Les fonctionnalités du niveau message

Le niveau message

Le niveau message concerne le transfert de bout en bout des données d’une extrémité à une autre d’un réseau. Les données de l’utilisateur sont regroupées en messages, bien que cette entité ne soit pas parfaitement définie. Le terme technique à utiliser est TSDU (Transport Service Data Unit), et le protocole qui effectue ce transport traite des TPDU (Transport Protocol Data Unit). C’est la raison pour laquelle ce niveau s’appelle égale- ment couche transport. C’est d’ailleurs le terme que l’on retrouve dans la nomenclature du modèle de référence. Le rôle de ce niveau est de transporter un message d’un équipement émetteur vers un équipement récepteur. Le message est une entité logique de l’utilisateur émetteur, sa longueur n’étant pas déterminée à l’avance. Le niveau message s’appuie sur des fonctionnalités capables d’acheminer les informations d’une extrémité à l’autre du réseau. Il correspond à un protocole de bout en bout. Sa définition est précise : garantir l’achemine- ment du message de l’émetteur au récepteur, éventuellement en traversant plusieurs réseaux. En comparaison, le niveau paquet n’a pour ambition que de faire le nécessaire pour assurer la traversée d’un réseau. Par déduction, aucun niveau message ne doit être traversé avant d’atteindre l’équipement terminal de destination, sinon la transmission ne serait pas de bout en bout. Après avoir examiné les fonctionnalités que l’on retrouve dans tout niveau message, ce chapitre présente assez succinctement les principaux protocoles provenant des architectures OSI, ATM et Internet rencontrées au chapitre 3. Ces protocoles de niveau message sont détaillés plus en profondeur dans les chapitres qui leur sont consacrés.

Les fonctionnalités du niveau message

Le niveau message est directement lié aux fonctionnalités de la couche transport du modèle de référence mais il prend en compte les niveaux équivalents des autres architectures, TCP en particulier. Son rôle peut être décrit assez formellement par les trois propriétés définies pour la couche transport, à savoir le transport de bout en bout, la sélection d’une qualité de service et la transparence. La couche transport doit permettre la communication entre deux utilisateurs situés dans des systèmes différents, indépendamment des caractéristiques des sous-réseaux sur lesquels s’effectue le transfert des données. Un utilisateur du service de transport n’a pas la possibilité de savoir si un ou plusieurs réseaux sous-jacents sont mis en jeu dans la communication qui l’intéresse. La figure 8.1 illustre une connexion de transport mettant en jeu plusieurs réseaux mis bout à bout, ou concaténés. Le rôle de la couche transport est de réaliser l’exploitation de la liaison de transport établie entre X et Y. Les problèmes inhérents au routage et à la concaténation des liaisons de réseau sont pris en compte par la couche 3. Dans une connexion de transport, les informations doivent être délivrées dans l’ordre, sans perte ni duplication.

Il est intéressant de remarquer le parallèle qui existe entre les spécifications du niveau message (couche 4) et celles du niveau paquet (couche 3). En un certain sens, ces deux niveaux doivent réaliser des transports performants au travers de plusieurs nœuds. Les différences fondamentales suivantes entre les deux niveaux sont toutefois à considérer :La connexion établie au niveau message se caractérise par une quantité d’information importante en cours de transmission à l’intérieur du réseau. Cette propriété provient de la traversée potentielle de plusieurs réseaux de couche 3 (voir figure 8.1). Au niveau paquet, la mémoire du support de transmission est souvent beaucoup plus faible, à l’exception des réseaux par satellite. La notion de transparence, énoncée précédemment en tant que propriété de la couche transport, implique la possibilité d’acheminer des informations, ou TPDU, de taille quel- conque. C’est la transparence vis-à-vis du format des données. En pratique, cela signifie que la réalisation d’une entité de transport nécessite une gestion complexe des mémoires de stockage des informations. En pratique, il faut être capable de gérer des tampons à même de stocker des TPDU d’une taille variant entre 128 et 8 192 octets dans le protocole normalisé et jusqu’à 64 Ko dans Internet. Les adresses de transport indiquées sont les points d’accès au service de transport visibles par la couche de protocole supérieure, c’est-à-dire la couche session. Les points d’accès au service rendu par le réseau correspondent aux adresses de N-SAP (Network-Service Access Point), autrement dit aux adresses incluses dans les paquets ou utilisées par la signalisation pour ouvrir un circuit virtuel. Cet exemple montre l’optimisation que prend en charge le niveau message grâce au multiplexage et à l’éclatement. Le multiplexage correspond au partage d’une connexion réseau (CV, ou circuit virtuel, 1) par plusieurs connexions de transport (1-2 et 3-4). L’éclatement correspond à l’utilisation de plusieurs connexions réseau (CV 2, CV 3 et CV 4) par une même connexion de transport (5-6). Ces deux mécanismes permettent d’optimiser les coûts et les performances d’une connexion. On a recours au multiplexage lorsque, par exemple, des connexions de transport à faible débit sont nécessaires en grand nombre. On utilise l’éclatement pour maximiser le débit d’une connexion de transport qui doit s’établir sur un réseau à faibles performances.

 

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