MISE EN PLACE D’UN RESEAU POUR MICROFINANCE

MISE EN PLACE D’UN RESEAU POUR
MICROFINANCE

Définition et objet de la microfinance

Définition Généralement, l’activité des Institutions de Microfinance désigne une action de collecte d’épargne, en vue de financer ou d’octroyer un crédit à faible montant aux micro-entrepreneurs, aux producteurs ruraux et urbains s’occupant des mini projets (à petite échelle) ainsi qu’à la frange de la population à faible revenu et dont les recettes n’intéressent pas les banques. Mais aussi l’activité des Institutions de Microfinance est précisément définie par : o La LOI n°2005-016 relative à l’activité et au contrôle des institutions de micro finance. Suite à une nouvelle catégorie d’établissement de crédit ou la Microfinance, la loi n°95-030 du 22 Février 1996 détermine l’activité et le contrôle des établissements de crédit dite « loi bancaire » insérée de cette loi n°2005-016 cité ci-dessus. Les opérations dites « activités de microfinance » mentionnées dans cette loi comprennent : • l’octroi de microcrédits ; • la collecte de l’épargne ; • les services connexes à la microfinance. – 6 – Mise en place d’un réseau pour microfinance Cas de l’OTIV MAdagascar o La LOI n°96-020 du 22 septembre 1996 portant sur la réglementation des activités et l’organisation des Institutions Financières Mutualistes et qui régit la mise en place et le fonctionnement de ces institutions. Avec la venue dans le secteur bancaire national des institutions financières dans les années 1990 (le CECAM en 1993, les OTIV en 1994), une loi spécifique qui réglemente les activités et le fonctionnement de ces Institutions Financières Mutualistes a été promulgué. 

Objectif

L’objectif de la microfinance est d’améliorer l’accès de la population (notamment les groupes marginalisés) et des micros entreprises aux services financiers de proximité adaptés à la taille de leurs activités afin de créer des emplois et de développer leurs revenus. La microfinance se fixe comme objectif d’accorder un prêt à court terme aussi bien à des groupes qu’à des individus sans exiger des garanties traditionnelles. Des renseignement précis et individuels concernant les emprunteurs, la création de petits groupes recourant à l’influence des pairs pour prévenir l’accumulation d’arriérés ou le défaut de paiement, et les incitations à octroyer des prêts plus importants sur la base de clauses très rigoureuses en matière de remboursement ont permis de réaliser des taux élevés de recouvrement des prêts. 

Historique de la microfinance

Le terme microcrédit tire son origine tout d’abord, de la création d’une banque rural appelée « GRAMEN BANK » au Bangladesh par un professeur d’économie Muhammad Yunnus.  Le professeur Muhammad Yunnus créa Gramen bank pour lutter contre la pauvreté mais surtout pour subvenir en aide aux femmes de son région qui ne pouvaient obtenir un crédit bancaire pour leur petit commerce. Il lança l’idée en 1976 après avoir fait l’expérience sur ces femmes en leur octroyant un crédit à petites sommes et qui de leur tour, lui remboursaient la somme à un taxe de cent pour cent. La Gramen Bank s’occupe non seulement du microcrédit mais aussi des services sociaux vu que ces membres en ont besoin pour être plus productifs dans leurs travaux. La microfinance prend place dans les pays développé par l’intermédiaire des églises et prêtres qui organisaient un petit crédit local comme la caisse Raiffeisen en Allemagne et la caisse Desjardins au Canada. Ayant rassemblé la somme d’épargne nécessaire, ils ont créé une petite banque de prêt pour promouvoir les activités économiques et les entreprises locales. Les missionnaires lancèrent les caisses d’épargne et les crédits mutuels dans les pays en voie de développement. Pour le cas de Madagascar, la microfinance est le fruit d’une convention entre le gouvernement malgache et divers bailleurs de fonds depuis 1990. Cette convention s’est fixée comme but de réduire la pauvreté qui est la première contrainte dans le développement rapide du pays. La BTM devenue BOA actuellement était la seule banque qui intervenait dans le secteur de la microfinance avant l’année 1990. Après sa privatisation, elle n’agit dans la micro finance qu’à travers certaines IMFs telles que l’OTIV. De ce fait, un programme national dans le domaine de microfinance a été conçu, dont le développement du sous-secteur de mutuelle d’épargne et de crédit, le programme d’assistance technique et la mise en valeur des institutions qui sont toutes appuyées par la Banque Mondiale. – 8 – Mise en place d’un réseau pour microfinance Cas de l’OTIV MAdagascar Le gouvernement a décidé de financer particulièrement le secteur de microfinance qui permet d’une part, de développer le milieu rural où vivent 77,8% de la population malgache et d’autre part, de favoriser l’accès des groupes marginalisés, tels que les femmes qui sont 50,9% des malgaches à des ressources financières. Nombreuses institutions de microfinance mutualistes et non mutualistes se sont créées à Madagascar depuis l’année 1990. 

