Généralités sur les pesticides

Généralités sur les pesticides

L’introduction des pesticides dans les cultures remonte à l’Antiquité. L’usage du soufre célèbre bouillie bordelaise) ou à base de mercure. Les insecticides tels l’arsénite de cuivre, l’acétoarsénite de cuivre, l’arséniate de plomb font leur apparition. Le pyrèthre, une poudre provenant de fleurs du genre chrysanthemus est introduit comme insecticide à cette époque. Ensuite, les pesticides profitent très largement du développement de la chimie organique particulièrement après la guerre 39-45 avec la naissance d’un nombre élevé de molécules. Les recherches militaires avaient déjà perfectionné des gaz de combat qui, à défaut d’être utilisés pendant les hostilités, le furent contre les insectes. Dans les années 50, des insecticides comme le DDD et le DDT sont utilisés en grandes quantités en médecine préventive (pour détruire le moustique responsable de la malaria) et en agriculture (élimination du doryphore). D’autres biocides sont mis au point pour l’industrie textile et du bois, pour l’usage domestique (aérosols tue-mouches), pour l’entretien des routes et pour une utilisation en médecine. L’usage de ces produits a connu un très fort développement au cours des décennies passées, les rendant quasiment indispensables à la plupart des pratiques agricoles, quel que soit le niveau de développement économique des pays. De 1945 à 1985, la consommation de pesticides a doublé tous les dix ans (Servais, 2000).

Composition d’un pesticide

Les formulants sont soit des charges ou des solvants qui n’ont qu’un rôle de dilution des matières actives, soit des produits qui améliorent la préparation pour sa qualité. Ils sont en général constitués d’une substance qui sert de support à la matière active et les adjuvants qui complètent la formulation. Les substances d’appoint les plus connues sont : – les solvants qui servent à dissoudre la substance active – les émulsifiants pour la dilution des liquides concentrés – Les substances coulantes permettant l’humectation d’une plus grande surface de C’est le constituant auquel est attribué en totalité ou en partie l’activité biologique directe ou indirecte contre le parasite ou la maladie (FAO/OMS, 2002). La teneur en m.a est exprimée en masse par volume (m.a en g/L) ou en pourcentage (%) pour les formulations liquides et en masse par masse (m.a en g/Kg) pour les formulations sèches. La formulation correspond à la forme physique sous laquelle le produit phytopharmaceutique est conditionné et mis sur le marché (CILSS, 2000). Elle constitue un produit prêt à l’emploi contenant un ou plusieurs matières actives et généralement d’autres substances d’appoint. Elle se présente sous plusieurs formes solide ou liquide. Les formules les plus répandues.

Les insecticides

C’est un groupe très vaste et hétérogène tant sur la nature chimique que sur les cibles en particulier avec l’avènement des molécules organiques de synthèses. Les insecticides sont des agents chimiques ou biologiques capables de contrôler les insectes. Le contrôle peut consister à tuer, empêcher ou perturber l’insecte à s’engager dans les comportements considérés comme destructeurs. Le mode d’action des insecticides peut être fondé sur la perturbation du système nerveux, la respiration cellulaire, la mise en place de la cuticule ou la perturbation de la mue. Ce groupe renferme les familles chimiques suivantes: Encore appelés désherbants, notamment en horticulture, les herbicides sont des matières actives ou des produits formulés ayant la propriété de tuer les végétaux. Les herbicides sont soit sélectifs soit totaux. Les herbicides sélectifs sont utilisés en agriculture pour lutter contre un type de végétation particulier (mauvaises herbes) pendant que les cultures sont restées intactes. Tandis que les totaux sont susceptibles de détruire ou d’empêcher le développement de toute la végétation avec des persistances d’actions, variables. Les herbicides se distinguent par leur voie de pénétration dans les végétaux et leur mode de déplacement dans la plante (herbicides à pénétration racinaire, foliaire et herbicides de contact). Les herbicides agissent sur différents processus de la croissance et du développement des plantes. Ils perturbent le fonctionnement de la photosynthèse ou la perméabilité membranaire, la croissance et la biosynthèse des constituants cellulaires : lipides, pigments caroténoïdes, acides aminés (Coulibaly, 2005).

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *