GENERALITES SUR LE CARAPA PROCERA

GENERALITES SUR LE CARAPA PROCERA

Carapa procera est un arbre qui appartient à la famille des Méliacées et recouvre plusieurs espèces en Amérique et en Afrique tropicale particulièrement en Casamance au Sud du Sénégal. Plusieurs noms sont employés pour le désigner nous avons : Carapa en français, Andiroba en portugais, Crabwood en anglais.

Carapa procera est un arbre à feuillage persistant qui peut atteindre jusqu’à 60 m de hauteur et 2 m de diamètre. Le fruit est composé de 5 coques (chaque coque porte entre 0 et 4 graines), parvient à maturité au bout de 6 mois et est récolté de mars à juin. L’enveloppe de la graine est dure, rugueuse, unie et de couleur brun/roux. Les graines sont grosses et anguleuses et leur croissance est déterminée par la taille du fruit et le nombre de graines qu’il contient .

Etude ethnopharmacologique de Carapa procera

Les vertus de Carapa procera sont nombreuses, et concernent toutes les parties de l’arbre : le bois, l’écorce, les graines, les feuilles, les racines… Notre étude portera essentiellement sur l’huile dont les propriétés sont diverses et diffèrent d’une zone à une autre.Le bois de Carapa procera est doux et très recherché par les scieries. Il est utilisé dans le cadre de la fabrication de contreplaqué, ameublement, ébénisterie, placages décoratifs, menuiseries extérieures et intérieures, parquets, escaliers, charpentes industrielles, revêtement extérieur, pirogues, canoës…

L’écorce des plantes de la famille des Méliacées est souvent utilisée contre la toux, les fièvres et comme tonique, ce qui est également le cas de Carapa procera. L’écorce contient des principes amers (touloucounin, carapin), des matières colorantes jaunes et rouges, de la gomme et des traces d’amidon et peut être sous forme de teinture, de vin ou de sirop [4]. Les écorces contiendraient des triterpènes amers (touloucounin) fébrifuges, insecticides et insectifuges non toxiques pour l’homme (applications agricoles) ainsi que des colorants.

Une étude américaine menée en 1997 a également décrit que les lipides de Carapa procera ont un effet inhibiteur sur la glucose-6-phosphate déshydrogénase (fig. 7). Un effet inhibiteur sur la différenciation des adipocytes a été également décelé, ce qui pourrait en faire un traitement efficace contre la cellulite [8]. Les propriétés anti-inflammatoires de l’huile de Carapa procera seraient dues à la présence de limmonoïdes et de triterpènes (fraction non saponifiable) qui sont solubles dans la fraction insaturée de l’huile .

Méthodes d’extraction traditionnelles

Dans la plupart des procédés d’extraction, les graines sont bouillies et laissées à décomposer pendant une à deux semaines. La pulpe est ensuite extraite des graines et placée sur des plaques de zinc, exposées au soleil. Le soleil chauffe le zinc et la pulpe, ainsi l’huile s’écoule des graines. Il faut environ 100 kg de graines pour obtenir 25 L d’huile selon ce procédé. Certains agriculteurs brésiliens utilisent le procédé d’extraction suivant : Les graines sont ramassées dès qu’elles tombent, (en plus de pourrir très rapidement, elles sont très vulnérables à l’attaque des insectes et des rongeurs). Elles sont ensuite bouillies jusqu’à ce qu’elles deviennent molles, et après les avoir égouttées, elles sont épluchées et mélangées. La pâte est disposée dans un plan incliné pendant un mois. Un récipient récolte l’huile qui coule lentement. Il existe également des procédés industriels de production d’huile, mis en œuvre dans certaines fabriques d’Amazonie. Les graines sont cassées en morceaux et acheminées vers une étuve où elles sont pressées à 90 °C dans des presses hydrauliques. Le rendement pour un tel procédé est de 18 l d’huile pour 100 kg de graines. On constate qu’il est du même ordre de grandeur que pour les procédés traditionnels. Au Sénégal, la méthode consiste en une extraction à chaud en phase aqueuse, la poudre de noix, préalablement séchée, torréfiée et pilée est extraite avec l’eau bouillante. L’huile surnage et est recueillie au moyen d’une grosse cuillère .L’indice de peroxyde (encore appelé indice de Léa) est recherché pour évaluer l’état de conservation d’une matière grasse au cours du stockage. En effet, les corps gras peuvent s’oxyder en présence d’oxygène et de certains facteurs favorisant (UV, eau, enzyme, traces de métaux,…). Cette oxydation, appelée auto oxydation ou rancissement aldéhydique, conduit à la formation de peroxydes par fixation d’une mole d’oxygène sur le carbone situé en position α par rapport à une liaison éthylénique des acides gras insaturés constitutifs du glycéride.

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