INITIATIVES CONTRE L’UTILISATION IRRATIONNELLE MEDICAMENTS

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Ressources humaines

La répartition des effectifs disponibles présente d’importantes disparités entre départements. On note une concentration pléthorique à Dakar et à Thiès. Ces disparités géographiques sont doublées d’inégalités par catégories professionnelles. Le développement des ressources humaines du secteur de la santé a fait l’objet d’un plan national de formation du personnel de santé élaboré en 1996. Ce plan a été renforcé en 2002 par l’ouverture des centres régionaux de formation, la création en 2003 de la Direction des Ressources Humaines (DRH) et la mise en œuvre d’une politique de contractualisation. Malgré les efforts consentis pour renforcer les effectifs, les indicateurs de couverture en termes de personnel montrent que les objectifs du PNDS n’ont toujours pas été atteints et qu’on est encore loin des normes de l’OMS. Le déficit en personnel soignant intéresse toutes les catégories socioprofessionnelles mais est plus important pour les sages-femmes. Pour les médecins, le ratio est amélioré par la part importante des médecins du secteur privé (41 %) ; ceci rend encore plus évidente la nécessité de mettre en place une politique d’intégration du secteur privé dans la mise en œuvre des programmes de santé [53].

Système National d’Information Sanitaire (SNIS)

Afin de disposer des données essentielles et en temps voulu permettant de mesurer les performances du système de santé mis en place et pouvant aider à la prise de décision, des mesures ont été prises : la création en 2004 du Service National de l’Information Sanitaire (SNIS), la standardisation des outils de collecte, l’harmonisation des procédures de collecte des données au niveau des districts, l’informatisation du Système d’information sanitaire (SIS) à travers le logiciel «Application Santé » le renforcement de la collaboration avec l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) en vue de bénéficier de son expertise, d’élargir le champ de diffusion des données sanitaires et de participer au développement du Système Statistique National. Ces différents dispositifs ont permis la sortie régulière annuelle de l’annuaire statistique depuis 2003 avec une amélioration progressive de la qualité des données. Malgré tout, il reste beaucoup d’efforts à fournir en termes de collaboration pour une meilleure prise en compte des préoccupations des autres secteurs ayant des actions de santé, qu’il s’agisse du secteur privé ou des autres ministères et des organisations internationales. Il s’y ajoute une insuffisance de coordination du fait de l’interférence des programmes qui ne tiennent pas compte de la périodicité des rapports fournis par les différents niveaux. La santé communautaire fait partie intégrante du système de santé en se focalisant sur la promotion de la santé. Sa spécificité est d’être promotionnelle et non curative, de promouvoir et d’avoir une vision globale et de proximité de la santé, s’appuyant sur le fait que les changements individuels peuvent être produits par le biais de la participation à une action collective. . Ainsi le groupe entier transforme ses normes et une dynamique de changement se met en place. Au Sénégal la santé communautaire est une réalité depuis des décennies et le MSAS a mis en place une cellule de santé communautaire rattachée à la direction générale de la santé.
Cette cellule est chargée de :
Élaborer une politique de santé communautaire Définir les paquets d’activités communautaires intégrés aux différents échelons du système de santé. Cette santé communautaire s’appuie sur les cases de santé au nombre de 1 703 et la formation des relais communautaires qui mènent des activités telles que l’orientation des tousseurs chroniques, la prise en charge à domicile (PECADOM), la prise en charge des Infections Respiratoires Aigües (IRA), la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PECIME), l’accompagnement soutien mais aussi et surtout la sensibilisation. Contexte spécifique du pays, Ces activités sont soutenues par plusieurs ONG qui s’activent au niveau communautaire et regroupées au sein d’un consortium. [53].

