LE DEVELLOPEMENT LOCAL

LE DEVELLOPEMENT LOCAL

GEOLOGIE .GEOMORPHOLOGIE.HYDROLOGIE 

Aperçu géologique

 Le département de Bignona bénéficie des aspects physiques favorables à son développement .Le relief de la Casamance est simple et est domine par immenses plateaux de grés du continental terminal .Le relief est généralement plat avec des altitudes basses et inférieurs à 40 m. Celles-ci diminuent progressivement du sud-est depuis les contreforts du Fauta Jalon, jusqu’à l’ouest pour atteindre la mer. La conjugaison de l’importance de la pluviométrie la richesse du sol ainsi que l’ensoleillement permanent exhortent des paysans à la mise en valeur de ces ressources naturelles dont les bas-fonds. La- zone alluviale fluviomarine couvre environ 250 000 hectares entre l’Océan et les bas plateaux de Bignona, Ziguinchor et Oussouye qui se poursuivent en Gambie au Nord et en Guinée Bissau, au Sud. Elle pénètre largement, à l’intérieur des plateaux, soit par la Casamance dont le lit majeur atteint près de 10 km de large à l’amont de Ziguinchor, soit par plusieurs de ses affluents : Soungrougrou, marigots de Bignona, de Baïla, de Diouloulou sur la rive droite et Kamobeul Bolong sur la rive gauche. Tous ces cours d’eau sont soumis à l’influence de la marée sur la majeure partie de leur cours. La Basse-Casamance est la partie méridionale du vaste bassin sédimentaire sénégalomauritanien occupé par les formations sédimentaires du secondaire et qui a connu sa plus grande extension au Lutétien (P. MICHEL, 1971). 

HYDROGEOLOGIE

 Les études ont révélées l’existence d’une alimentation cette zones par trois nappes importantes.

 L’aquifère Maestrichtien

 A partir de l’Éocène se produit un fort mouvement de subsistance à l’ouest d’une ligne de flexure continentale Sédhiou-Dagana. IL y a eu dépôt de sédiments secondaire —tertiaire de plusieurs milliers de mètres en basse Casamance et de quelques 400-600m en haute Casamance. Le miocène s’est manifesté par des mouvements tectoniques responsables des coudes brusques affectant les cours de la Casamance et de ses affluents. La mer s’est manifestée par une série de transgression et de régressions suivies de dépôts Le développement locale dans le département de Bignona : Cas de l’ONG TARA I de sédiments. Les derniers, déposés principalement en milieu continental, consolidés en grés, argileux bariolés, inter stratifiés de couches d’argile à dominante Kaolinique, forment le continental terminal de faciès sidérolithiques. Ce matériau a été déposé sous l’action d’un climat tropical à tendance subaride, à pluviométrie irrégulière en période de rhéxistasie. Ces dépôts datent du fini tertiaire (miocène-pliocène) . A Bignona, le Continental Terminal a été modelé en de bas plateaux mollement ondulés. 

 L’aquifère du miocène (semi profond) 

Sous l’impulsion de la houle du nord-ouest s’est en place un système de flèches et de cordons littoraux qui ont fermé le vaste golf déblayé lors de la grande régression pré holocène (15 000 -20 000 B.P.) responsable du creusement des vallées, plus ou moins colmatées lors du Nouakchottien qui dissèquent le plateau du continental terminal dont notamment les vallées de Bignona et de Baïla. 

