Nouveau-né de faible poids de naissance

Une vie humaine débute dès la conception. La période néonatale tient une place importante pour le devenir physique et mentale d’un homme. Un bon poids à la naissance est l’objectif le plus important pour un enfant, essentiel à son meilleur développement et constitue le premier indicateur de santé pour le reste de sa vie . L’OMS définit le petit poids de naissance par tout poids de naissance inferieur à 2500g (1) . Cette définition ne tient pas compte du terme et englobe donc des nouveaunés prématurés et à termes.

Dans les pays développés, il est possible d’estimer le taux de mortalité infantile à partir de la proportion de naissances d’enfants de faible poids de naissance. En effet, au Canada et aux États-Unis, dans 75% des cas de mortalité néonatale précoce, un faible poids de naissance avait été retrouvé (2). Le nombre de cas de faible poids à la naissance au Canada est à la hausse. Selon l’Institut canadien d’information sur la santé, depuis 2001, le pourcentage de bébés qui affichent un faible poids à la naissance est passé de 5,7 % à 6,2 % pour les naissances vivantes. A Madagascar en 2003, la proportion de naissances de faible poids est de 7,8% (source : Service des Statistiques Sanitaires MIN SAN/PF). La plupart des données sur l’insuffisance de poids à la naissance proviennent des hôpitaux, ne tiennent pas compte des nombreux enfants qui naissent à domicile et le fait d’accoucher à l’hôpital peut être un signe de revenus plus élevés et donc d’une meilleure nutrition ou un signe d’une naissance à haut risque, ce qui peut biaiser les résultats.

Nouveau-né de faible poids de naissance

Définition

Le petit poids de naissance est défini par un poids de naissance inferieur à 2500g. Le poids extrêmement petit, par un poids inférieur à 1000g et le très faible poids de naissance, par un poids inférieur à 1500g.

Physiologie de la croissance in utero 

La croissance passe par trois phases. La première phase est la phase d’hyperplasie. Elle dure pendant les 16 premières semaines de la gestation. Pendant cette phase, un accroissement rapide du nombre de cellules survient. La deuxième phase est la phase où sont concomitantes l’hyperplasie cellulaire, c’est à-dire l’augmentation du nombre de cellules, et l’hypertrophie, c’est-à-dire l’augmentation de la taille de cellules. La troisième phase commence vers 32 SA ; c’est une phase essentiellement d’hypertrophie cellulaire, avec une croissance rapide de la taille des cellules. C’est au cours de cette phase que se constituent les réserves en graisse et en glycogène.

Type

Nouveau-né hypotrophe

Définition

• Hypotrophie
L’hypotrophie est définie par un poids de naissance inférieur à moins 2 déviations standard (DS) ou inférieur au 10e percentile par rapport à la population générale. Par définition, ils représentent 10 % des nouveau-nés. L’hypotrophie sévère est définie par un poids de naissance inférieur au 3e percentile. Les courbes de Leroy Lefort, les plus utilisées ont été élaborées à partir d’une population française de nouveau-nés en 1971 en Île-de-France. Les courbes morpho métriques AUDIPOG (Association des utilisateurs de dossiers informatisés en pédiatrie, obstétrique et gynécologie), plus récentes, ont été élaborées par le réseau sentinelle français AUDIPOG de 1999 à 2005.

• Retard de croissance intra-utérin et restriction de croissance
Ce sont des phénomènes individuels qui expriment une situation où le fœtus ne peut réaliser son potentiel génétique de croissance, soit parce que des anomalies de la grossesse l’empêche de réaliser ce potentiel (il y a alors une restriction à la croissance), soit parce que les phénomènes génétiques ou extérieurs modifient ce potentiel. Le retard de croissance intra-utérin est une notion dynamique et témoigne d’une altération ou d’une cassure de la courbe de croissance.

Classification

Les RCIU peuvent être classés en fonction de la dynamique de croissance et du type clinique. Le type clinique du RCIU dépend de sa cause, du moment de la gestation où il intervient et de la durée de l’agression utérine. Les mesures morpho métriques prénatales et postnatales de la tête fœtale et de l’abdomen permettent de distinguer des RCIU symétriques (globaux ou type 1) ou asymétriques (segmentaires ou de type 2). Approximativement, 20 à 30% des fœtus présentant un RCIU sont symétriques, alors que 70 à 80% sont asymétriques. Dans le retard symétrique, la tête et l’abdomen sont diminués proportionnellement, en rapport avec une hyperplasie insuffisante des organes fœtaux. Dans le RCIU asymétrique, c’est la taille et l’abdomen qui comportent une atteinte plus importante que la tête (phénomène d’épargne céphalique). L’agression intervient à la phase d’hypertrophie.

Diagnostic

Diagnostic positif 

Le diagnostic repose sur la clinique par la connaissance précise de l’âge gestationnel qui est fondé sur la date des dernières règles et l’échographie du premier trimestre .

Examen Clinique
L’interrogatoire consiste à préciser le contexte général : âge, les conditions socio-économiques, parité, toxicomanie et les tares médicales .

Il recherche :
– Les antécédents familiaux : hypertension artérielle gravidique (HTA), maladies héréditaires, diabète non insulinodépendant, maladies thromboemboliques stature familiale.
– Les antécédents personnels médicaux vasculaires : HTA, diabète, lupus, thrombophilie, néphropathie, cardiopathie cyanogène, prise médicamenteuse.
– Les antécédents gynécologiques : fibrome, diethylestilbene syndrome (DES syndrome), hypoplasie utérine, malformation.
– Les antécédents personnels obstétricaux : avortements spontanés à répétition, HTA gravidique, mort in utéro, hématome retro placentaire, hypotrophie, malformations fœtales, anomalies chromosomiques.
– Déroulement de la grossesse actuelle : HTA, anémie, infections, grossesse multiple, sous nutrition, toxicomanie.

