La population malgache

La population malgache

Population et ses activités

La population malgache a une origine très complexe et selon BEAUJARD (2011) ce sont les Austronésiens qui sont venus en premier pour peupler Madagascar avant l’arrivée des Africains, des Arabes, des Européens,….La poursuite des migrations de ces populations d’origines différentes a conduit à l’induction d’un phénomène de métissage plus complexe et à la formation de 18 ethnies (Carte 5) qui se dispersent et se mélangent partout dans toutes les subdivisons administratives de la grande île (Carte 6). 

Agriculture

L’agriculture constitue la principale activité des malgaches car le nombre des agriculteurs oscille autour de 70% de la population active. Cette activité est souvent une petite exploitation destinée à l’autoconsommation et fournit également une source de revenu pour la population rurale. Dans la grande île, on pratique les cultures de rente et les cultures vivrières. Généralités 31 Les cultures de rente concernent les produits destinés à l’exportation ou à la consommation au niveau national tels que les bananiers, les letchis, les manguiers, les girofliers, les caféiers, les vanilliers, la canne à sucre, le maïs, l’arachide, le pois du cap… Les cultures vivrières touchent les produits de consommation de base : le riz, le manioc, la patate douce, le maïs, sorgho…. Mais il y a également les cultures maraîchères qui sont surtout des cultures intensives. Généralement, c’est la culture vivrière qui occupe la plupart des terrains cultivables à Madagascar (Carte 7). Carte 5 : Carte de distribution des ethnies à Madagascar (Source : BEAUJARD, 2011) Généralités 32 Carte 6 : Subdivisions régionales de la grande île (Source : groupementsrimada.org/fr) Généralités 33 Carte 7 : Distribution spatiale de certaines cultures source de revenu (Source : Recensement des communes 2011. Programme Ilo. Cornell University/FOFIFA/INSTAT) 

Riz

Le riz est l’aliment de base des malgaches et sa plantation est donc la principale culture en termes d’occupation de superficie cultivée. La culture de riz se pratique partout dans l’île, sauf dans le Sud, mais de différentes manières. Les cultures irriguées à grande exploitation se trouvent majoritairement à Ambatondrazaka, Marovoay et dans la plaine d’Antananarivo. Les cultures pluviales se rencontrent dans le Moyen Ouest et dans le Menabe. Les cultures itinérantes sur brûlis (ou «tavy») se localisent sur des zones restreintes (à l’Est, au Centre et à l’Ouest de l’île). Les rizières en terrasses occupant le versant des collines de la région de Fianarantsoa. Le riz constitue la principale source de revenu agricole des ménages dans 45% des communes de Madagascar (SSA, 2002) et apporte deux à trois récoltes par an. Le rendement moyen du paddy est relativement faible en général et tourne autour de 2 tonnes à l’hectare. Les petits producteurs de riz comptent environs 2 millions à Madagascar et dont plus de 60% ne disposent même pas de 60 ares de rizière et leurs productions ne couvrent pas leur besoin familial de l’année. D’autre part, guidés par leurs besoins financiers, la plupart des ménages malgaches vendent du riz en période de récolte et beaucoup d’entre eux deviennent des acheteurs en période de soudure. Par conséquent, beaucoup d’entre eux n’ont pas le moyen de racheter du riz quand leur stock est épuisé et ils font recours à des produits alimentaires de subsistance moins chers comme le manioc, la patate douce, l’igname,…. Madagascar est le deuxième pays plus grand consommateur de riz dans le monde et il n’arrive pas à répondre à la demande locale. De ce fait, chaque année l’Etat malgache doit importer une quantité importante de riz à l’étranger pour combler ces besoins. Cette situation ne semble pas être résolue car la production ne s’est pas améliorée alors que les difficultés que subit le pays sont énormes comme par exemple la situation politique, la croissance démographique…

Manioc

Le manioc est le deuxième produit alimentaire après le riz des Malgaches. Le tubercule et les feuilles sont les parties comestibles de la plante. Il existe plusieurs façons de consommer ce produits, soit manger directement frais ou séché, soit pilé, soit sous forme de farine,…, mais la présence de toxine dans le manioc est un facteur limitant pour son utilisation. Le manioc à Madagascar fait encore partie d’une culture intensive destinée à une alimentation humaine et animale. Il participe à la sécurité alimentaire de la population pendant la période de soudure. Généralités 35 La production malgache ne se limite pas à la consommation locale mais également à l’exportation qui s’élève annuellement à 100.000 tonnes (FOFIFA/AERRNET, 2011). Plus de 300 variétés de manioc sont cultivées à Madagascar. La récolte et le rendement varient suivant les régions géographiques et les variétés considérées. Dans les régions chaudes comme dans le Sud ou à l’Ouest, la récolte pourrait se faire à partir de 6 mois de culture. Sur la Côte-Est, on peut récolter, pour la consommation de racines fraîches, lorsque le manioc a 6 à 12 mois. Par contre sur les Hauts-Plateaux, la récolte ne peut se faire que vers l’âge de 18 à 24 mois. La récolte se fait durant la saison froide, c’est-à-dire, de Mai à Octobre afin de bénéficier de la richesse maximale des racines en fécule. Les rendements varient de 3 à 15 T/ha en racines, mais ils peuvent atteindre 60 T/ha en terres fertiles (MAEP UPDR et OCEAN CONSULTANT, 2014).

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