La dynamique du ski alpin

La dynamique du ski alpin

Le ski en Amérique du nord

La pratique du ski alpin existe maintenant sur tous les continents du monde. Cette activité est rapidement devenue dans les régions où le niveau de vie des gens le permet, une détente et un loisir pour de nombreux citoyens des régions montagneuses où la neige tombe en quantité suffisante. En Amérique du nord, les niveaux de vie et de stress supérieurs, ont depuis trente ans créé des besoins très grands pour des activités de loisir et de relaxation. L’engouement pour l’activité physique et le grand air ont également contribué au développement de nombreux complexes de loisir. Au cours des vingt dernières années, le niveau d’investissement dans des installations sportives de plus en plus coûteuses s’est considérablement accru. Des centaines de millions de dollars ont été injectés dans des stations de ski alpin aux infrastructures gigantesques dont certaines qui peuvent recevoir en même temps des dizaines de milliers d’adeptes.

Le réseau des stations au Québec

 Plus près de nous, au Québec, on assiste au développement de stations de ski depuis plus d’un demi siècle mais ce développement a été plus intensif au cours des quelque vingt- cinq dernières années. Cette tendance a coïncidé avec la croissance de la prise de conscience par les Québécois de l’importance de leur santé; en même temps, plusieurs régions limitrophes du Québec prenaient conscience de l’attrait qu’elles présentaient et de l’afflux touristique qu’allait entraîner le développement de nos montagnes. C’est ainsi qu’on a vu dans les années soixante, une recrudescence de la construction d’installations de ski alpin dans les régions des Laurentides et de Québec, et aussi dans l’Estrie. Après 1975, c’est dans toutes les régions du Québec que des projets de développement de montagnes ont fait leur apparition. Au cours de la saison 1988-89, le Québec comptait 123 stations de ski alpin, dont 53 offrent en plus du ski, des activités culturelles et de loisirs variées sur une base annuelle. Les activités offertes au cours des autres saisons par les stations de ski vont du « théâtre 56 de fréquentation en ski alpin et de mieux comprendre les éléments déterminants du développement dans ce domaine. L’offre de ski alpin est constituée par l’ensemble des équipements de montagne dont peuvent disposer les clients d’un territoire donné pour pratiquer ce sport. Dans une région, l’offre représente l’ensemble du réseau des stations de ski de ce territoire. Le concept s’applique également à l’évaluation du niveau d’infrastructure d’une station de ski alpin: en ce cas, il est la mesure de la dimension de cette station et s’exprime en mètres de dénivellation et en capacité des installations de remonter les skieurs au haut des pistes dans un temps donné. Au Québec, la mesure de l’offre est le MVPH (mètres verticaux-personnes/heure), produit de la dénivellation et de la capacité des remontées mécaniques. Le concept d’offre en ski alpin peut également représenter la qualité de l’expérience de ski retirée par sa pratique dans un espace donné. Cet espace peut être à la dimension d’un continent ou à celle d’une région ou même d’une seule station de ski. En ce sens, l’appréciation de l’offre est effectuée en fonction de critères plus nombreux qui tiennent compte de l’ensemble des services ou du service global dispensé. Ainsi, le temps d’attente aux remontées mécaniques, la densité des skieurs sur les pistes, la qualité de l’entretien de celles-ci, la nature et la quantité d’enneigement, la qualité de l’enseignement dispensé par les moniteurs, le type et la proximité des services connexes, dont les services à la clientèle, la restauration et l’hébergement sont les plus importants, enfin, l’accessibilité au domaine skiable par sa distance et souvent par son coût, sont tous des 58 critères d’appréciation de la qualité de l’offre en ski alpin. Par voie de conséquence ils comptent aussi parmi les critères du développement d’une station de ski alpin. L’offre souhaitable de ski alpin constitue le niveau d’infrastructures ultime devant permettre de rejoindre un marché estimé dans une région donnée. Les installations de montagne sont des incitatifs pour les clientèles visées, incitatifs qui doivent être rentabilisés. La concurrence générée par l’offre pour d’autres loisirs sportifs ou pour des activités à caractère culturel rend inextensible l’offre de ski alpin. Il apparaît que le développement de l’offre en ski’ alpin, doit s’effectuer en fonction d’une demande potentielle qui ne s’exprimera que par le développement réel des · installations des stations de ski alpin. C’est là la problématique qui entoure l’estimation de l’offre en ski alpin pour une région donnée ou pour une station. 

