Lithologie d’Itasy

Lithologie d’Itasy

Le champ volcanique d’Itasy est formé par une variété de structures volcaniques ; des écoulements mafiques, des aiguilles péléennes, d’extrusion de trachyte ; des différents types d’explosions phréatomagmatiques. (Besairie et al.,1972). Ce groupement de volcans s’allonge sur 30 km environ du Nord au Sud sur 5 à 10 km d’Est en Ouest (Besairie et al.,1972). La région de l’Itasy est constituée de gneiss migmatitique du socle précambrien à la base des différents édifices volcaniques. Elle est située à l’extrémité Ouest de la partie Sud de la virgation d’Antananarivo (Besairie et al.,1972). La partie occidentale de l’Itasy du côté de Soavinandriana correspond à un ensemble de roches migmatiques (Besairie et al.,1972), de roches volcaniques et des formations récentes qui sont les alluvions lacustres. Selon les travaux récents de PGRM 2012, les principales formations sont les suivantes : L’orthogneiss migmatitique granitique à granodioritique (Paléoprotérozoïque) du domaine d’Antananarivo constitue le socle cristallin ; faisant partie de la suite de Betsiboka. Les orthogneiss migmatitiques datent de 2 500 Ma environ. Ensuite, des paragneiss et schiste du groupe d’Ambatolampy (Néoprotérozoïque) antérieurement reconnu comme « Série d’Ambatolampy » (Besairie et al.,1964) est caractérisé par des schistes et des paragneiss alumineux, certains riches en graphite, et avec d‘abondants niveaux de quartzite. Les granites et orthogneiss de type acide et basique d’ImoronaItsindro (Néoprotérozoïque) représentent une période d‘intense magmatisme intrusif qui a affecté une grande partie de l‘ensemble du bouclier malgache. Le Granite, monzonite et syénite indifférenciée de la Suite d’Ambalavao Kiangara-Maevarano (Cambrien 510-550 Ma) ont été intrusifs à 630 Ma. Les Rhyolite, trachyte, phonolite, ignimbrite, basalte, basanite et ankaratrite caractérisent le volcanisme et plutonisme phanérozoïque (Miocène-Pléistocène inférieur). Enfin, des alluvions et sables qui constituent les sédiments phanérozoïques (Pléistocène). Figure 7: Carte des principales montrant principalement le champ volcanique de la région d’Itasy (Besairie 1964, modifiée), projection Laborde Madagascar.

METHODOLOGIE DES TRAVAUX

La descente sur le terrain du 25 Mai jusqu’au 1 Juin à Soavinandriana a permis de localiser tous les cônes récents d’âge quaternaire et à prélever des échantillons des roches volcaniques de tous les cônes qu’on a pu observer dans cette région. Les roches échantillonnées sont numérotées et sont mises dans des sacs plastiques portant également des numéros. L’échantillonnage est une étape particulièrement importante et doit toujours être représentatif. L’observation et la description des affleurements s’est fait macroscopiquement et sous la loupe.

Élaboration des cartes

Des données obtenues sur le terrain sont numérisées. Le résumé contenant la description minéralogique et les coordonnées prises se fait sous forme de tableau et enregistré sous Excel. Le logiciel ArcGIS 10.3 a été utilisé lors de l’élaboration des cartes. Tout d’abord, la carte géologique de la région étudiée par le service géologique de Madagascar (ANNEXE 4) carte a été scannée. Puis viens le géoréférencement de la carte sur ArcGis, ensuite la digitalisation des principales lithologies de la région et des cônes volcaniques visibles sur la carte avec la localisation des principaux lieux d’échantillonnage par la projection des données Excel sur la carte sous ArcGis. Pour la carte indiquant les cônes volcaniques du district de Soavinandriana, le Google Earth Pro ainsi que l’ArcGIS 10.3 sont utilisés ; l’image satellitaire (ANNEXE 5) de la zone d’étude est délimitée puis extrait sous forme d’image en utilisant Google Earth Pro. Puis la carte a été géoréférencée pour être traiter sous ArcGIS. Les cônes visibles sur l’image, les principaux lieux d’échantillonnage situés sur l’image satellitaire ont été marqués.

Confection des lames minces

Au total, des lames minces des échantillons de roches au nombre de vingt-huit (28) ont été effectuées au laboratoire du département de Géologie à l’Université d’Antananarivo dont vingt-quatre (24) (ANNEXE 2) sont des coulées volcaniques et quatre (4) sont des échantillons du socle (ANNEXE 3). Des projections volcaniques ne sont pas prises en compte dans l’observation microscopique. La pétrographie par microscopie se fait sur une lame mince de la roche étudiée. Pour l’observation à l’échelle microscopique, on a recours aux lames minces confectionnées par sciage des échantillons, polissage et amincissement des faces de la roche qui est une tranche ultrafine d’environ 3 cm x 4 cm de surface, collée à une simple lame de verre. Son épaisseur de 30 micromètres doit être bien régulière. 16 La confection de cette lame passe par plusieurs étapes ; en premier lieu, le sciage est réalisé à l’aide d’une scie circulaire diamantée (Figure 8 A). Deux coupes parallèles sont espacées d’environ 1 cm permettant de détacher une plaque de roche dans un fragment ayant une taille d’un morceau de sucre en utilisant une scie de précision (Figure 8 B). Le but est d’avoir une tranche de roche de 5mm d’épaisseur. Après vient le dressage ayant pour objectif d’effacer les traces de scies sur la surface du sucre après sciage tandis que le surfaçage est nécessaire pour l’obtention d’un sucre à surface plane. Dans les deux manipulations, le platine métallique est induit par de la poudre carborundum de gros grain puis de la poudre à grain fin. Au cours de la manipulation il faut toujours nettoyer le plateau. A la fin un sucre à surface sans sciage, plane et lisse est obtenu. La plaque de verre porte objet est dépolissée sur le plateau en appliquant la poudre abrasive AFNOR. Le dépolissage a pour but d’avoir une plaque de verre translucide. La face du sucre rectifiée est alors collée sur une lame de verre porteobjet translucide. On tâche à distribuer régulièrement le mélange de colle sur la surface lisse du sucre. Après l’assemblage du sucre et de la plaque de verre porte objet, la colle est séchée durant 24 heures ou plus. Les surfaces à coller doivent être particulièrement propres et sèches, sans trace de graisse ni d’humidité. La manipulation est délicate car il ne doit pas subsister de bulles d’air entre la lame et le sucre, et la couche de résine doit être la plus fine possible. Toutes ces précautions visent à assurer une observation finale dans les meilleures conditions.

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