La situation emblématique de l’éducation après la mise en place de l’ept

Le système éducatif de 1972 à 1992

La langue d’enseignement

L’effet de la colonisation entraîne le patriotisme chez les Malgaches. Pour prouver l’indépendance de Madagascar, le gouvernement transfor me la langue d’enseignement en malgache de 1972 à 1992. Les impacts de ce changement radical ne font sentir qu’après quelques années. « L’école primaire change de nouveau de langue et abandonne le français.
L’initiative est louable et les résultats sont prometteurs, mais les moyens sont dérisoires et l’encadrement laisse à désirer. La politique de malgachisation fait face à l’hostilité des écoles confessionnelles, catholiques surtout. Les détracteurs sont nombreux et puissants et ont profité des quelques maladresses dans la réalisation pour dénoncer le régime d’avoir sacrifié toute une génération par la malgachisation.»

L’école de la révolution nationale démocratique (1975-1993)

Didier Ratsiraka lance la Révolution nationale démocratique et s’est largement inspiré des revendications du mouvement d’étudiants de mai 1972 : décoloniser, démocratiser et malgachiser le système éducatif. Démocratiser, c’était donner la même chance à tous les enfants malgaches d’accéder au savoir. Malgachiser, c’est adapter le contenu des savoirs enseignés aux réalités malgaches. Dans la charte de la révolution, il promet une école primaire par fokontany, un collège par firaisana (équivalent des cantons), et un lycée par fivondronana (district). Mais la révolution, avec ses faibles moyens, ne pouvait point financer un tel projet. Le pouvoir révolutionnaire avait laissé les collectivités décentralisées prendre l’initiative. Suivant leurs moyens, les collectivités rurales se lancèrent dans des constructions plus ou moins réussies, et réclamèrent qu’on leur envoie des instituteurs. Pour les besoins de la cause, le service national hors force armée fut institué. Chaque jeune fille et jeune homme reçu au baccalauréat devaient effectuer leurs devoirs de citoyen en allant enseigner dans les écoles primaires ou dans les CEG pendant deux ans (à partir de 1977). Du point de vue quantitatif, les résultats furent satisfaisants. Qualitativement, c’était moins heureux.
Concernant la formation des maîtres, les créations de la première république sont abandonnées : CP1C, CP2C, École Normale d’Instituteurs, Institut Pédagogiques. Le système éducatif de la république démocratique est institué en 1978 : c’est un système à trois niveaux. Le niveau 1 (5ans) correspond au primaire. Le niveau 2 (4ans) correspond au collège et le niveau 3 (3ans) au lycée. La nouvelle politique de formation des maîtres est lancée à partir de 1979 : Écoles Normales du niveau 1 pour les instituteurs des écoles primaires, Écoles normales du niveau 2 pour les CEG, et l’École normale du niveau 3 pour les lycées.
A la rentrée de l’année 1985, la politique s’infléchit. Et le pouvoir semble être attentif aux revendications des écoles confessionnelles sur une révision du programme.
C’est que le pouvoir révolutionnaire adhère au Programme d’Ajustement Structurel (PAS). Cette adhésion s’est faite avec beaucoup d’hésitations po ur le secteur éducation que l’on voulait préserver des contraintes extérieures. Car rappelons-le, l’éducation fut le pilier idéologique de la révolution nationale démocratique. C’est avec elle que l’on avait compté pour fabriquer « l’homme nouveau ».
A la fin des années quatre-vingt, Didier Ratsiraka avait négocié une nouvelle orientation du système éducatif, et avait accepté les recommandations du PAS sur la nécessité de geler le recrutement des fonctionnaires. Ainsi, il a pu obtenir le financement par la Banque Mondiale (BM) du programme Crédit pour le Renforcement du Système Éducatif, phase1 (CRESED 1) en 1990. Ce programme comporte un volet qui touche l’aménagement du programme, l’élaboration et le développement de curriculum et la formation continue des enseignants en vue d’une nouvelle approche pédagogique.
Et l’on s’attend à de nouveaux bouleversements au sein du système éducatif.
Sous la pression des mouvements populaires à partir de 1991, Didier Ratsiraka est contraint de changer de constitution.

Le système éducatif de Madagascar durant deux décennies : 1972 jusqu’en 1992

Cette partie du rapport traite de l’accès à l’école primaire. Cet accès sera mesuré par le Taux Brut d’Admission des élèves en première année du cycle primaire ou TBA et le Taux Net d’Admission ou TNA.

