Les principales atteintes d’organe

Les principales atteintes d’organe

L’atteinte osseuse

Elle représente la majorité des atteintes lésionnelles. Les lésions peuvent être uniques ou multiples, révélées le plus souvent par des douleurs, des tuméfactions ou des fractures, ou, de façon fortuite, lors d’un examen d’imagerie . La maladie atteint préférentiellement le crâne, puis par ordre de fréquence les os longs et les os plats. Elle épargne généralement souvent ceux des mains et des pieds. Les clichés montrent le plus souvent une image de lacune osseuse « à l’emporte-pièce » avec parfois soufflage de la corticale et/ou réaction périostée. Les lésions peuvent atteindre les tissus avoisinants et entraîner de graves conséquences fonctionnelles.

L’atteinte osseuse est définie par une image radiologique ou scintigraphique compatible. La réalisation d’un PET-Scan reste la norme. L’IRM et la TDM permettent l’évaluation des complications de proximité.

L’atteinte cutanée

Les lésions cutanées sont polymorphes et siègent préférentiellement au niveau du tronc, du visage et du cuir chevelu ainsi que dans les plis. La biopsie cutanée est indispensable au diagnostic et le bilan d’extension est nécessaire pour l’évaluation de l’atteinte systémique.

L’atteinte cutanée est reconnue si l’examen histologique retrouve la présence de cellules CD1a+ ou comportant des granules de Birbeck ou si elle apparaît au cours d’une LCH connue.

L’atteinte hypothalamo-hypophysaire

Les atteintes hypophysaires sont fréquentes. Il peut s’agir d’atteinte de l’antéhypophyse avec un pan hypopituitarisme ou de la post-hypophyse  . Le diabète insipide est l’endocrinopathie la plus fréquente au cours de la LCH, il est retrouvé dans 5 à 50 % des cas selon les séries. L’IRM cérébrale montre classiquement un épaississement de la tige pituitaire et une perte de l’hypersignal T1 post hypophysaire normal . Le déficit en hormone de croissance qui peut être responsable d’un retard de croissance staturo-pondéral sévère doit être recherché. Une atteinte thyroïdienne est également possible.

L’atteinte hypophysaire au cours de la LCH est définie par le diagnostic d’une endocrinopathie centrale .

L’atteinte pulmonaire

Elle se caractérise par des signes de détresse respiratoire sans infection pulmonaire lors d’une LCH connue. L’imagerie retrouve un syndrome interstitiel micronodulaire diffus en rayons de miel ou un emphysème bulleux . La fibrose pulmonaire peut entraîner une insuffisance respiratoire sévère nécessitant une transplantation . L’association avec le tabac est établie.

L’atteinte digestive

Plus rare, elle peut toucher le tube digestif ou l’appareil hépatobiliaire. L’atteinte intestinale se voit essentiellement chez l’enfant jeune et se manifeste dans un contexte d’atteinte multiviscérale par des diarrhées parfois compliquées de malabsorption. On retrouve une alternance de zones sténotiques et de dilatations post-sténotiques le long du tube digestif avec une infiltration focale de la muqueuse digestive par des cellules de la LCH . Chez l’adulte, il s’agit surtout de lésion colique unique.

L’atteinte hépatique est variable, allant de l’atteinte aigüe possiblement réversible sous traitement à la cholangite sclérosante et à la cirrhose biliaire primitive. Elle est définie par une cytolyse hépatique supérieure ou égale à 5 fois la limite supérieure de la normale, une hépatomégalie et/ou des signes d’insuffisance hépatocellulaire.

L’atteinte hématologique

Parfois retrouvée dans les tableaux d’atteinte multiviscérale de l’enfant (10%) , elle reste exceptionnelle chez l’adulte mais, de même qu’une atteinte ganglionnaire, doit faire discuter une hémopathie myéloïde notamment car il existe des passages de l’histiocytose vers des leucémies . Elle est définie par la présence de cellules de la LCH sur le myélogramme et sur des critères biologiques : anémie inférieure à 10g/l sans cause identifiée, leucopénie inférieure à 4×10⁹ /L, neutropénie inférieure à 1,5×10⁹ /L et/ou thrombopénie inférieure à 100×10⁹ /L . Une splénomégalie survenue pendant la maladie définit l’atteinte de la rate.

L’atteinte neurologique de la maladie

L’atteinte neurologique de la maladie survient dans 5 à 10 % des cas. Elle rassemble l’ensemble des manifestations neurologiques en rapport avec une lésion intrinsèque du système nerveux au sens large, survenant dans le cadre d’une histiocytose.

Table des matières

1. L’Histiocytose langerhansienne
1.1. Histoire
1.2. Epidémiologie
1.3. Physiopathologie
1.3.1. Histiocyte et Histiocytose
1.3.2. La cellule de Langerhans
1.3.3. La cellule de l’histiocytose langerhansienne
1.3.4. Développement pathologique
1.4. Les principales atteintes d’organe
1.4.1. L’atteinte osseuse
1.4.2. L’atteinte cutanée
1.4.3. L’atteinte hypothalamo-hypophysaire
1.4.4. L’atteinte pulmonaire
1.4.5. L’atteinte digestive
1.4.6. L’atteinte hématologique
1.4.7. L’atteinte neurologique de la maladie
1.5. Le diagnostic
1.6. Le traitement
2. Les mouvements oculaires
2.1. Rappels anatomiques
2.2. Physiologie des mouvements oculaires
2.2.1. Les saccades
2.2.2. La poursuite oculaire
2.2.3. La fixation du regard
2.3. L’analyse des mouvements oculaires
2.3.1. Les tests
a) Analyse des saccades visuellement guidées (VGST)
b) Tâche de fixation centrale et périphérique (FT)
c) Tâche des antisaccades (AST)
d) Tâche de poursuite (SP)
METHODS
1. Material
2. Eye Movement Recording
2.1. Visually guided saccade task (VGST)
2.2. Central and peripheral fixation task (FT)
2.3. Antisaccade task (AST)
2.4. Smooth pursuit task (SP)
3. Statistics
RESULTS
1. Population
2. Eye Movement Recording
2.1. Visually guided saccade task (VGST)
2.2. Antisaccade task (AST)
2.3. Central and peripheral fixation task (FT)
2.4. Smooth pursuit task (SP)
2.5. Evolution over time
2.6. Correlation between MRI features and EMR
CONCLUSION

Cours gratuitTélécharger le document complet

 

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *