HYDROGÉOLOGIE

HYDROGÉOLOGIE

L’hydrogéologie est donc indissociable de l’hydrologie de surface, de la climatologie, de la géologie et de la géographie. L’eau souterraine a une influence très importante sur la majorité des problèmes de construction et de génie civil, sur les conditions d’aménagement du territoire et sur la protection des biens et des personnes [GILLI & al, 2004]. La circulation des eaux souterraines est principalement liée à la géométrie et la lithologie des aquifères ou des nappes d’eau souterraine dont sa reconnaissance et sa délimitation permettent de mieux organiser et de bien gérer l’exploitation de ces ressources à long terme. Le déplacement des eaux souterraines dépend du climat et de la topographie d’une région quelconque et il est parfois perturbé par le sur- pompage opté par l’homme.

Systèmes aquifères

L’esquisse hydrogéologique de la région d’étude (Fig.58), qui représente un extrait de la carte hydrogéologique de la wilaya d’El Tarf [BAHROUN, 2006], est réalisée par l’agence de bassin hydrographique Constantinois Seybouse-Mellegue en 2003 et qui nous a permis de distinguer les différents systèmes aquifères existants dans plusieurs secteurs de la région d’étude et qui sont :

Secteur du Mellah

Correspond à une plaine littorale. Ces dépressions sont occupées par des lacs à fond limoneux (Mellah et le lac Bleu) et qui sont entourées de dunes déposés sur le Numidien gréso-argileux et permettent l’apparition de sources alors que les lacs drainent la nappe d’eau souterraine. D’après le sondage exécuté dans la localité de Souk Erghibet (Fig.59), nous pouvons dire que la nappe est plutôt libre et formée par la désagrégation des formations préexistantes numidiennes où on observe des dépôts de sables fins à plus de 60 mètres de profondeurs superposés des galets de grès associés à des sables moyens ; le substratum argileux numidiens n’est pas observé et il dépasse les 90 mètres de profondeur. Ces argiles numidiennes garantissent l’imperméabilité et l’accumulation des eaux souterraines sur toute la plaine.

Secteur d’Oum Teboul

La nappe d’eau souterraine de la plaine d’Oum Teboul est alimentée soit à partir des précipitations atmosphériques en saison hivernale, soit par infiltration des eaux de surface (Oueds et lac Tonga). Nous pouvons déduire deux types de nappes, l’une superficielle et l’autre plutôt semi- captive. 

Nappe superficielle d’Oum Teboul

Cette nappe est limitée au Nord et à l’Ouest par les dunes, au Sud par la nappe semi captive d’Oum Teboul. Elle est constituée de sables, de graviers de grès argileux, d’argiles sableuses ou marneuses et couvre la majeur partie de la plaine et superposent un substratum imperméable marneux. (Fig.60). Source modifie : Bahroun Figure n°58 : Systèmes aquifères existés dans la région d’étude.

Nappe semi- captive d’Oum Teboul

Cette nappe est bornée au Nord par la nappe superficielle à l’ouest par le Lac Tonga. Elle est composée de graviers de grès et de sables reposant sur un fond imperméable marneux formant le substratum (Fig.61).  Dans le secteur Nord, la nappe s’étend du massif dunaire à la rive Sud d’oued El Eurg, elle est libre et puissante correspondant à une zone de surcreusement du substratum, cela est due à l’alimentation de la nappe par l’oued El Eurg [ZAAFOUR, 2012]. La couche des graviers à une épaisseur variant de 06 à 40 m, cet accroissement de la puissance de la nappe correspond à une zone de creusement du substratum.

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