 L’aquifère superficiel 

La transgression Nouakchottienne (5 000 B. P.) entraine le comblement général de l’estuaire et des basses vallées et la construction de terrasses étagées, sableuses, fréquentes dans l’estuaire et ourlant parfois le plateau du continental terminal. Entre les cordons littoraux, les terrasses et les plateaux s’est produite une sédimentation récente qui est à l’origine des vasières à mangroves, sillonnées de chenaux profonds. Le paysage du département de Bignona est caractérisé par une zone alluviale fluviomarine qui pénètre largement à l’intérieur des bas plateaux du Continental Terminal. Ces plateaux, d’altitude généralement inférieure à 30 m, sont entaillés plus ou moins profondément par un réseau hydrographique très dense, celui du fleuve Casamance et de ses affluents. L’érosion intense des reliefs qui s’est produite depuis le Lutécien est responsable de la sédimentation détritique dans les dépressions du bassin Eocène. A cet effet, les marnocalcaires du Lutécien ont été recouverts sur l’ensemble du bassin sédimentaire sénégalais par des grès de granulométrie variable, alternant avec des argiles et des sables azoïques. Le Quaternaire a été déterminant dans cette évolution. Durant le quaternaire ancien, les sédiments détritiques ont été affectés sous l’effet d’une altération chimique liée à la période humide qui régnait à l’époque. Il en résulte une précipitation du fer qui, associée à une forte concentration, a été à l’origine des niveaux de cuirasse latéritique et de la teinte rouge bariolée dans la partie supérieure de ces sédiments. • zones déprimées de Basse Casamance et entraîné le dépôt des sédiments sablo-argileux (argiles jaunes 30 à 40m du Moi-Pliocène) recouvrant les niveaux latéritiques avec des faciès de plus en plus limoneux à Diouloulou puis sableux vers Bignona. Au Continental Terminal correspondent les formations de surface, le bassin sédimentaire Casamançais et les formations profondes. Dans le département de Bignona, les forages ont traversé de haut en bas : le Quaternaire, le Mio-Pliocène, l’Éocène supérieur (40 à 140m) le l’éocène entre (140 à 440m), le paléocène (440 à 600m) et la partie supérieure du Maestrichtien (600 à 800m). Pour le Mœstrichtien, la profondeur du toit varie entre 600 et 800 mètres. Figure n°5 : Coupes géologiques des forages pétroliers du département de Bignona tet . 

MORPHOPEDOLOGIE 

Les formations de surface ont une morphologie tabulaire et dans les bassins ont trouve : – Une zone de bas-fonds qui sont un domaine intéressé par le réseau hydrographique et les ma rées, Une zone de versants composés, constituées de versants et de terrasses qui est une zone de transition peu marquée par la topographie, entre les bas-fonds et les plateaux dont celles marines de 2 à5 m qui cerne le pourtour des marigots et de ses affluents et la terrasse de 10m qui se situent en bordure du plateau et à la limite du niveau précédent Une zone de plateaux qui concerne la partie haute des versants. Le développement locale dans le département de Bignona : Cas de DONG TARA 

 Pédologie

 Sur le plan pédologique, trois principaux types de sols sont recensés à Bignona. Il s’agit : – des sols hydromorphes localisés dans les vallées et très aptes à la riziculture et au maraîchage ; – des sols acidifiés, impropres à l’agriculture ; – des sols ferrugineux tropicaux et ferralitiques sableux ou argilo — sableux présents au niveau des plateaux et terrasses, où ils sont exploités en cultures pluviales (arachide, niébé, sorgho, maïs, mil) La dégradation des sols est devenue une contrainte majeure à leur mise en valeur optimale. Le phénomène est imputable à la salinisation et à l’acidification des sols des bas-fonds et des bolongs, à la perte de fertilité, à l’érosion pluviale qui sévit sur les plateaux et les terrasses et à l’ensablement des rizières et envahissent par des produits toxiques et plastiques. Les sols des vallées de Bignona présentent les caractères suivants : (types de sols) 

Dans les sols potentiellement sulfatés acides, l’aptitude au riz aquatique est peu favorable sans mise en oeuvre de technique d’aménagement et de cultures particulières. Ces sols sont pour l’instant aménagés en casiers rizicoles (reconversion des anciennes rizières) dans la proportion de 800 à I 000 ha. Les sols sulfatés acides jeunes conviennent mieux à un riz de nappe mais le dessalage et le relèvement du pH sur une grande profondeur sont nécessaires avant la mise en culture. 