Conclusion partielle

Bref, l’introduction de la première école dans la grande Ile était au début du XIX ème siècle, au temps de Radama 1 er . Ce sont les Européens qui s’occupent de l’enseignement. Le système éducatif malgache était basé sur l’évangélisation. Mais durant la colonisation (1895 à 1960), tout a changé, l’éducation prend une nouvelle forme et au fond, le programme scolaire et le système éducatif en général étaient sous la responsabilité de la France métropole. Après avoir obtenu l’indépendance, l’État malgache apporte sa nouvelle vision sur l’éducation de ses citoyens en changeant la langue d’enseignement en malgache depuis 1972 et donc, toutes les matières à enseigner aussi devraient être traduite en malgache. Jusqu’en 1992, l’enseignement à Madagascar a connu une certaine évolution mais cela reste encore au stade primaire.

Les objectifs à atteindre au début du XXIè siècle

Éducation et développement

L’ampleur du défi auquel fait face Madagascar est accrue du fait de la relation qui existe entre analphabétisme et pauvreté. Madagascar a plus de 80% de sa population vivant avec moins de 2 dollars par jour pour un taux moyen d’alphabétisation de 70%. Or avec ce taux d’alphabétisme, le pourcentage de la population vivant sous le seuil de pauvreté devrait se situer aux environs de 50% soit 30 points de moins en 2004.
La durée moyenne de scolarisation des adultes à Madagascar est de 4,4 ans en 2004.

Le rôle de l’UNESCO dans la mise en marche de l’EPT

L’UNESCO continuera d’assumer le rôle qui lui a été confié d’assurer la coordination entre les partenaires de l’EPT et de maintenir la dynamique de leur coopération. Dans ce cadre, le Directeur général de l’UNESCO réunira tous les ans un groupe de haut niveau à la fois restreint et souple. Ce groupe contribuera à renforcer la volonté politique et la mobilisation des moyens techniques et financiers.
Grâce aux informations du rapport de suivi émanant de l’Institut international de planification de l’éducation de l’UNESCO (IIPE), du Bureau international d’éducation de l’UNESCO (BIE), de l’Institut de l’UNESCO pour l’éducation (IUE) et en particulier de l’Institut de statistique de l’UNESCO, et aux données fournies par les forums régionaux et sous-régionaux sur l’EPT, il permettra également de veiller à ce que la communauté mondiale rende compte des engagements de Dakar.
Il sera composé de décideurs représentant au plus haut niveau les gouvernements et la société civile des pays développés et en développement ainsi que les organismes de développement.
L’UNESCO fera office de secrétariat. Elle réaxera son programme d’éducation de manière à placer les résultats et les priorités de Dakar au cœur de son activité, ce qui implique la création de groupes de travail sur les six objectifs adoptés à Dakar. Ce secrétariat collaborera étroitement avec les autres organisations et pourra accueillir du personnel détaché par elles.

Constats et bilan du plan EPT au niveau international

Constats durant la décennie

Le Bilan EPT 2000 montre que des progrès ont été réalisés, ce qui prouve que l’EPT est un objectif réaliste et accessible. Mais force est de reconnaître que les progrès sont inégaux et beaucoup trop lents. Au seuil du nouveau millénaire, le constat est le suivant :
(i) sur plus de 800 millions d’enfants âgés de moins de six ans, moins d’un tiers bénéficient d’une forme quelconque d’éducation préscolaire ;
(ii) quelque 113 millions d’enfants, dont 60 % de filles, n’ont pas accès à l’enseignement primaire ;
(iii) au moins 880 millions d’adultes, dont une majorité de femmes, sont analphabètes.

Bilan du plan EPT 

Le Bilan EPT 2000 entrepris aux niveaux national, régional et mondial montre que des progrès ont été accomplis ces dix dernières années dans le sens de la réalisation des principes énoncés dans la Déclaration de Jomtien.
Dans le monde, les effectifs de l’enseignement primaire ont augmenté d’environ 82 millions depuis 1990, et le nombre de filles scolarisées en 1998 est supérieur de 44 millions à celui de 1990 A la fin des années 90, les pays en développement avaient dans l’ensemble atteint des taux nets de scolarisation supérieurs à 80 %. Les taux de redoublement et d’abandon avaient diminué. Dans les écoles primaires, l’égalité entre les sexes a eu tendance à s’améliorer dans de nombreuses régions. Les objectifs établis lors de la Conférence de Jomtien ont apportés un important changement dans le domaine éducatif étant donné que ses impacts sont presque positifs.

