L’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DE L’ECRIT EN FRANÇAIS

L’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DE L’ECRIT EN FRANÇAIS

L’écrit comme objet et outils d’apprentissage

L’écrit a bénéficié de statuts très variables quant à la place et au rôle qui lui ont été attribués à travers les différents courants pédagogiques qui ont existé. L’approche communicative a revalorisé l’écrit où il y est considéré comme une nécessité répondant à des objectifs particuliers, et requérant un entrainement adéquat. Dans cette partie nous allons tenter d’analyser la place de l’écrit dans le cursus scolaire de l’élève lycéen malgache. D’une manière générale, nous parlerons de la langue pour aborder l’écrit.

L’écrit : objet d’apprentissage

Dans les méthodes audio-visuelles, l’écrit fut peu présent voire totalement absent, toutefois il a trouvé un statut spécifique avec l’approche communicative et avec l’approche dite « fonctionnelle » en didactique. L’attention accordée à la lecture et à l’expression écrite s’est considérablement accrue. Selon GAONAC’H : « une des acceptions du terme « fonctionnel » fait référence à la prise en compte de l’utilisation qui sera faite de la langue-cible par l’apprenant. Une méthodologie est donc « fonctionnelle » en raison d’un critère externe lié aux objectifs de l’enseignement, et plus précisément à ce que l’on appelle les « besoins langagiers » de l’apprenant. » L’enseignement de la langue, donc de l’écrit, se fait en fonction des besoins langagiers de l’apprenant. Ces besoins sont définis en fonction de l’utilisation de la langue qu’il en fait. Nous prenons comme référence l’analyse du CECR en ce qui concerne les utilisations de la langue ou les activités langagières, il démontre les caractéristiques de l’usage et de l’apprentissage d’une langue : « L’usage d’une langue, y compris son apprentissage, comprend les actions accomplies par des gens qui, comme individus et comme acteurs sociaux, développent un ensemble de compétences générales et, notamment une compétence à communiquer langagièrement. Ils mettent en œuvre les compétences dont ils disposent dans des contextes et des conditions variés et en se pliant à différentes contraintes afin de réaliser des activités langagières permettant de traiter (en réception et en production) des textes portant sur des thèmes à l’intérieur de domaines particuliers, en mobilisant les stratégies qui paraissent le mieux convenir à l’accomplissement des tâches à effectuer. Le contrôle de ces activités par les interlocuteurs conduit au renforcement ou à la modification des compétences. »  CONSEIL DE L’EUROPE (2001) : Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues : Apprendre, Enseigner, Evaluer, p. 15 22 Le CECR stipule que:« Les activités langagières impliquent l’exercice de la compétence à communiquer langagièrement, dans un domaine déterminé, pour traiter (recevoir et/ou produire) un ou des textes en vue de réaliser une tâche. »  Ainsi, nous utilisons la langue pour communiquer dans un domaine déterminé. Le CECR ajoute donc : « Par domaine on convient de désigner de grands secteurs de la vie sociale où se réalisent les interventions des acteurs sociaux. Au niveau le plus général, on s’en tient à des catégorisations majeures intéressant l’enseignement/apprentissage des langues : domaine éducationnel, domaine professionnel, domaine public, domaine personnel. »  Ces domaines relèvent donc de la vie quotidienne. L’enseignant devrait alors définir ses objectifs d’enseignement en fonction des besoins des apprenants en matière de langue, de tenir compte de l’utilisation qu’ils en font par rapport à un domaine spécifique de la vie quotidienne. Du côté de l’apprenant, apprendre une langue, notamment de l’écrit, passe par la prise en considération de ces éléments pour ensuite être capable d’en faire appel dans une situation de communication. Il devra alors développer les compétences par rapport à la langue. Effectivement, l’apprentissage d’une langue revient à la maîtrise des compétences liées à la langue. Car contrairement à certaines disciplines scolaires comme les Sciences Naturelles dont l’objectif premier vise à : « donner des connaissances de base en biologie, écologie et géologie. » , l’objectif de l’apprentissage d’une langue est d’ acquérir des compétences pour ensuite être capable de les utiliser dans une situation précise et concrète. Pour le cas de l’écrit, c’est acquérir les compétences de lecture et d’écriture. Noam CHOMSKY fut l’un des précurseurs qui a introduit le terme « compétence » au niveau de l’enseignement/apprentissage d’une langue. Il distingue la compétence comme un savoir implicite, n’apparaissant pas nécessairement au plan comportemental, et la performance comme la mise en œuvre de cette compétence dans des situations concrètes. Prolongeant cette définition, le CECR établie que : « les compétences sont l’ensemble des connaissances des habiletés et des dispositions qui permettent d’agir. »  Il distingue deux groupes de compétences dont  Les compétences générales constituées de savoir (culture générale ou connaissance du monde et savoir socioculturel), de savoir-faire (aptitude et savoir-faire, aptitudes et savoir-faire interculturels), de savoir-être (attitudes, motivations, valeurs, croyances, styles cognitifs, personnalités) et de savoir-apprendre (conscience de la langue et de la communication, conscience et aptitudes phonétiques, aptitudes à l’étude, aptitudes heuristiques) ;  Les compétences communicatives et langagières formées par la compétence linguistique (compétence lexicale, compétence grammaticale, compétence sémantique, compétence phonologique et compétence orthographique), la compétence sociolinguistique (marqueurs des relations sociales, règles de politesse, expressions de la sagesse populaire, différences de registre) et la compétence pragmatique (compétence discursive et compétence fonctionnelle). De son côté le programme scolaire de la classe de seconde, utilisé à partir l’année scolaire 1996-1997 définit que les objectifs de l’enseignement/apprentissage de la matière « français » doivent amener à l’élève à :  Communiquer oralement et par écrit ;  Développer ses compétences langagières ;  Se familiariser au discours littéraire, scientifique…  Se servir de la langue à des fins diverses. Ce programme stipule que la langue est : « à la fois objet d’étude, instrument de communication, moyen d’accès au savoir et à la culture, moyen de formation. » 31 Les mots clés sont : objet d’études et moyen d’accès au savoir. Qu’en est-il alors de la considération de la langue comme outils d’apprentissage ? 

