Projet de creation d’un centre de service informatique

En 2000, dans le cadre de la politique de libéralisation, quatre licences d’exploitation de téléphonie cellulaire avaient été octroyées ces dernières années. La réglementation des interconnexions était rentrée en application en octobre 1998. Les autres efforts de libéralisation étaient centrés sur la délivrance d’une licence à un second opérateur couvrant l’ensemble du territoire national pour lequel l’appel d’offres serait lancé au plus tard avant la fin de l’année 2000. En 2002, le Gouvernement était engagé fermement de réaliser un développement rapide et durable. Pour ce faire, les priorités des priorités seront la bonne gouvernance dans tous les secteurs (public et privé), le développement des infrastructures notamment pour la santé, l’éducation et la communication à l’aide de la mise en place de télé centre dans les zones enclavées du pays. Un plan de redressement de l’économie couvrant la période 2002- 2005 a été établi à cet effet.

Les années 2003-2005 ont été marquées par une forte croissance du nombre d’utilisateurs abonnés du service du téléphone fixe et mobile, une expansion des réseaux d’utilisation de télécommunications et d’Internet et l’accès aux services financiers postaux. Néanmoins, le pays a besoin d’une connexion internationale fiable, à prix abordable et à haut débit pour développer son économie et son intégration régionale. En 2006, 8% des communes étaient reliées par téléphone et par internet. Par ailleurs, 23% des communes ont accès à la télévision et 39 % sont couvertes par les services postaux.

Situation géographique et identification du projet

La Région du Nord-Est regroupe les districts de Sambava, Antalaha, Vohémar et Andapa, d’où la dénomination de SAVA( Sambava Antalaha Vohemar Andapa), mot composé des initiales de ces quatre districts sur les neuf dans l’ex-Province de Diégo-Suarez. La région de SAVA se situe entre les parallèles 13°80 et 16° de latitude Sud et les méridiens 49°20 et 50°20° de longitude Est. Elle est limitée à l’Est par l’Océan Indien au Nord par les districts d’Antsiranana II, à l’Ouest par les districts d’Ambilobe et de Bealalana et au Sud par les confins de l’ex-Province de Tamatave et de la baie d’Antongil. Les quatre districts de la SAVA présentent une centaine d’hétérogénéités de problématiques socioéconomiques et une similarité d’axes d’intervention possibles de développement. Cette zonification se justifie par ailleurs par un certain nombre de traits caractéristiques communs, telles la pratique de cultures de haute valeur marchande (vanille, café, girofle, poivre), une végétation riche mais fortement menacée par la pratique des tavy, une précipitation relativement abondante, une population moyennement homogène vivant dans un enclavement relatif.

La Région de SAVA, évaluée à 23 577 km² (selon les données fournies par l’Institut National de la statistique), constituée par un peu de la moitié du Faritany d’Antsiranana (44 025 km²) ne représente qu’un peu moins de 4% du territoire national d’une superficie de 587000 km². La population de la SAVA compte environ deux tiers de la population de l’exprovince d’Antsiranana mais ne représente que près de 5% de l’effectif national. La région comprend 76 communes, soit 60 % de l’ensemble du Faritany.

Bon nombre d’analystes s’accordent à dire que de réels potentiels pourraient rendre effectif le redressement économique régional et même national. Certaines déclarations vont même jusqu’à affirmer que plus de 15% des exportations nationales proviendraient de la SAVA, mais ceci reste à prouver. L’importance économique de la SAVA dans le contexte national n’est plus à démontrer. Encore faut-il pouvoir mobiliser les ressources pour en tirer pleinement profit.

Environnement physique de la région

Nulle part à Madagascar, le contact n’est aussi brutal entre les hautes terres et la mer, surtout au Sud-Est (pourtour de la baie d’Antongil et abord oriental de la péninsule de Masoala) et on relève des profondeurs marines supérieures à 1000 m à moins de 10 Km du rivage au dessous d’étroites plaines littorales, le jeu des failles a découpé cette région en blocs massifs vigoureusement disséqués par l’érosion : le plateau de Mahakira et la presqu’île de Masoala sont des horsts encadrant le graben de la baie d’Antongil. Selon la proximité ou non de la mer, l’ouverture aux courants de l’Est ou à l’influence occidentale, la latitude plus méridionale vers Tamatave ou plus au Nord vers l’extrémité de la grande île, la zone offre une diversité écologique assez différenciée.

❖ Relief et paysages :
Le relief peut être subdivisé en trois zones : la zone littorale, la zone intermédiaire et la zone montagneuse.