L’interrogatoire va permettre de rechercher des facteurs de risques comme une pathologie chronique ou encore des antécédents de RCIU (le risque de récidive serait de 25 à 30%) ce qui permettra une prise en charge précoce .

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: GENERALITE
1.1- Nouveau-né de faible poids de naissance
1.1-1. Définition
1.1-2. Physiologie de la croissance in utero
1.1-3. Type
1.1-3.1. Nouveau-né hypotrophe
1.1-3.1.1. Définition
1.1-3.1.2. Classification
1.1-3.1.3. Diagnostic
1.1-3.1.3.1. Diagnostic positif
1.1-3.1.3.2. Diagnostic étiologique
1.1-3.2. Nouveau-né prématuré
1.1-3.2.1. Définition
1.1-3.2.2. Classification
1.1-3.2.3. Diagnostic étiologique
1.1-3.2.4. Facteurs de risque de prématurité
1.2- Conduite à tenir
1.2-1. Buts
1.2-2. Moyens
1.2-2.1. Hospitalisation
1.2-2.2. Traitement médical
1.2-2.3. Traitement préventif
1.2-3. Indications
1.2-4. Surveillance
1.3- Devenir du nouveau-né de faible poids de naissance
1.3-1. Pronostic immédiat
1.3-2. Pronostic à long terme
DEUXIEME PARTIE : FACTEURS DE RISQUE DE FAIBLE POIDS DE NAISSANCE A LA MATERNITE DE BEFELATANANA
2.1- Objectifs
2.2- Patients et méthodes
2.2-1. Cadre d’étude
2.2-2. Population d’étude
2.2-2.1. Critères d’inclusion
2.2-2.2. Critères d’exclusion
2.2-3. Considération éthique
2.2-4. Méthodes
2.2-4.1. Paramètres d’étude
2.2-4.2. Définitions opérationnelles
2.2-5. Analyse Statistique
2.3- Résultats
2.3-1. Résultat du recrutement
2.3-2. Les facteurs déterminants épidémiologiques
2.3-2.1. L’âge des parents
2.3-2.1.1. L’âge de la mère
2.3-2.1.2. L’âge du père
2.3-2.2. La profession des parents
2.3-2.2.1. La profession de la mère
2.3-2.2.2. La profession du père
2.3-2.3. Le niveau de scolarisation des parents
2.3-2.3.1. Le niveau de scolarisation de la mère
2.3-2.3.2. Le niveau de scolarisation du père
2.3-2.4. Le niveau socio-économique
2.3-2.5. La résidence
2.3-2.6. Le statut matrimonial
2.3-3. Les facteurs déterminants sur le plan clinique
2.3-3.1. La prise de poids pendant la grossesse
2.3-3.2. La taille de la mère
2.3-3.3. Les antécédents de la mère
2.3-3.3.1. La parité
2.3-3.3.2. Les antécédents de fausses couches
2.3-3.3.3. Les antécédents de faible poids de naissance
2.3-3.3.4. L’intervalle inter génésique
2.3-3.3.5. Les tares médicales de la mère
2.3-3.3.6. L’intoxication et la prise de café
2.3-3.4. L’histoire de la grossesse actuelle
2.3-3.4.1. Les éléments de suivi de grossesse
2.3-3.4.2. Les incidents rencontrés au cours de la grossesse
2.3-3.5. Le déroulement de l’accouchement
2.3-3.5.1. Le mode d’accouchement
2.3-3.5.2. Les motifs des accouchements par opération césarienne
2.3-3.6. Le nouveau-né
2.3-3.6.1. Le terme du nouveau-né
2.3-3.6.2. Le poids à la naissance
2.3-3.6.3. Le genre du nouveau-né
2.4- Discussion
2.4-1. Concernant les facteurs épidémiologiques et démographiques
2.4-1.1. L’âge des parents
2.4-1.1.1. L’âge de la mère
2.4-1.1.2. L’âge du père
2.4-1.2. La profession des parents
2.4-1.2.1. La profession de la mère
2.4-1.2.2. La profession du père
2.4-1.3. Le niveau de scolarisation des parents
2.4-1.3.1. Le niveau de scolarisation de la mère
2.4-1.3.2. Le niveau de scolarisation du père
2.4-1.4. Le niveau socio-économique
2.4-1.5. La résidence
2.4-1.6. Le statut matrimonial
2.4-2. Les facteurs déterminants sur le plan clinique
2.4-2.1. La prise de poids pendant la grossesse
2.4-2.2. La taille de la mère
2.4-2.3. Les antécédents de la mère
2.4-2.3.1. La parité
2.4-2.3.2. Les antécédents obstétricaux
2.4-2.3.3. L’intervalle inter génésique
2.4-2.3.4. Les tares médicales de la mère
2.4-2.3.4.1. L’intoxication et la prise de café
2.4-2.4. L’histoire de la grossesse actuelle
2.4-2.4.1. Les éléments de suivi de la grossesse
2.4-2.5. Le nouveau-né
2.4-2.5.1. Le terme
2.4-2.5.2. Le genre du nouveau-né
2.5- Suggestions
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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