Le point de vue anthropique

Le point de vue anthropique

L’agriculture ne se limite pas simplement sur les plaines rizicoles ou sur les baiboho.Ceux qui n’en possèdent pas, suite à l’encombrement démographique, procèdent à la pratique des cultures sur brulis ( Tavy). Le défrichement et le feu de brousse précèdent l’ensemencement. Cette pratique diminue constamment le taux de couverture végétale qui est l’inverse du concept global contre le changement climatique.En liaison avec les activités culturales, l’utilisation des bovins comme moyens de traction et des diverses opérations (labours, hersage,…) caractérise la population Sihanaka. En parallèle, les tanety sont utilisés comme parcours pour les troupeaux mais le développement des cultures sur tanety a réduit l’espace de pâturage. La transhumance vers les tanety lointaines est ainsi minimisée à cause de l’insécurité grandissante établie par les dahalo.Ainsi bien que les effectifs bovins soient en baisse, les tanety à proximité des villages (de 0 à 5 km) sont fortement soumises à des pâturages et au déplacement des troupeaux. Ce qui accentue leur dégradation et accélère les processus d’érosion à l’œuvre par concentration du ruissèlement et ravinement.

point de vue géomorphologique (pente)

Les lavaka de la région se concentrent dans les versants à pente forte surtout.ils occupent les 64 122,71 ha du Bassin versant soit 7,7% de la superficie totale. En majorité, les grands axes des lavaka (regard Nord Est) sont plus ou moins perpendiculaires à l’allongement de la ligne de crête (direction Nord Ouest) ainsi que la direction des failles (Sud Est) (Figure 46). Actuellement, les lavaka sont en train de modeler le relief en rouge. La correction de ces reliefs avec des moyens techniques adaptés au monde rural fait ‘objet du dernier chapitre qui suit.La couverture végétale joue un rôle important dans le ralentissement ou l’activation de l’érosion en lavaka. 60% du Bassin Versant sont occupés par des savanes arborées et savanes herbeuses qui sont favorables à l’érosion. Ce qui explique le développement des lavaka dans la partie Sud et Ouest du Bassin Versant (Figure 47). D’un autre coté, la présence des matières organiques venant des végétaux dans le sol augmente la cohésion des particules du sol et diminue sa friabilité. Ce dernier cas est présent dans les zones à foret primaires de l’extrême Ouest et Est.Au vu de ces constatations, les politiques de reboisement chèrement encouragées doivent en tenir compte.

Cette formule nécessite une analyse multicritère en utilisant le principe de composite programming avec la possession des données chiffrées des facteurs en tenant compte de cette pondération.Un profil d’équilibre est un système mécanique de réaménagement topographique qui vise à ralentir l’effet de ruissellement en respectant l’angle de stabilité des différents types de sols et à créer une rupture de pente.Ce profil devrait débuter de bas en haut jusqu’à la pente la plus raide du lavaka, retenu avec des fascines en bois ou en bambou pour assurer la rétention des sédiments (Figure 48). Et en contrepartie, il faudrait empêcher l’éboulement massif des parois du lobe ; donc il est nécessaire de mettre en œuvre une canalisation qui redirige le ruissellement vers les deux côtés.

Le principe consiste à coloniser l’intérieur du lavaka par les plantes adaptées au type de sol d’altération ainsi que le climat et plantées à mi saison de pluie, c’est-à-dire entre le mois de Janvier et février pour éviter l’insuffisance d’arrosage et l’ensablement de l’infrastructure. C’est dans cette option que nous avons proposé les plantes suivantes :subtropicales et tropicales sèches recevant en moyenne plus de 1000 mm d’eau par an. C’est un arbre à feuillage persistant, à croissance rapide, atteignant entre 18-35 m de hauteur avec des feuilles vertes foncées bipennées délicatement dentelées rappelant la fronde des fougères. Les graines arrivent à maturité en fin d’hiver et au début de printemps. Harwood CE, 1989). Cette plante a une vocation invasive.Plantes rampantes avec des feuilles bien développées, les fougères sont plus représentées dans les pays chauds, en recherchant à la fois la chaleur et l’humidité. Ce sont plutôt des plantes d’ombre et elles colonisent surtout des sols à pH neutre à faiblement acide, mais il existe aussi des espèces acidophiles et d’autres basiphiles.

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