La demande en ski alpin 

La demande correspond au nombre de skieurs ayant effectivement utilisé les services d’une station de ski alpin. L’échelle de la demande est le jour-ski. Elle est la mesure de la fréquentation d’une ou de plusieurs stations de ski alpin. Au Québec, la pratique du ski alpin au cours de la saison 1987-1 988 a donné lieu à la visite de 11 ,3 millions de skieurs. En conséquence la demande au cours de cette saison correspond à 11 ,3 millions de jours-ski. La demande potentielle en ski alpin est la base de tout plan de développement d’une station. C’est à partir de son estimation que les planificateurs établissent le rythme 59 d’acquisition de l’infrastructure souhaitable pour répondre à cette clientèle. La demande potentielle permet également d’évaluer les besoins à combler dans tous les services dispensés par une station de ski. Enfin, les méthodes d’estimation de la demande potentielle s’apparentent aux méthodologies employées pour l’étude du marché pour un produit ou service. 

Le développement de projets en région 

Les exposés précédents au sujet des problématiques de l’offre et de la demande en ski alpin, nous permettent d’identifier une procédure efficace pour l’établissement du plan de développement d’une station de ski. Ainsi, c’est à partir de l’estimation de la croissance de la demande potentielle pour le sport du ski alpin que sera déterminée la quantité d’offre acceptable en services de tous genres. Depuis plus d’une décennie, cette procédure est utilisée au Québec avec certains succès pour des projets issus de régions à forte densité de population où la demande potentielle est importante. Elle a en effet permis d’identifier de nombreux projets de développement qui ont par la suite été mis en oeuvre dans la plupart des cas par des entrepreneurs privés. Il aura cependant fallu que le ski alpin se développe de façon considérable dans ces régions avant que les citoyens des régions périphériques du Québec puissent prétendre avoir accès à la pratique de cette activité près de chez eux. En effet, pour réaliser la construction des immobilisations nécessaires au fonctionnement d’une station de ski 60 alpin, les communautés des régions périphériques ont tout aussi besoin de l’assistance financière des différents paliers de Gouvernement, que les régions plus populeuses. Avant d’y avoir accès cependant, ils doivent faire ressortir l’évidence d’une demande potentielle suffisante pour rentabiliser chacun des projets. Or les programmes d’assistance financière gouvernementaux dans ce domaine, s’adressent en effet aux projets de développement de stations qui présentent un attrait touristique certain, et qui peuvent contribuer à l’importation d’un flux d’argent important. Certains projets émanant des régions moins populeuses ont plus de difficulté à démontrer leur attrait dans un vaste marché extérieur, et leur rentabilité n’est pas toujours non plus très évidente. Ces projets ont le plus souvent comme objectif premier d’assurer un service à une collectivité, contribuant de cette façon à l’amélioration de la qualité de vie dans la communauté. Or, comme nous l’avons vu plus haut, les projets régionaux sont le plus souvent pris en charge par les administrations municipales ou par des regroupements de citoyens opérant sous la forme juridique d’organisme sans but lucratif. Pour ces raisons, et compte tenu des prof&i’èmes inhérents à la gestion de ce type d’organisation, l’émergence de projets de station de ski alpin dans les régions périphériques est particulièrement rare, et la survie de ceux qui sont mis sur pied, très périlleuse.

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