Le don octroyé pour Madagascar

Au début du mois d’avril, la Banque mondiale a approuvé un don du Fonds catalyseur d’un montant de 8 millions de dollars en faveur du Gouvernement malgache afin de soutenir le plan d’action annuel (2007-2008) du ministère de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique (MENRS). Cette mesure fait suite à un accord conclu en janvier 2008 entre la Banque mondiale, à travers le partenariat « Éducation pour tous », et le Gouvernement malgache, en vue de l’élaboration d’une nouvelle stratégie de construction d’écoles. Il s’agit notamment de construire 680 salles de classe dans toutes les régions du pays.
Au milieu de l’année 2005, suite à l’approbation de son programme EPT 2005 par les bailleurs de fonds, Madagascar a été admis comme pays pouvant prétendre aux financements du Fonds catalyseur. Celui-ci relève du partenariat de l’Initiative pour la mise en œuvre accéléré du programme « Éducation pour tous », et a bénéficié d’une affectation théorique de 60 millions de dollars pour l’exécution d’un programme sur trois ans.
En droite ligne de la réforme du secteur éducatif énoncée dans le Plan d’action Madagascar 2007-2012 (MAP), une version révisée du programme EPT 2007 a été communiquée aux bailleurs de fonds en décembre 2007 et approuvée par les bailleurs de fonds locaux en février 2008. Dans cette nouvelle version, il est question de prolonger le cycle d’enseignement primaire pour le faire passer de cinq à sept ans et de ramener les premier et second cycles de l’enseignement secondaire à trois et deux ans respectivement.
Le MENRS a saisi l’occasion de l’élaboration du nouveau programme pour examiner les questions soulevées dans le dernier rapport d’approbation et préparer de nouvelles stratégies pour la construction d’écoles, l’élaboration de programmes et de manuels scolaires, et la formation d’enseignants, entre autres.

Les objectifs et défis pour réaliser ce plan EPT

Les objectifs sur le plan EPT

Les effectifs ont augmenté de 18% en 2003 et de 6,8% en 2004, dépassant de loin les objectifs. Ceci représente une avancée importante vers l’universalisation de l’éducation fondamentale et confirme la forte motivation des familles pour la scolarisation. Malgré cet effort important, “le nombre des enfants de 6 à 14 ans” exclus du système scolaire reste élevé, à cause du faible taux de survie scolaire en primaire, aggravé par l’incapacité des collèges à accueillir le peu d’élèves qui parviennentjusqu’au CEPE.

GENERALITE SUR LE SYSTÈME EDUCATIF MALGACHE

Lorsque nous parlons du secteur éducation- enseignement et formation à Madagascar, il faut savoir qu’il existe deux formes : il y a le secteur formel et ce d’informel (l’école infantile avec les nurseries, les jardins d’enfants, les maternelles ; l’alphabétisation des adultes ; l’éducation à la citoyenneté et au civisme).

Éducation fondamentale : les deux cycles

L’éducation fondamentale se divise en deux cycles:

L’éducation fondamentale du 1 er cycle ou EF1

Les élèves doivent effectuer 5 ans d’étude s’ils ne se redoublent pas à chaque niveau d’étude. L’EF1 accueille les enfants à l’âge de 6 ans. Au moment de la malgachisation, le premier niveau est appelé T1 ou « Taona Voalohany » et il y avait le T2, T3, T4 et T5. Lors du changement de la langue d’enseignement en français, le terme utilisé est la classe de 11è, 10è, 9è, 8è et 7è. Depuis la reforme de 2007-2008, l’EF1 est équivalent au CP1, CP2, CE, CM1, CM2. A la fin du cursus scolaire, les élèves obtiennent le diplôme CEPE ou Certificat d’Études Primaires Élémentaires.
A Madagascar, « les écoles sont implantées au niveau des Fokontany selon le découpage territorial équivalent à un quartier ou à un groupement de quartiers ».
Pour mieux comprendre la situation scolaire à Madagascar concernant l’EF1, nous allons voir quelques tableaux et graphiques qui sont considérés commeimportants à savoir.

