DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE EXTRAPULMONAIRE

DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE EXTRAPULMONAIRE

RAPPELS SUR LA TUBERCULOSE

Généralités 

La tuberculose consiste en une infection bactérienne, touchant préférentiellement les poumons et le système respiratoire mais peut atteindre aussi les autres organes. La tuberculose constitue une maladie contagieuse à déclaration obligatoire. La TEP se définit par l’ensemble des manifestations pathologiques secondaires aux atteintes des organes autre que les poumons par le bacille de Koch (BK) .

Historique

 La tuberculose sévit depuis des milliers d’année mais c’est seulement en 1819 que Laennec a donné une description scientifique pour l’identifier comme figurant parmi les autres affections pulmonaires. Puis un médecin allemand Schonlein a donné le nom définitif de la tuberculose en 1839 . En 1865, le médecin Jean-Antoine Villemin a prouvé le mode de transmission de la tuberculose par une méthode expérimentale. Il a expliqué que cette maladie de nature inconnue est due à un microbe invisible avec les moyens technique de l’époque. Les mesures pour s’en protéger visent à éviter la contagion . En 1882, à la suite des travaux de Pasteur, Robert Koch a identifié le bacille tuberculeux humain, Mycobacterium Tuberculosis et en 1884, il a réussi sa culture sur sérum de bœuf coagulé. D’après une étude de l’Institut Pasteur, basée sur les souches africaines, les bacilles de la tuberculose existaient déjà il y a trois millions d’années. La souche initiale serait apparue en Afrique de l’est, considérée comme le berceau de l’humanité. La maladie serait donc aussi vieille que cette dernière et son expansion à travers le monde serait intimement liée à celle de l’homme [15]. En 1895, Roentgen a découvert les rayons X, et Forlanini (1847-1918) a réalisé les premières radiographies pulmonaires en Italie dès 1896. En 1885, Ziehl et Neelsen ont élaboré une méthode de coloration spécifique aux mycobactéries basée sur leur caractéristique acido-alcoolo-résistant. A partir de 1924, à l’échelle mondiale, la vaccination par le Bacille de Calmette et Guérin (BCG) a été utilisée chez l’homme, entraînant la régression de l’incidence de la tuberculose dès la fin du XIXème siècle [15]. La chimiothérapie antituberculeuse est apparue à la fin de la deuxième guerre mondiale. En 1944, Waksman a remarqué le premier antibiotique actif contre le bacille 4 tuberculeux, la Streptomycine. En 1952, l’Isoniazide a été introduit. En 1956, Ethionamide et Prothionamide ont été mis sur le marché. Après abandon pour multiples effets secondaires, le Pyrazinamide a été réintroduit en 1968. En 1969 la Rifampicine a conféré au traitement antituberculeux son profil actuel. L’Ethambutol a été commercialisé en 1970

Epidémiologie 

A l’échelle mondiale, La tuberculose est l’une des maladies infectieuses les plus répandues. Le tiers de la population mondiale est infecté par la maladie, la tuberculose touche 95% des cas de population productive de 15 à 50 ans dans les pays en voie de développement [2]. En 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime à 9,6 millions le nombre de nouveaux cas de tuberculose. La TEP constitue 15 à 30% de l’ensemble des localisations [3]. Depuis 2007, l’incidence annuelle de la TEP tend à prendre de l’ampleur. Elle représente 27% de cas contre 62% de la TP. Celle-ci n’a cessé d’augmenter à 46% de cas contre 75% de la tuberculose pulmonaire (TP) en 2013[5]. En 2013, l’Algérie a enregistré 151 cas de TEP. La répartition des tuberculeux selon le genre a trouvé 89 femmes contre 69 hommes, l’âge moyen se situe entre 35 et 59 ans. Les aspects cliniques sont essentiellement dominés par la forme ganglionnaire, qui occupe 47,7% de cas. Puis, elle est suivie par les foyers : pleural (29,8%), ostéoarticulaire (7,3%), péritonéal (3,9%), péricardique et génital (3,3%), cérébroméningé et mammaire (2,6%), rénal ainsi que cutané (1,9%) et hépatique (1,3%) [4, 5]. A Madagascar, en 2015, le Centre Hospitalier Universitaire de Joseph RASETA Befelatanana (CHUJRB) a retrouvé 453 cas des TEP, avec 635 hommes (60,9%) contre 406 femmes (39%), et l’âge moyen de 39 ans. Les tuberculoses pleurales ont été observé plus fréquement de cas (58,3%), suivie par les formes ganglionnaires (13,1%) et miliaires (10,1%). La tuberculose continue à poser un problème de santé publique dans les pays en voie de développement où elle sévit à l’état endémique. 