Médecine traditionnelle

Au Sénégal, la médecine traditionnelle est gérée par la Division de la Médecine Privée, Médecine du Travail et Médecine Traditionnelle dont les missions sont définies dans le décret 2004-1404 du 04 novembre 2004. Le bureau de la médecine traditionnelle est chargée de :
Élaborer et mettre en application les textes réglementant la pratique de la médecine traditionnelle. Recenser les tradipraticiens et établir un répertoire. Appuyer la mise en place des associations de tradipraticiens. Étudier les dossiers d’agrément. Promouvoir l’utilisation de la pharmacopée traditionnelle et de la phytothérapie dans le système de santé. Informer et sensibiliser les tradipraticiens pour leur implication dans la lutte contre les maladies prioritaires. Couverture maladie universelle Importante initiative présidentielle dont la stratégie a été définie en conseil interministériel. Le Sénégal est à la croisée des chemins dans le domaine de l’extension de la couverture du risque maladie. En effet, le Sénégal a innové depuis le milieu des années 1970 en mettant en place des systèmes d’assurance sociale pour étendre la couverture du risque maladie aux employés du secteur moderne de l’économie à travers les institutions de prévoyance maladie (IPM) et le régime d’imputation budgétaire pour les agents de l’État. Par ailleurs, le Sénégal a été un précurseur dans l’émergence de la mutualité dans la santé depuis les années 1980. Le défi majeur du Sénégal, maintenant, est de mobiliser le potentiel social des mutuelles de santé pour étendre la couverture du risque maladie à la majorité de sa population employée dans les secteurs informels et ruraux. Pour faire face à ce défi, l’extension de la protection sociale a été inscrite comme un axe prioritaire du deuxième document de stratégies de réduction de la pauvreté du Sénégal. Le Sénégal s’est doté en 2005 d’une Stratégie Nationale de Protection Sociale et de Gestion des Risques dont les principales orientations sont intégrées dans l’axe stratégique d’extension de la protection sociale du Document de Stratégies de Réduction de la Pauvreté de 2006. Pour opérationnaliser cette stratégie dans le secteur de la santé, le Ministère en charge de la santé a engagé depuis 2007, avec l’ensemble des ministères et des parties prenantes impliqués dans les différents systèmes d’assurance maladie, des réflexions sur la couverture du risque maladie des Sénégalais. Ces réflexions ont servi de bases pour l’élaboration d’une Stratégie Nationale d’Extension de la Couverture du Risque Maladie dont l’objectif est de porter le taux de couverture en assurance maladie à 50 % en 2015. Les orientations de la Stratégie Nationale d’Extension de la Couverture du Risque Maladie sont maintenant intégrées parmi les orientations stratégiques du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2009-2018.

Table des matières

PREMIERE PARTIE
INTRODUCTION
1. Médicaments
2. Médicaments princeps
3. Générique
4. Dénomination Commune Internationale
5. Médicaments essentiels
6. Liste Nationale des Médicaments Essentielles
7. Prescripteur
8. Ordonnance
9. Officines de pharmacie
II. SYSTEME DE SANTE
1. Organisation du système de santé
2. Financement de la santé
3. Secteur pharmaceutique
a) Pharmacie Nationale d’Approvisionnement
b) Direction de la Pharmacie et du Médicament
c) Laboratoire National de Contrôle des Médicaments
d) Ordre National de pharmaciens
e) Grossistes répartiteurs
f) Industries pharmaceutiques
III. POLITIQUE PHARMACEUTIQUES NATIONALE
1. Définition
2. Objectifs
3. Acteurs
IV. UTILISATION DES MEDICAMENTS
1. Utilisation rationnelle des médicaments
2. Utilisation irrationnelle des médicaments
a) Définition
b) Type
c) Situation de l’utilisation des médicaments
d) Cause
e) Conséquences
3. Indicateurs d’utilisation des médicaments
V. INITIATIVES CONTRE L’UTILISATION IRRATIONNELLE MEDICAMENTS
DEUXIEME PARTIE
I-But de l’étude
II-Objectif de l’étude
II-1 .Objectif générale
II-2 Objectif spécifique
III Cadre d’étude
IV Méthodologie
IV- 1 Période et type d’étude
IV- 2-Population d’étude
IV-3-Echantillonnage
IV-3-1-Critére de sélection
IV-3-2-Taille de l’échantillon
IV-4-Collecte des données
IV-4-1-Outil de collecte
IV-4-2-Méthode de collecte
IV-5-Analyses statistiques
V-Résultats
VI-Discussion
VII-Conclusion et recommandation

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