GENERALITES SUR LES HUILES ESSENTIELLES

GENERALITES SUR LES HUILES ESSENTIELLES

Historique des huiles essentielles

Les huiles essentielles sont des substances très volatiles extraites des plantes. Leur origine remonte à l’apparition des techniques d’extraction. Mais, ces méthodes étant plus ou moins compliquées et améliorées avec le temps, il est très difficile de dater précisément la naissance de ces substances. Cependant, les trois grands berceaux géographiques de l’utilisation des plantes aromatiques sont l’Inde, la Chine et le bassin méditerranéen. En Inde, elles étaient utilisées dans les prières, en Chine pour l’acupuncture et en Egypte dans les momifications. Plus tard, le marché des huiles essentielles s’est agrandi jusqu’en Europe (Rome, Grèce et Babylone) [W1]. Cependant, c’est l’invention de la distillation par le grand médecin arabe Abu Ali Sina plus connu sous le nom d’Avicenne qui a donné aux huiles essentielles leur grand essor. Au début du 20e siècle, René Maurice Gattefossé a développé l’aromathérapie en France ce qui a constitué un nouvel élan pour les essences [W1]. De nos jours, plusieurs études sont faites sur les huiles essentielles et leurs domaines d’application ne cessent d’augmenter (médecine, agriculture, parfumerie, cosmétique, industrie alimentaire, etc.).

Plusieurs définitions ont été données aux huiles essentielles. Parmi elles, celle de l’organisation internationale de standardisation (ISO) qui s’énonce comme suit : « Produit obtenu au départ d’une matière première végétale soit par hydrodistillation ou distillation à la vapeur d’eau, soit par procédé mécanique par pressage de l’épicarpe des citrus, soit par distillation sèche. » Il existe environ 800 000 à 1.500 000 espèces végétales dont les 10 % sont seulement aromatiques. Les huiles essentielles n’existent quasiment que chez les végétaux supérieurs, elles sont presque exclusivement issues de l’embranchement des Spermaphytes. Les plantes à huiles essentielles sont regroupées en plusieurs familles : Lamiacées, Lauracées, Astéracées, Rutacées, Myrtacées, Cupressacées et Pipéracées. La synthèse et l’accumulation d’une huile essentielle sont généralement associées à la présence de structures histologiques spécialisées, le plus souvent situées sur ou à proximité de la surface du végétal. Il existe en fait quatre structures sécrétrices: – les cellules sécrétrices : chez les Lauracées et Zingibéracées. – les poils glandulaires épidermiques : chez les Lamiacées, Géraniacées, etc. – les poches sphériques schizogènes : les glandes de type poche se rencontrent chez les familles des Astéracées, Rosacées, Rutacées, Myrtacées, etc. – les canaux glandulaires lysigènes : on les retrouve chez les Conifères, Ombellifères, etc.

Sur le site de stockage, les gouttelettes d’huile essentielle sont entourées de membranes spéciales constituées d’esters d’acides gras hydroxylés hautement polymérisés, associés à des groupements peroxydes. En raison de leur caractère lipophile et donc de leur perméabilité extrêmement réduite vis-à-vis des gaz, ces membranes limitent fortement l’évaporation de l’essence ainsi que son oxydation à l’air [6]. La mise en évidence de l’huile essentielle dans les coupes d’organes s’effectue à l’aide de colorants lipophiles comme le noir Soudan III qui colore en rouge les gouttelettes d’essence .

Méthodes d’extraction des huiles essentielles

Les huiles essentielles sont extraites par expression, hydrodistillation, distillation à la vapeur humide ou par distillation à la vapeur sèche. Le choix optimal d’une méthode d’extraction d’une huile essentielle doit être fait à partir d’essais pratiques. Elle est utilisée pour l’extraction des huiles essentielles contenues dans certaines écorces des fruits (orange, citron, etc.). Le pressage se fait traditionnellement à la main, mais dans les industries, on utilise des presses motorisées. Certains matériels doivent être extraits immédiatement après la récolte tandis que d’autres sont mieux à sécher. Par conséquent, la conduite d’un processus d’extraction dépend de la nature de l’espèce végétale. Il existe trois procédés fondamentaux d’extraction des huiles essentielles par distillation. Pour chaque procédé, le mélange vapeur-essence est récupéré par condensation et séparé par décantation [7]. En général, l’huile essentielle est moins dense que l’eau.

Dans ce procédé, la matière première à traiter est entièrement immergée dans l’eau, qui est ensuite portée à ébullition. La vapeur d’eau en s’échappant emporte avec elle l’essence recherchée. Dans l’industrie, le chauffage est le plus souvent réalisé sur un feu ouvert ce qui peut créer des zones de surchauffe et entraîner une détérioration de la qualité de l’huile essentielle. Ce procédé nécessite de chauffer de grandes quantités d’eau ce qui peut le rendre coûteux. Cependant, il est conseillé pour l’extraction de l’essence de certaines fleurs (rose et ylang ylang) .

Il est actuellement la méthode la plus sophistiquée et la plus utilisée dans les laboratoires de recherche et dans l’industrie des huiles essentielles. Dans cette méthode, l’eau est séparée du matériel végétal ce qui diminue les risques d’hydrolyse. Il fonctionne selon le principe suivant : le ballon (alambic dans l’industrie) chargé d’eau distillée est chauffé jusqu’à ébullition, les vapeurs qui se dégagent, vont extraire et entraîner l’huile dans leur mouvement. Ce mélange de vapeurs « huile essentielle-eau » sera condensé sous l’effet du réfrigérant et séparé dans l’essencier [7]. Il faut noter que les extraits obtenus par enfleurage, extraction au CO2 supercritique, ou par extraction assistée par micro-onde ne sont pas considérés comme des huiles essentielles selon la définition ISO 9235.2.

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