LES ASPECTS OPÉRATIONNELS DES COMMUNICATIONS EN CAS DE CATASTROPHE

LES ASPECTS OPÉRATIONNELS DES COMMUNICATIONS EN CAS DE CATASTROPHE

Il convient que les aspects opérationnels des communications en cas de catastrophe soient compris par les usagers et les fournisseurs de communication. Les gestionnaires des opérations en cas de catastrophe sont souvent confrontés à la tâche consistant à définir les exigences et ils peuvent le faire le mieux lorsqu’ils savent ce qui est disponible et faisable dans les circonstances spécifiques d’une situation d’urgence. Les fournisseurs de services de télécommunication englobent les prestataires de services au public sur une base commerciale, les prestataires de services à des usagers spécifiques et, aussi, les opérateurs de réseaux spécialisés, le service radio amateur en particulier. Le présent Manuel répartit les questions liées aux opérations en deux groupes, en décrivant en premier lieu les modes de communication et les réseaux qui les utilisent. L’exposé de chaque mode commence par une description, spécialement conçue pour l’utilisateur, de son application aux communications en cas de catastrophe. Cette description est suivie d’informations, adressées au fournisseur du service respectif, sur le moment où le mode ou le réseau doit être appliqué aux communications en cas de catastrophe. Dans une annexe technique au présent manuel, des informations techniques pratiques sont fournies aux fonctionnaires des télécommunications, aux techniciens et opérateurs des organisations et institutions humanitaires ainsi qu’au personnel

Les opérations d’urgence et les opérations militaires partagent un certain nombre de caractéristiques (par exemple: l’environnement physique et social, changeant rapidement et souvent de manière imprévisible, dans lequel elles ont lieu et la nécessité d’une prise de décision rapide à tous les niveaux). Leurs exigences en matière de communications sont donc comparables. Les termes militaires de communications tactiques et stratégiques décrivent le mieux ce qu’il faut prévoir en vue d’une réaction coordonnée par rapport à n’importe quelle urgence dont les implications ne sont pas strictement locales.La normalisation est la solution idéale pour assurer la compatibilité et l’interaction parmi tous les réseaux de communication, au moins dans chacun des deux groupes, à savoir les communications tactiques et stratégiques. Cependant, la réaction à l’urgence est une activité temporaire et ceux qui y sont impliqués ne sont pas nécessairement des participants à une fonction de routine continue. Les passerelles ne sont pas l’idéal mais elles constituent jusqu’ici la seule solution réaliste. Dans les communications tactiques, cette fonction est en majeure partie assurée par une interface humaine – l’opérateur ou le gestionnaire des opérations en cas de catastrophe qui utilise plus d’un réseau en même temps. A cet effet, ils ont besoin d’une parfaite connaissance des structures et des procédures des réseaux concernés.

Dans les communications stratégiques, des passerelles automatiques entre les différents systèmes ont été développées. Pour leur application, il est nécessaire que le personnel technique soit familiarisé avec la technologie et la manière dont elle peut être utilisée.La voix est le mode le plus commun qui convient le mieux à la transmission en temps réel de messages courts, avec les exigences minimales en matière d’équipement. Ses applications dans les communications en cas de catastrophe vont des liaisons par téléphone de campagne câblé point à point et des émetteurs-récepteurs VHF et UHF mobiles ou portatifs aux téléphones par satellite, et comprennent également des systèmes d’interphonie ainsi que des diffusions par radio. Par contre, pour la transmission d’informations plus complexes, le manque de documentation permanente est une lacune importante de la voix.Les formes les plus anciennes de communication électronique ont en fait été les liaisons de données: le télégraphe a été utilisé bien avant le téléphone et la télégraphie sans fil a précédé la radiotéléphonie. Cependant, c’est seulement le développement des équipements électroniques interfaciaux et périphériques – en remplacement de l’opérateur traduisant entre le code Morse et le texte écrit – qui a rendu les communications de données pour de nombreuses applications supérieures à la voix. La première interface ayant des applications pratiques dans les communications en cas de catastrophe a été le téléscripteur ou machine télétype, communément appelée « Télex » dans l’usage commercial.

Utilisé à l’origine dans les réseaux par câble, il l’a rapidement été dans les liaisons par radio. Alors que son utilisation est très fiable et présente un faible taux d’erreur sur les circuits par câble, son utilisation efficace par radio exige des signaux forts et des voies sans interférence. La nécessité de ressources techniques considérables pour assurer une liaison radiotélétype (RTTY) fiable a limité leur utilité dans les situations d’urgence. L’arrivée de la technologie numérique avancée a permis le développement de nouveaux modes de communication de données, ce qui élimine les carences du radiotélétype. La clé pour obtenir des liaisons exemptes d’erreur est la division des messages en « paquets » et la transmission automatique d’un accusé de réception correcte ou d’une demande de réémission. L’application générale la plus ancienne de la correction automatique d’erreur est le concept ARQ, abréviation de « automatic repeat request » (demande de répétition automatique), avec des protocoles de communication connus sous les appellations de TOR, SITOR et AMTOR. Dans le mode ARQ, un accusé de réception automatique ou une demande automatique de retransmission a lieu après toutes les trois lettres du message.

 

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