 Les sols sulfatés acides maturés sont plus ou moins favorables au riz aquatique. Ils peuvent être poldérisés à terme. Ces sols sont actuellement recouverts par des pâturages importants.

 Les sols peu évolués développés sur des anciens sols sulfatés acides présentent une aptitude plus ou moins favorable à la culture aquatique ainsi que les sols peu évolués alluviaux des vallées, les sols argileux.

Les sols hydro morphes sont favorables à la culture aquatique. Selon AUBERT (1967), les sols hydromorphes sont comme des sols dont la pédogenèse est guidé par un excès de l’eau lié à la présence ou à la remonté de la nappe phréatique ou au manque de l’infiltration des eaux fluviales. Cet excès qui conduit au caractère hydromorphie peut agir par submersion, par fluctuation de nappes perchées ou par action combinée des deux. Ces sols comportent des gley et pseudogley dans leur profile, dans les partie basse de la plaine alluviale, dont la formation est déterminé par la présence du nappe phréatique Le développement locale dans le département de Bignona : Cas de l’ONG TARA permanente. Ces sols se forment sur des limons sableux et parfois sablo-argileux, et son façonnés par la crue annuelle du cours d’eau. Leur texture varie généralement entre le limon argilo-sableux, parfois le limon sableux et le limon argileux en surface mais très argileux en profondeur. La matière organique sur les sols est relativement importante. Les teneurs dépendent des conditions d’hydromorphie, de l’absence et de la nature de la végétation. L’alternance d’engorgement et d’assèchement, accélèrent la décomposition de la matière organique, BEYE (1979) et BERTRAND (1987), ont montré l’importance de certains résidus de récolte (paille de riz) en particulier sur les rendements des cultures et sur les propriétés des sols hydromorphes. 

Les sols sableux, ferrugineux et ferralitiques des terrasses sont moyennement favorables à la culture pluviale. Selon la classification française du CPCS (1976), les sols ferrugineux tropicaux, appartiennent à la classe des sols à sesquioxydes de fer. Ils présentent une grande diversité liée à leur situation topographique, à la morphologie du terrain et à la nature des matériaux parentaux. Les sols ferrugineux tropicaux lessivés sont favorisés par les dépôts du Continental Terminal, avec un horizon de surface sableux, reposant sur un horizon enrichi en argile, pouvant être argilo-sableux ou argileux et portant des formations végétales très variées, constituées principalement par Daniella oliveri, Pterocarpus Erinaceus, Cordyla Pinnata et Oxyteanthera Abyssinica. La porosité de ces sols est essentiellement biologique. Les, sols jouent un rôle déterminant dans l’écoulement des marigots du département de Bignona de diverses manières en relation avec le type rencontré qui peut être favorable ou non à l’écoulement. Les sols peu évolués d’apport lithique, connaissent un drainage externe remarquable, liés à leur perméabilité et à leur position dans le modelé. Les sols peu évolués d’apport alluvial, connaissent un drainage externe et interne faible. Les sols ferrugineux tropicaux sont peu profonds et reposent sur une cuirasse. Les sols hydromorphes à gley et pseudo-gley avec une texture à dominante argileuse sont localisés dans les zones d’écoulement des bas-fonds. L’argile étant imperméable, les infiltrations restent faibles, ce qui entraine des pertes importantes d’eau par évaporation et évapotranspiration favorisé par des pentes faibles atteignant à peine 2%.La forte ponction par évaporation et la perméabilité, explique les mares temporaires notées ça et là dans le cours des marigots du département ainsi que le persistance d’un écoulement hypodermique Le développement locale dans le département de Bignona Cas de DONG TARA Répartition des sols de la vallée de Bignona Légende • Sols peu évolués d’apport et sols hydromorphes sur matériau collivial Sols hydromorphes sur matériau alluvial Sols halomorphes salins acidifiés Sols halomorphes salins hydromorphes Sols faiblement ferralitiques. sols ferrugineux tropicaux lessivés. sols peu évolués .3E • S’.7.• 3780GC. identifié par un accès à l’eau par le biais des céanes. Sur ces sols, se développeront des formations végétales caractéristiques, avec une influence certaine dans le comportement hydrologique des bassins voir des bas-fonds. 

