LE CENTENAIRE ET LE 50 E ANNIVERSAIRE DU NFM MANUFACTURE DE TRESORS INEDITS (1995-1996)

LE CENTENAIRE ET LE 50 E ANNIVERSAIRE DU NFM MANUFACTURE DE TRESORS INEDITS (1995-1996)

Delpeut est un interprète des archiv es du NFM. Il offre aux spectateu rs la possibilité de regarder un horizon culturel proche de s es spécificités mais disposant d’autres m oyens, supports et techniques. Il nous apprend dans les années 1990 que la culture du ciném a muet est riche en for mes d’expression artistique, scientifique, éducative comme de loisirs. I l prouve qu’il est indispensable de sonoriser ces archives fragm entées, préservées en couleur. Mais surtout qu’il faut proposer un sens en les programm ant ensemble. Dans ce sens la série DE CINEMA PERDU est l’év ènement peut être le p lus important en term es de programm ation et d’accès des collections du NFM. Sa diffusion commence sur la cha îne VPRO-TV, chaque dimanche, à partir d’octobre 1995 jusqu’en juin 1996, tout au long des a nniversaires du  d’oublis et de fragm ents, comme un ‘puzzle’, selon les principes ‘d’étrangeté’, de nostalgie, du ‘temps perdu’ sauvegardé sur ces images. 734 La série est constituée de quarante et un épisodes. Le motif d’entrée de la sér ie est un extrait du film coloré à la main FÉE DES ÉTOILES (VISION D’ART, circa, Pathé-Frères, 1902) où une fille fait des galipettes par trucage dans l’air, puis elle embrasse le public. Chaque épisode est  épisodes de la série sont com posés d’un seul court-métrage souvent raccourci, parfois d’extraits d’un long-métrage. D’autres épisodes sont de micro programmes de compilation. Et en particulier on trouve deux épis odes qui se trouvent à la fr ontière des film s de montage à base des BITS & PIECES. Chaque épisode est accom pagné souvent d’un commentaire dans la préface et/ou dans l’épilogue du génériq ue qui offre au téléspectateu r quelques renseignements sur les copies. En plus, Delpeu t écrit des articles complém entaires dans la revue VPRO Gids appartenant à la même chaîne de télévision, explique t-il: « They were meant for a column in a television magazine.

Every broadcast has its magazine. I wrote every week and then we decided to give the films a bit of a context. » La série recycle en total environ quatre vingt-sept copies sur une péri ode de trois décennies (1895-1925). Ces choix opère une révision exhaustive de préser vations déjà programmées entre 1989 et 1995. Delpeut témoigne ainsi : “ We picked up from the programs we thought were interesting. It’s me looking back through seven years.”  DE CINÉMA PERDU met en rétrospective leurs pratiques de préservation en couleur, avec celles de programmer en salle dans les traditions des arts du spectacle (musique, commentateur) la diversité de leurs archives On y retrouve échos des prem ières expériences de compilation jusqu’aux programmes les plus récents. Les copies recyclées dans la série reflètent la diversité multinationale des collections, dévo ilées pour la prém ière fois à la télévis ion : Desmet, Lamster (KIT), Mutoscope & Biograph, Alberts Frères, Filmfabriek Hollandia, BITS & PIECES, etc. La production divise la séri e dans trois catégories, dont vingt épisodes sont consacrés à la non-fiction (I), onze à la fiction et dix aux dites ‘curiosités’. (II) La nouvelle collectio n thématique des films européens sur l’Afrique, qui en train de faire surface, est prise en compte dans la série. Fin 1995, avant son départ, De lpeut réalise un dernier film de m ontage HART DER DUISTERNIS: BEELDEN VAN AFRIKA, 1910-1930 à partir de ces film s d’expédition et de documentaires en Afrique. C’est le dernier ‘co ffret à trésors’ qu’il ouvre parm i leurs archives en travaillant comme directeur-adjoint au NFM. (III) La série DE CINÉMA PERDU nous permettra d’aborder et précis er le caractère ambivalent entre primitf et moderne du ciném a des prem iers temps (CPT) et plus précisem ent de ce lui de la dite ‘seconde époque’ comm e propose De K uyper. Les chercheurs de la génération postBrighton ont évacué l’inévitable charge péjorative du terme cinéma primitif comme ignorant, non civilisé, inculte, non évolué. Cependant il ne veut pas dire que le caractère parfois primitif de ces film s disparaît. Par pr imitif nous faisons allusion non à une étape en rapport à la m aturité d’un art ciném atographique, mais tout sim plement à caractéristiques brutes, originaires, rudim entaires en term es de production, et primaires dans un sens psychologique de grossièreté, de naïveté. En effets, nous trouvons ces caractéristiques dans certaines des copies f ilm analysées. Le CPT est prim itif d’abord par ce qu’il es t ancien, à l’origine, antérieur, aux principes. L e terme envoie à une idée d’antériorité, un sens propre, mais aussi au charm e des instincts. En écha nge Le term e du ciném a de la seconde époque s’occupe de la période des a nnées 1910 aux alentours de la gr ande guerre où continuent à circuler films de la première décennie ; comme la collection Des met le démontre.

 

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