmalines d’Ibity sont associées à d’autres minéraux tels que le grenat, la rutile, les minéraux ferromagnésiens (pyroxène, amphibole, la famille de micas), la famille de feldspaths (feldspath potassique, albite), le quartz et d’autres minéraux associés (béryl). D’après cette synthèse, les minéraux associés aux tourmalines peuvent être subdivisés en trois principales catégories : 1- le minéral indicateur de métamorphisme, dans ce cas de figure le grenat, qui rappelons-le, le type de gisement le moins répandu dans la Vallée de la Sahatany et ses environs, est le gisement métamorphique. La paragénèse minérale des tourmalines, ici, est marquée par la présence de grenat. Cela signifie que ce type de gisement s’est formé dans une condition de métamorphisme d’intensité relativement élevée. 2- les minéraux d’origine non hydrothermale comme le rutile, la famille de feldspath, le quartz et la famille de mica 3- et les minéraux d’origine hydrothermale comme le béryl. Les photos SS1 à SS12 présentées dans le tableau 5, montrent les associations minéralogiques des roches à tourmalines dont les résultats seront discutés dans la Partie 3 – Résultats et discussions.

Observation macroscopique et microscopique des échantillons 

L’observation macroscopique consiste à examiner la matière à l’œil nu ; sans utiliser un appareil grossisant. À partir d’observations de roches à différentes échelles, de leur description rigoureuse, de nombreuses interprétations peuvent être formulées pour accéder à tout ce que ces roches peuvent nous apprendre sur leur aventure, et donc sur l’histoire des gisements de la Vallée de la Sahatany.  L’observation microscopique consiste à examiner la matière à l’aide d’un microscope polarisant, cette méthode nous renseigne sur la pétrographie qui est la science ayant pour objet la description des roches et l’analyse de leurs caractères structuraux, minéralogiques et chimiques. Au laboratoire, l’échelle microscopique est utilisée, à partie de lames minces de roches. Une roche est totalement opaque, mais, en réalisant des coupes extrêmement fines, il est possible de voir à travers les roches. L’observation microscopique en lumière transmise est alors possible, et non seulement en lumière réfléchie.  Fabrication de lames minces : quelques étapes sont nécessaires à cette fabrication ; 1) Préparation du « sucre » : définir la zone d’un échantillon de roche qui est à analyser, découper avec une grosse scie diamantée un petit volume de roche n’excédant pas 8 à 10 centimètres cubes. La référence de la roche est notée sur le dos du sucre afin d’avoir une traçabilité sans défaut. 2) Etat de surface : les sucres et les lames de verre qui seront utilisés doivent avoir une planéité parfaite pour être collés ensemble. Il faut réaliser cette rectification des surfaces, avec un plateau en fonte qui tourne, sur lequel on dispose des poudres abrasives et qui vont venir user la surface du sucre ou de la lame pour obtenir la surface la plus plane possible. 3) Collage : les sucres sont collés sur les lames en verre à l’aide d’une résine bicomposante de type Araldite. La manipulation est délicate, car il ne doit pas subsister de bulles d’air entre la lame et le sucre, et la couche de résine doit être la plus fine possible. Toutes ces précautions visent à assurer une observation finale dans les meilleures conditions. 95 4) Sciage : la résine résiduelle est enlevée, et la référence de la roche est inscrite directement sur la lame. Le sucre est scié avec un disque diamanté de précision qui garantit le parallélisme entre la face collée et la face sciée. L’épaisseur de la roche est de 500 à 600 micromètres (millionièmes de mètres, ou millièmes de millimètres). 5) Rodage : il faut maintenant abaisser progressivement l’épaisseur de la roche jusqu’à ce qu’elle devienne transparente, en utilisant une rodeuse qui, à l’aide d’un dispositif d’abrasion au diamant, permet une usure progressive par étapes de 5 à 10 micromètres, abaisser l’épaisseur de la roche à 30 micromètres (moins du tiers de l’épaisseur d’un cheveu). Diminuer très lentement l’épaisseur de la roche en vérifiant fréquemment l’avancement du rodage. La mesure de l’épaisseur peut se faire par un micromètre, ou bien directement au microscope. Une fois le rodage terminé, la surface de la roche est polie ou recouverte d’une lamelle de verre.  L’observation au microscope polarisant : deux modes d’observation sont utilisés au microscope polarisant : 1) la lumière polarisée non analysée (avec un seul filtre) montre la couleur d’absorption des minéraux ; 2) la lumière polarisée analysée (avec deux filtres à 90°) montre des couleurs d’interférence propres à chaque minéral. La détermination des minéraux présents dans la lame ainsi que la texture et la structure de la roche permette au pétrographe de donner un nom à l’échantillon. La confection et interprétation des lames minces ont été faites au laboratoire de Géologie du département des Sciences de la Terre de l’Université d’Antananarivo. 

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