L’éducation fondamentale du 2nd cycle ou EF2

Ce sont les élèves qui obtiennent le CEPE qui peuvent continuer ce stade. Quant à ce cursus, il dure 4 ans en vue d’obtenir le diplôme BEPC ou Brevet d’Étude du Premier Cycle. Les élèves sont libres de choisir leur avenir : soit ils continuent le cursus scolaire en poursuivant les études secondaires, soit ils cherchent directement de travail car chaque ménage a ses propres moyens pour financer les études de leur enfant. « Ces collèges sont implantés au niveau des communes ».

Lycée technique et professionnel ou LTP

Ce qui diffère les étudiants du LTP à ceux de l’enseignement général est le programme d’enseignement. Ces étudiants sont beaucoup plus orientés dans la spécialisation même s’il y a quelques matières pareilles à celles de l’enseignement général. A la fin de leur cursus, ils effectuent le baccalauréat technique.
Le tableau suivant montre la répartition par région des établissements de FPT pour l’année de formation 2008-2009.

Le second cycle

Au cours de cycle, les étudiants préparent la licence pour pouvoir travailler ou continuer la 4è année pour obtenir la maîtrise. Ce cursus aussi dure 2ans (Première Année du Second Cycle et Deuxième Année du Second Cycle). L’obtention des deux diplômes assure l’indépendance des étudiants lors de la recherche de travail.
L’effectif des étudiants qui arrive à obtenir ce diplôme devient de plus en plus bas. Il faut noter que pour les grandes écoles, on emploie ce terme cycle pour déterminer les années d’études effectuées mais le diplôme est absent. C’est -à-dire, les étudiants sont obligés de finir le cursus établi par les grandes écoles afin qu’ils puissent obtenir le diplôme. Par exemple l’école de Médecine, il n’y a pas de diplôme intermédiaire, mais les étudiants doivent terminer les 8 années d’études pour qu’ils obtiennent le diplôme de médecin. C’est aussi pareil pour l’École Normale Supérieure, la Polytechnique et l’école agronomique qui est d’une durée de 5 ans en vue d’obtenir le diplôme CAPEN et ingéniorat.
Après avoir obtenu ce diplôme, ils peuvent poursuivre le troisième cycle ou l’équivalent s’ils ont encore le courage de continuer.

Le troisième cycle

C’est la formation à la recherche que ce soit collectif ou individuel. Mais le diplôme est sanctionné par les DEA (Diplôme d’Études Approfondies), DESS (Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées) et Doctorat .

Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ANNEXES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : HISTORIQUE GENERALE DE L’EDUCATION A MADAGASCAR AVANT 1992
Chapitre I : Histoire de l’éducation à Madagascar du XIXè siècle jusqu’à la colonisation
1-L’éducation à Madagascar : de 1818 à 1883
2-L’éducation pendant la période coloniale : de 1895 à 1960
Chapitre II : Le domaine éducatif depuis l’indépendance jusqu’en 1992
1-Le changement apporté dans le domaine de l’éducation suite à la décolonisation
2-Le système éducatif de 1972 à 1992
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LA CONCEPTION DU PLAN EDUCATION POUR TOUS
Chapitre I : La conférence internationale à Jomtien, en Thaïlande
1-Le contenu de la conférence en Thaïlande
2-Les objectifs établis par l’État Malagasy et la situation éducative de Madagascar
Chapitre II : La conférence de Dakar, une réaffirmation du principe énoncé dans la déclaration à Jomtien
1-Les contenus des engagements de la déclaration de Dakar en 2000
2-Stratégies élaborées par les participants à la conférence et l’aide de l’UNESCO
3-Constats et bilan du plan EPT au niveau international
Chapitre III : Initiative Fast Track
1-Définition de l’IFT2-Généralités sur l’IFT
3-Les objectifs et défis pour réaliser le plan Éducation Pour Tous
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : LA SITUATION EMBLEMATIQUE DE L’EDUCATION APRES LA MISE EN PLACE DE L’EPT
Chapitre I : Généralité sur le système éducatif malgache
1-Éducation Fondamentale : les deux cycles
2-L’enseignement secondaire
3-La formation universitaire
Chapitre II : Évolution de la situation éducative au début du 3 ème millénaire
1-Évolution de l’effectif des élèves par niveau d’enseignement à Madagascar
2-Le Taux Brut de Scolarisation, le taux d’accès et le taux d’achèvement des élèves
Chapitre III : Principales limites et contraintes à la mise en œuvre du plan de reforme
1-La reforme de l’enseignement primaire : vision et résultats obtenus
2-Les difficultés à franchir
3-Solutions basées sur le MAP et les stratégies du MEN
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE

projet fin d'etude

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