L’écrit : outils d’apprentissage

Le français s’est vu au cours des années attribué plusieurs statuts et rôles différents. De langue officielle, langue étrangère à langue d’enseignement, le français connait un statut complexe à Madagascar. Dans le domaine de l’éducation la décision ministérielle n° 1001.90 MINESEB du 01 Octobre 1990 a élargi l’usage français dans les établissements scolaires et mentionne qu’ « à partir de l’année scolaire 1990-1991, les langues d’enseignement à utiliser sont :  Pour le niveau I : Le malgache sauf l’enseignement du français ;  Pour le niveau II : Le malgache pour l’enseignement du malgache, la morale, l’instruction civique, et de la pédagogie de Madagascar, et le français pour l’enseignement des matières à caractères scientifiques et la géographie des autres pays ainsi que de la philosophie. »  Malgré l’évolution des textes officiels, le français demeure la langue d’enseignement à Madagascar sauf pour les matières littéraires. Les élèves malgaches sont donc toujours en contact avec cette langue même en dehors du cours du français. Comme la plupart des cours sont dispensés en français, l’oral et l’écrit occupe une place importante dans la vie scolaire de ces élèves. L’oral pour l’explication des leçons et l’écrit pour les prises de notes et les examens. Le français, à travers l’écrit, sert de véhicule pour transmettre donc le savoir. En ce sens, le résumé de texte s’avère être un atout primordial au sein du cursus scolaire des jeunes malgaches surtout au lycée. Cette réflexion sur le résumé de texte sera abordée dans la partie suivante. 

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : Description et analyse de l’écrit
Chapitre I : L’activité d’écrit
Chapitre II : Le résumé de texte
DEUXIEME PARTIE : Champ d’investigation
Chapitre I : Présentation du champ d’investigation
Chapitre II : Technique et moyens d’investigation
TROISIEME PARTIE : Etats des lieux : résultats et pistes de recommandation
Chapitre I : Résultats des enquêtes auprès des élèves et des enseignants
Chapitre II : Quelques suggestions et pistes d’amélioration par rapport à l’Enseignement/Apprentissage du résumé de texte
CONCLUSION GENERALE

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