Mise au point d’un protocole de mesure de la résistance aux insecticides pour la teigne du chou, Plutella xylostella (L.) Lepidoptera

L’adulte

Les adultes sont de petits papillons de 10 à 16 mm d’envergure. Ils varient du brun clair au brunnoir avec une zone plus claire sur la partie dorsale. La couleur du mâle est plus contrastée quecelle de la femelle. (Fig.2)Les ailes postérieures sont plus courtes, frangées et de couleur gris foncé. La tête est rougeâtreportant des antennes de grande taille dirigées vers l’avant quand l’animal est au repos(Balachowsky, 1966).

L’accouplement et ponte

Les adultes sont attirés au niveau de la plante hôte par les glucosinolates qui stimulent l’oposition et l’alimentation des larves (Spencer et al. 1999)Les mâles sont attirés par les femelles à l’aide d’une phéromone sexuelle (Chow et al. 1974 ;(Maa, 1986)) et l’accouplement se fait dos à dos (fig.2) dans les heures qui suivent l’émergence(Poelking, 1992).La femelle ne s’accouple qu’une seule fois, le mâle une à trois fois (Talekar et Shelton, 1993).La ponte a lieu immédiatement après accouplement, en général dés le crépuscule mais elle atteint son maximum deux heures après le coucher du soleil (Sall-Sy, 2005).

Les œufs

Selon (Dommee, 1999), les œufs sont elliptiques, de couleur jaune pâle et de petite taille (0.25 x 0.5mm).Ils sont déposés isolément ou par groupes sur les feuilles ou les tiges, le plus souvent le long des nervures. (Fig. 3)

Stades larvaires

Ils sont au nombre de quatre :A l’éclosion, les jeunes chenilles de stade L1, mineuses, pénètrent dans la feuille et creusent des galeries dans le parenchyme chlorophyllien qui ressemblent à des virgules sur les feuilles. La taille des chenilles est inférieure à 1mm (Sall-Sy, 2005) (fig.3)Au stade L2, elles quittent la galerie mais restent à la face inférieure des feuilles. Elles ont une capsule céphalique noire et rongent superficiellement l’épiderme. Elles mesurent 2 à 2.5mm. (fig.3)Au stade L3, elles ont une capsule céphalique beige et provoquent d’importants dégâts (Birot, 1998) (fig.3)Au stade L4, les chenilles sont de couleur vert clair ou vert foncé et mesurent 10 à12mm. A ce stade, on note un dimorphisme sexuel apparent. On peut observer une tâche jaunesur le 5e segment abdominal des chenilles correspondant aux testicules (Liu et Tabashnik, 1997).

La nymphe

Elle mesure 8mm de long fusiforme, elle est de couleur jaunâtre à vert clair, parfois rose, elle vire au brun foncé à l’approche de l’émergence. Elle est entourée d’un cocon fusiforme, translucide à mailles très lâches qui permet la fixation de l’ensemble à la feuille (Balachowsky1966). (fig.3)

Biologie et cycle de développement

Plutella xylostella, insecte oligophage, se nourrit exclusivement des plantes de la famille des Brassicacées. Ces plantes contiennent des glucosinolates qui attirent les adultes et stimulentl’alimentation des chenilles (Talekar et Shelton 1993).Le cycle de vie dépend de la température; il dure une à deux semaines selon les conditions climatiques. La chaleur et l’humidité favorisent une croissance plus rapide de la population. Lenombre de générations est fonction des régions et est plus important au niveau des tropiques(> 20/an).

Dégâts de P. xylostella sur chou:

Plutella xylostella est considéré comme le principal ravageur du chou et des plantes de la famille des Brassicacées (Talekar et Shelton, 1993). Les dégâts sont causés à tous les quatre stades larvaires. Les chenilles de stade L1, pénètrent dans la feuille et la consomment faisant apparaitre des virgules qui sont la manifestation des dégâts. Les chenilles de stade L2, L3 et L4vivent à l’extérieur et de préférence sur la partie inférieure des feuilles et causent aussi d’importants dégâts. Chez les jeunes plantes, les dégâts sont parfois plus accentués du fait de la consommation entière des feuilles. Au niveau des plantes âgées, les dégâts apparaissent sous forme de taches translucides ou fenêtres dues à la consommation de la face inférieure des feuilles laissant le coté opposé intact (Sow, 2007). Le limbe est parfois consommé ce qui laisse apparaitre des trous au niveau des feuilles.

Méthodes de lutte 

L’espèce P. xylostella est un insecte contre lequel il est très difficile de lutter à cause de son courtcycle de développement, de son nombre de générations élevé et de l’utilisation aveugle despesticides (Cao et Han, 2006).Différentes méthodes de lutte sont aujourd’hui employées pour lutter contre les populations dece ravageur il s’agit des luttes chimique, biologique et intégrée et du contrôle cultural.