– La zone littorale composée d’une bande étroite de plaine longeant la côte d’une longueur de 270 km environ a une largeur comprise entre 8 km à 15 km. Cette plaine littorale se caractérise par la prédominance de cultures vivrières (riz et autres) de caféières et de vanilliers en périphérie ; l’altitude maximale de 60 m permet un accès moyennement aisé.
– La zone intermédiaire dont l’altitude est comprise entre 60 et 250 m se compose de nombreux périmètres irrigués avec une pratique, également, de cultures vanillière et caféière.
– La zone montagneuse avec un relief accidenté et une altitude pouvant aller jusqu’à plus de 2000 m (Marojejy) est essentiellement marquée par une déforestation croissante résultant de la pratique de cultures sur brûlis. L’essentiel des ressources provient encore des campements de culture établis par les paysans sur des “ tavy ”. Trois particularités méritent d’être soulignées. En premier lieu, la cuvette intramontagnarde d’Ankaibe (Andapa) qui est une zone d’immigration, offre d’excellents sols de culture qui en fait le grenier de la zone. En second lieu, le nord du district de Vohémar se caractérise par un climat subaride propice à une végétation de graminacées vouée à l’élevage bovin. Enfin la zone forestière de Cap-Est et des bordures du Tsaratanana, fortement menacée par la déforestation, fait l’objet d’une protection particulière du Projet Masoala.

❖ Géologie :
On distingue deux grandes catégories de terrains :

– terrain sédimentaire formé principalement à partir des dépôts de nouvelles couches par les apports fluviaux et dans une moindre mesure, l’action éolienne. Ces terrains sédimentaires sont relativement récents par rapport aux autres terrains ;
– les terrains cristallins sont formés de différents types de roches (granites, gabbros, migmatites). Ces roches cristallines se sont formées à la surface où à l’intérieur de la terre quand elles sont d’origine volcanique. A noter que les volcans sont depuis longtemps inactifs.

Il est à souligner que le passage fréquent de violents cyclones et l’abondance des pluies changent souvent les paysages en reliefs accidentés, et ce à partir des érosions.

❖ Climat :
Le climat de la zone rend quasi-inséparable la côte proprement dite, les plaines alluviales qui y sont accolées et la retombée du socle cristallin. C’est la zone traversée par le vent de l’alizé, partout et constamment battue par les courants du secteur Est apportant des masses d’air humide.

Les quatre districts disposent chacun d’une station météorologique, située à l’aéroport et dont la création remonte à la période coloniale. Ces stations ont servi aux mouvements des avions français de cette époque. Seule la station d’Andapa se trouve à 475 m d’altitude. Celles de Sambava, d’Antalaha et de Vohemar sont justes au dessus du niveau de la mer à 5 ou 6 m d’altitude. Ces 4 stations, en général en bon état de fonctionnement sont conjointement exploitées par la météorologie nationale et le Service de la Navigation Aérienne (SNA) et aussi par l’ADEMA pour le cas unique Sambava. A noter qu’une nouvelle station météo a été créée à Antalaha depuis 1975. Cette station à 60 m d’altitude, équipée d’un radar, et fonctionnelle depuis 1979, revêt une importance primordiale car elle permet de détecter les cyclones à une très grande distance. Les renseignements fournis permettent aux responsables locaux de prendre à temps les dispositions nécessaires pour la protection des personnes et des biens pendant la période cyclonique.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DE LA REGION ET DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA REGION ET DU PROJET
Section1 : Situation géographique et identification du projet
Section2 : Principales activités du projet
Section3 : Caractéristique du projet
CHAPITRE II : ETUDE DU MARCHE ET STRATEGIE MARKETING
Section1 : Description du marché cible
Section2 : Etude de marché dans la région d’exploitation
Section 3 : Stratégie et politique marketing envisagée
DEUXIEME PARTIE : FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE REALISATION
Section1 : Ressources nécessaires à mettre en place
Section2 : Caractéristique d’approvisionnement
CHAPITRE II : CAPACITE DE REALISATION
Section1 : Besoin en facteur de réalisation
Section2 : Prévision de service prévisionnel
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section1 : Structure organisationnelle
Section2 : Description des tâches et responsabilités
Section3 : Chronogramme d’activité
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
CHAPITRE I : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Section1 : Coût des investissements et amortissement
Section 2: Besoin en fond de roulement initial
Section 3 : Recherche de financement
Section 4 : Etat financiers prévisionnels
CHAPITRE II : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET
Section1 : Evaluation financière suivant les outils d’évaluation
Section2 : Evaluation financière suivant les critères d’évaluation
Section 3 : Evaluation économique et sociale
Section 4 : Cadre logique du projet
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES

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