Les types et caractéristiques de la microfinance

Trois types d’organisation interviennent dans le secteur de microfinance : 3.1 L’Institution Financière Mutualiste Les institutions « à bases des membres » ou « Institutions Financières Mutualistes » regroupées dans l’association Professionnelle des institutions Financières Mutualistes (APIFM) sont mises en place le 12 Mars 1998 avec l’appui de l’Organisation Internationale du travail, sur le financement de la République Fédérale d’Allemagne. Le CECAM (Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuels), l’AECA (Association d’Epargne et de Crédit Autogérée), l’OTIV (Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola), l’ADEFI (Action pour le Développement et le Financement des micros entreprises), la TIAVO (Tahiry Ifamonjena amin’ny Vola) sont les institutions de Microfinance Mutualistes existantes à Madagascar. Les institutions financières Mutualistes (IFM) représentent 87,2% des bénéficiaires de crédit et 91,4% de l’encours de crédit du secteur financier. Depuis la fin des années 1990, le secteur a connu une croissance remarquable. Sur la période 1990-2003, les encours de dépôt et de crédit ont été respectivement multipliés par plus de 10 et de 4.  Les augmentations sont respectivement de 83% pour les dépôts, de 74% pour les encours de crédits et de 15,7% pour les nombres de membres. Les efforts déployés par les réseaux notamment en matière de communication et de sensibilisation, la politique de diversification de type de crédit adoptée par les réseaux ainsi que les mesures de redressement prises, ont permis une relance significative des activités. Cependant, cette croissance a induit, pour certains IMF, une dégradation du portefeuille de crédit : les crédits en souffrance ont atteint 8,3% de l’encours de crédit au 31 Décembre 2003 pour les institutions à base des membres. Le taux de remboursement est donc satisfaisant. En effet, les taux consolidés des réseaux à fin 2003 fluctuent entre 80 et 90%, alors qu’en 2001 ces taux fluctuent entre 23% et 97%, et en 2002 entre 10% et 97%.

Les Institutions Financières Non Mutualistes

Les organisations de « crédit direct » ou « les Institutions Financières non Mutualistes » comprennent l’APEM, le SIPEM, le SAF/FJKM, le VOLAMAHASOA, l’EAM et le CEM. Elles sont membres de l’Association des Microfinances non Mutualiste (AIM) créée le 23 Février 1999. 3.3 Les projets à volet crédit et ONG Les projets « à volet crédit » et « ONG » ou association qui ne font pas du crédit leur activité principale, le crédit étant toujours considéré comme une composante parmi tant d’autres activités. Ces projets sont financés par de nombreux bailleurs de fonds, entre autres, la Banque Mondiale qui accorde un financement pour un projet nommé PSDR (Programme sur le Développement Rural). Ce dernier est conçu pour la collaboration et la synergie avec des Institutions de Microfinance pour un appui au financement des activités rurales à travers des volets crédits exécutés par des opérateurs professionnels. – 10 – Mise en place d’un réseau pour microfinance Cas de l’OTIV MAdagascar 

Les tiers en collaboration avec les IMFs

Les bailleurs de fonds

Le bailleur de fonds tout comme le bailleur d’immeuble, est un loueur de fonds, un préteur d’argent, un créancier 1 . Il se compose des financeurs, des banquiers qui donnent un appui pour la mise en œuvre de plusieurs programmes de crédit depuis 1990, par l’intermédiaire du comité de coordination qu’ils ont institué. Les interventions les plus significatives à Madagascar sont : le projet microfinance de la Banque Mondiale exécuté par l’Agence d’Exécution du projet Microfinance avec une allocation de l’IDA d’un montant de 16,4 Millions de dollars US, l’Agence Française de Développement avec un budget total de 6 ,8 million d’Euro, l’Union Européenne à travers des lignes de refinancement de 228 000 Euros, le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) à travers ses projets de développement à volet crédit, le projet de réhabilitation du Périmètre du Bas-Mangoky de la Banque Africaine de Développement (BAD), Le PNUD et le FENU s’occupent des quatre programmes de microfinance à Madagascar caractérisés par une variété d’interventions : projet d’appui à la microfinance, projet de mise en place d’un système financier décentralisé dans la région d’Ambato Boeni,

Table des matières

PARTIE I : CADRE D’ETUDE
Chapitre I : Présentation générale de la microfinance
Section 1 : Définition et objet de la microfinance
Section 2 : Historique de la microfinance
Section 3 : Les types et caractéristiques de la microfinance
Section 4 : Les tiers en collaboration avec les IMFs
Chapitre II : Description de l’OTIV
Section 1 : Historique et identification de l’OTIV
Section 2 : Présentation de l’OTIV
Chapitre III : Notion sur le réseau informatique
Section 1 : Identification du réseau
Section 2 : Les intérêts d’un réseau informatique
Section 3 : Les types de réseau informatique
PARTIE II : ANALYSE DES ACTIVITES DE L’OTIV
Chapitre I : Analyse interne et externe par rapport aux activités de l’OTIV
Section 1 : Analyse interne
Section 2 : Analyse externe
Section 3 : Reformulation du problème
Chapitre II : Analyse financière par ratios
Section 1 : Ratio lié aux charges
Section 2 : Ratio lié à l’octroi de crédit
PARTIE III : PROPOSITION D’ACTION
Chapitre I : Mise en place d’un réseau OTIV
Section 1 : Les étapes à suivre pour l’implantation du réseau
Section 2 : Changement et réorganisation dû
Section 3 : Les investissements nécessaires
Chapitre II : Le Terminal de Paiement Electronique
Section 1 : Concept d’un TPE
Section 2 : Les changements apportés par l’utilisation d’un TPE
Chapitre III : Impact des solutions et résultat attendus
Section 1 : Impact de la mise en place d’un réseau
Section 2 : Avantages et inconvénients d’un TPE
Section 3 : Résultats attendus
Conclusion Générale

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *