Présentation botanique et géographique de la famille des Myrtaceae

 Présentation botanique et géographique de la famille des Myrtaceae

La famille Myrtaceae – Myrtacées est une famille de plantes dicotylédones, deux cotylédons sur l’embryon, deux feuilles constitutives de la graine. Les Myrtaceae sont réparties en environ trois mille espèces réparties en 134 genres environ. Ce sont des arbres et des arbustes, souvent producteurs d’huiles aromatiques des zones tempérées, sub-tropicales à tropicales, poussant principalement en Australie, en Amérique tropicale, région méditerranéenne, l’Afrique subsaharienne, Madagascar, tropicales et tempérées d’Asie, et les îles du Pacifique. Dans cette famille, on peut citer les genres : Eucalyptus, Psidium dont fait partie le goyavier, Myrtus dont fait partie le myrte (arbuste du maquis méditerranéen), Eugenia dont le giroflier (Eugenia cariophyllata) qui donne le clou de girofle. On rencontre aussi des espèces dont les fruits sont comestibles (genres Feijoa, Eugenia, Campomanesia). Il existe aussi une espèce de figuier étrangleur en NouvelleZélande (Metrosideros robusta) [1]. Beaucoup d’espèces appartenant à cette famille sont une source d’HE pour la parfumerie ou pour l’usage thérapeutique. Les fleurs à odeur suave des Myrtaceae sont pollinisées par divers insectes, oiseaux ou mammifères ; le nectar sert de monnaie d’échange. Chez les genres Eucalyptus, Melaleuca et Callistemon, les étamines sont plus remarquables que les pétales, donnant à l’influorescence un aspect de goupillon. Les espèces à fruit charnu sont disséminées par les oiseaux et les mammifères ; les espèces à fruits capsulaires ont de petites graines parfois ailées qui sont disséminées par le vent ou par l’eau [1]

Intérêt biologique de la famille des Myrtaceae

Beaucoup d’espèces de cette famille possèdent des propriétés thérapeutiques et sont utilisées en médecine traditionnelle. Les propriétés antioxydantes d’Eucalyptus saligna et Eucalyptus rostrata ont été vérifiées et confirmées suite à différents travaux [1].

Présentation botanique et géographique du genre Eucalyptus

Les Eucalyptus sont de grands arbres dont certaines espèces peuvent atteindre 100 mètres de hauteur, originaire d’Australie, notamment de la province de Tasmanie ; l’Eucalyptus fut rapidement planté dans les régions subtropicales de l’Asie et du bassin méditerranéen. Possédant une exceptionnelle capacité d’absorber l’eau du sol sur lequel il croît, l’Eucalyptus assèche rapidement les marais qu’il colonise. Il élimine ainsi les milieux de reproduction des insectes qui transmettent la malaria, d’où le nom d’« arbre à la fièvre » ou Australian fevertree.  La plupart des Eucalyptus ont des feuilles persistantes. Comme les autres membres de la famille des myrtaceae, les feuilles d’Eucalyptus sont couvertes de glandes à huile. L’abondante production d’huile est une caractéristique importante de ce genre. Les feuilles, bleutées, ont une curieuse caractéristique: sur les jeunes arbres, elles sont opposées, sessiles, ovales et glauques, et quand l’arbre grandit, elles deviennent alternes, pétiolées, très allongées, parfois un peu courbées comme des lames de faux, et d’un vert luisant. Les fleurs forment une petite boîte s’ouvrant par un couvercle : les étamines sont enfermées dans un étui fermé par un opercule (d’où le nom d’Eucalyptus du grec eu = bien et kaluptos = couvert) formé par la fusion des pétales et/ou des sépales. Les fleurs sont très variées. Elles ont de très nombreuses étamines qui peuvent être de couleur blanche, crème, jaune, rose ou rouge. Les fruits à maturité ont la forme d’un cône, ils sont secs, et de couleur brune. Ils ont également des valves qui se soulèvent pour laisser échapper les graines lors de leur chute sur le sol [1]. De nombreux Eucalyptus sont utilisés dans le monde pour produire du bois de service: poteaux, bois de mine, bois de feu, perches, bois de construction.

Propriétés thérapeutiques du genre Eucalyptus

De nombreux pays ont rapidement intégré les usages médicinaux des feuilles d’Eucalyptus dans leur pharmacopée : Chine, Inde, Sri Lanka, Afrique du Sud, Île de la Réunion, Europe, etc. La production commerciale d’huile essentielle d’Eucalyptus a débuté en 1860, dans la région de Victoria en Australie. Actuellement, l’Australie, le Maroc, l’Espagne et certains pays de l’ex-URSS sont parmi les principaux producteurs. Au XIXe siècle, on utilisait l’HE pour aseptiser les cathéters urinaux dans les hôpitaux anglais. De nombreuses préparations pharmaceutiques destinées aux diverses affections des voies respiratoires (Vicks Vaporub, par exemple). De nos jours, elle entre dans la fabrication de rince-bouche (Listerine, par exemple) et de dentifrices ; les produits et les solvants endodontiques utilisés en dentisterie comprenant de l’huile de plusieurs plantes entre autre l’huile de clou de girofle et d’Eucalyptus [2]. On s’en sert aussi comme dégraissant industriel. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) reconnaît l’usage traditionnel des feuilles d’Eucalyptus, de l’HE (E. globulus) pour soulager la fièvre et les symptômes de l’asthme, 30 pour traiter l’inflammation des voies respiratoires, de la gorge ou des muqueuses de la bouche (voie interne) ainsi que pour soulager les douleurs rhumatismales (voie externe). Des essais sur des souris ont cependant permis d’observer que l’Eucalyptus exerce une activité antidouleur [3,4]. On pense généralement que cette activité serait attribuable aux propriétés antioxydantes de la plante [5]. L’HE d’Eucalyptus citronné (E. citriodora) est un remède traditionnel pour éloigner les insectes piqueurs [6]. Au cours d’une étude croisée menée en Suède, un insectifuge à base d’Eucalyptus citronné (Citriodiol) a réduit de moitié les morsures de tiques (Ixodes ricinus) subies par 111 participants à des activités de plein air. Au cours d’un essai effectué en Malaisie, un produit à base d’Eucalyptus citronné a été très efficace pour prévenir les morsures de sangsues (Haemadipsa sylvestris) [7,8]. La fumée d’Eucalyptus camaldulensis est également employée dans les lieux de stockage des denrées comme agent de Conservation contre les insectes et les champignons. L’efficacité de cette pratique serait due à la richesse de la fumée en thymol et en cinéole .

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