 La végétation 

En général, le département de Bignona appartient à la zone éco-géographique forestière sud dont les ressources ligneuses sont quantitativement et qualitativement les plus riches. Elles constituent les réserves forestières denses et variées les plus importantes du pays. Les différentes formations ligneuses qui la composent se différencient tant dans leur composition floristique que par leurs densités qui s’intensifient du nord – est au sud-est. Les principales essences sont soudaniennes même si, à l’intérieur des forêts, on relève la présence d’espèces guinéennes. Le palmier à huile occupe une place prépondérante malgré l’abondance et la variété d’essence comme le prosopis le khaya Senegalensis, le deutérium Senegalensis, le Saba Senegalensis, le Daniella, olivérii. La mangrove est constituée de palétuviers (rhizophora racemosa et l’avécénia africana comme espèces dominantes) qui bordait les marigots et les cours d’eau à pratiquement disparu en raison de l’élévation du gradient de salinité des terres alluviales qui est passé de 15 g/I à 50 g/I. Sur les terres hautes des plateaux se rencontrent des formations forestières importantes constituées d’arbres de grande taille des régions Guinéennes : Tomboiro, Caïlcédrat, Néré, Santon, Fromagers etc…. L’activité de cueillette représente une source importante de revenus monétaires pour les populations « madd, toll, néré ; baobab, palmiers, combretum, » etc…. La mangrove constituée Rhizophora racemosa au Thionck-Essyl du Rhizophora Harrisonii avec des semences provenant des îles du Karone, du petit Kassa associée du Rhizophora mangle de l’avicénia complètent les formations ligneuses de la région. Les forêts classées sont au nombre de trente pour toute la région et couvrent une superficie de 116 776,30 ha dont 3908,30 ha reviennent au département de Bignona. Ce potentiel forestier contribue à assurer la satisfaction des besoins nationaux et locaux en produits forestiers (bois de chauffe, charbon de bois, bois de réserve, bois d’oeuvre et produits de cueillette). Son exploitation et sa commercialisation permettent d’améliorer les conditions de vie en milieu rural. Cependant, les ressources végétales subissent de multiples pressions (exploitation abusive, défrichement, sécheresse et feux de brousse par endroits) qui handicapent le renouvellement de la biomasse. Cela ne permet pas à la forêt de jouer son rôle d’une part de filtre des matières organiques mais aussi d’autre part de frein contre l’ensablement, la pollution, l’envahissement des produits plastiques des rizières. Le développement locale dans le département de Bignona : Cas de VONG TARA I De nos jours, le phénomène de destruction de la forêt dans tout le département de Bignona est favorisé par la situation de crise en Casamance .Dans la plupart des villages les éléments du MFDC (mouvement des forces démocratiques de la Casamance) coupent des arbres qu’ils vendent sans aucune interdiction. Le long des marigots, la mangrove est presque inexistante à cause des coupes abusives des populations pour le plafonnage, la confection des digues et autres besoins (bois de chauffage et soutien de digues par exemple). 

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU MILIEU PHYSIQUE
Chapitre I : Description des bassins
Chapitre II : Etude du milieu climatique
DEUXIEME PARTIE : ETUDE HYDROLOGIQUE
Chapitre I : Présentation et critiques des données
Chapitre II : Etude du bilan hydrologique
TROISIEME PARTIE : COMPOSITION DE LA POPULATION ETSYSTEMES DE MISE EN VALEUR
DES BAS-FONDS
Chapitre I : Connaissance du milieu humain
Chapitre II : Système de culture des bas-fonds
Chapitre II : Synthèse des contraintes et des perspectives
CONCLUSION GENERAL
BIBLIOGRAPHIE
Liste des sigles utilisés
Liste des figures
Liste des photos
Guide d’entretien

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