Mise en évidence des paramètres de relevés

Mise en évidence des paramètres de relevés

Trois paramètres ont été considérés pour caractériser les groupements végétaux pâturés du Plateau Mahafaly. 

Paramètres stationnels

Ils informent sur les caractéristiques physiques des stations de relevés. Ces paramètres peuvent avoir des influences sur la différenciation des groupements végétaux. Ainsi, les paramètres suivants ont été relevés :  le nom de la station, du site ou du village ;  la position topographique ;  l’altitude et les coordonnées géographiques sont obtenues par l’utilisation d’un Global Positioning System (GPS). Les coordonnées géographiques des quatre coins de chaque plot ont été mentionnées sur la fiche de relevés (Annexe 1) pour faciliter la localisation à chaque suivi ;  les paramètres édaphiques comme la nature du substrat ainsi que sa profondeur.

Paramètres floristiques

Chaque espèce et individu rencontrés ont été inventoriés au fur et à mesure de leur apparition au cours du relevé avec leur nom vernaculaire et/ou le nom scientifique ; puis les espèces non identifiées sur site ont été collectées et mises en herbiers pour leur détermination. L’identification et la vérification des spécimens ont été faites aux herbaria du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza et de la Mention Biologie et Ecologie Végétales de l’Université d’Antananarivo. 

Paramètres physionomiques

La physionomie d’une formation végétale diffère de l’une à l’autre ; elle permet ainsi de classifier et de différencier les groupements végétaux. En effet, les paramètres suivants ont été mesurés pour chaque individu :  la hauteur maximale sert surtout à déterminer la strate d’appartenance de l’espèce ;  la hauteur du fût est utilisé pour le calcul du biovolume des arbres ;  le diamètre à hauteur de la poitrine (Dhp) est le diamètre d’un arbre à 1,30 m du sol ;  le diamètre de l’houppier permet de déterminer le recouvrement de l’espèce.

Etude des caractéristiques floristiques

Inventaire floristique global

Les inventaires floristiques globaux effectués deux fois par an durant trois années consécutives dans 90 parcelles le long du transect littoral vers le plateau, permettent d’identifier les espèces fourragères du Plateau Mahafaly. Ces inventaires portent sur la présence-absence des espèces. 

Inventaire des espèces fourragères

Des observations directes sur les espèces broutées par les animaux ainsi que des enquêtes ouvertes auprès des guides locaux ou des éleveurs ont permis d’inventorier les espèces fourragères (Annexes 1 et 2). Cette liste a été rajoutée à la liste des espèces fourragères établie par Feldt qui a travaillé sur le Plateau Mahafaly et qui a suivi le troupeau en notant les espèces consommées par le bétail (moutons, chèvres et zébus) toutes les cinq minutes (Feldt, 2015). Les espèces fourragères ont été groupées suivant les groupements végétaux du Plateau Mahafaly et classifiées en fonction de leurs formes biologiques (Aubreville, 1963) telles que, arbre, arbuste, herbacée et liane.

Traitements des données 

Analyse de la richesse floristique globale

L’ensemble des espèces inventoriées dans chaque parcelle est classé par famille, par genre et par espèce pour avoir une liste floristique globale. Cette classification permet d’identifier les familles, les genres et les espèces représentatifs et caractéristiques du Plateau Mahafaly. Leurs formes biologiques selon la classification d’Aubreville (1963) ont permis d’estimer et de classer les espèces selon les types biologiques. L’endémicité de chaque espèce a été identifiée (http://www.tropicos.org/) pour avoir des visions sur la disparité des espèces végétales dans le Plateau Mahafaly.

Indice de Valeur d’Importance de l’espèce ou IVI

L’IVI permet de connaître l’importance de l’espèce et de déterminer les espèces caractéristiques d’une formation végétale. Elle s’obtient par la formule suivante : IVI = (D% + Fr + Dom) / 3 Où, D% est la densité relative ; Fr est la fréquence relative et Dom est la dominance relative de chaque espèce. Plus IVI est grand, plus l’espèce est importante.

Analyse de la diversité floristique

La diversité floristique détermine la contribution spécifique des individus dans le site étudié. Dans cette étude, trois indicateurs ont été utilisés pour évaluer et comparer la diversité spécifique entre les groupements végétaux étudiés. Les indices de diversité et d’équitabilité ont été définis à partir des paramètres suivants (Frontier et Pichod-Viale, 1993) : Partie II : Méthodes d’étude 26  Diversité maximale La valeur de la diversité maximale est donnée par la formule suivante : S : effectif total des espèces  L’indice de diversité de Shannon et Weaver (H’) [1949] Il permet d’évaluer l’hétérogénéité spécifique entre les types ou groupements végétaux dans cette étude. Il est donné par la formule suivante : Avec : Hmax : diversité maximale théorique ; fi : proportion de l’espèce i dans la communauté ; ni : effectif de l’espèce i ; n : nombre d’espèces ; H’ est minimal si tous les individus du peuplement appartiennent à une seule et même espèce ; H’ est maximal quand tous les individus sont répartis d’une façon égale sur toutes les espèces.  L’indice d’équitabilité de Pielou (J) [1975] C’est le rapport entre l’indice de diversité de Shannon et Weaver et la diversité maximale théorique. Elle est calculée d’après la formule : Cet indice permet de comparer les dominances potentielles entre les groupements végétaux. Il peut varier de 0 à 1. Il est maximal lorsque les espèces ont des abondances identiques dans le peuplement et il est minimal quand une seule espèce domine tout le peuplement.

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