 Agent pathogène 

La tuberculose constitue une pathologie infectieuse très courante dans l’histoire de la médecine. L’agent responsable de la maladie se dénomme Bacille de koch (BK). C’est une bactérie aérobie stricte, immobile, non sporulée, qui se multiplie très lentement en intra et extracellulaire, et qui ne se colore pas facilement. Mais une fois colorée, elle résiste aux acides et alcools, d’où sa propriété « Bacille Acido-AlcooloRésistante » (BAAR). Le BK fait partie de la famille des mycobactéries dont la variété la plus répandue est représentée par le bacille de type humain, Mycobacterium tuberculosis. Il est très sensible à certains agents physiques (chaleur, lumière solaire, rayon X ou ultra –violet) et aux antiseptiques habituels (alcool, eau de Javel, formol). Il résiste bien au froid, à la dessiccation et peut demeurer vivant plusieurs jours dans les produits contaminés tels que les produits d’expectoration. Il est peu sensible à de nombreux agents chimiques tels que les acides et bases dilués. En revanche il est rapidement neutralisé par l’alcool dilué. Les BAAR apparaissent sous forme des bacilles verts fluorescents sur fond rouge pour les frottis colorés à l’auramine et rosés sur fond bleu après coloration de Ziehl-Neelsen.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : RAPPEL
I. RAPPELS SUR LA TUBERCULOSE
I.1 Généralités
I.1.1 Historique
I.1.2 Epidémiologie
I.1.3 Agent pathogène
I.1.4 Mode de transmission
I.2 Tuberculose pulmonaire
I.2.1 Diagnostic clinique
I.2.2 Diagnostic Para clinique
I.3 Tuberculose extra-pulmonaire
I.3.1 Physiopathologie
I.3.2 Diagnostic commune à toutes les TEP
I.3.2.1 Anamnèse
I.3.2.2 Signes cliniques
I.3.2.3 Intradermo-réaction à la Tuberculine
I.3.3 Diagnostic selon les différents types de la TEP
I.3.3.1 Tuberculose ganglionnaire
I.3.3.2 Tuberculose pleurale
I.3.3.3 Méningite tuberculeuse
I.3.3.4 Tuberculose péritonéale
I.3.3.5 Tuberculose de la colonne vertébrale
I.3.3.6 Tuberculose ostéo-articulaire
I.3.3.7 Péricardite tuberculeuse
I.3.3.8 Tuberculose urogénitale
I.3.3.9 Tuberculose hépatosplénique
I.4 GeneXpert
I.4.1 Généralités
I.4.2 Recommandations
I.4.3 Protocole d’utilisation et Procédures
I.5 Traitement
I.5.1 Règles générales
I.5.2 Buts.26
I.5.3 Moyens Médicamenteux
I.5.4 Présentation et Posologie
DEUXIÈME PARTIE: MÉTHODES ET RÉSULTATS
I. MÉTHODES
I.1 Caractéristiques du cadre de l’étude
I.2 Type d’étude
I.3 Durée et période de l’étude
I.4 Population d’étude
I.4.1 Critères d’inclusion
I.4.2 Critères d’exclusion
I.4.3 Mode d’échantillonnage
I.4.4 Taille de l’échantillon
I.4.5 Variables étudiées
I.4.6 Mode de collecte des données
I.4.7 Mode d’analyse des données
I.4.8 Calculs et tests statistiques utilisés
I.5 Limites de l’étude
I.5.1 Considérations éthiques
II. RÉSULTATS
II.1 Evaluation de l’approche clinique face au GeneXpert
II.2 Stratification de la VPP selon les différentes variables de la TEP
II.3 Description de l’échantillon
II.3.1 Répartition des patients selon l’âge
II.3.2 Répartition des patients selon le genre
II.3.3 Répartition des sujets selon la nature des prélèvements biologiques
II.4 Caractéristiques des malades tuberculeux
II.5 Caractéristiques des patients non-TEP
II.6 Facteurs liés à la tuberculose
TROISIÈME PARTIE: DISCUSSION
I. Evaluation de l’approche clinique face au GeneXpert
II. Stratification de la VPP selon les différentes variables de la TEP
III. Description de l’échantillon
III.1 Répartition des patients selon l’âge
III.2 Répartition des patients selon le genre
III.3 Répartition des patients selon la localisation de la tuberculose
IV. Facteurs liés à la tuberculose
IV.1 Âge
IV.2 Genre
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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