L’infrastructure de recherche IAGOS

L’infrastructure de recherche IAGOS

IAGOS est une infrastructure de recherche visant à produire continûment des données in situ dans la troposphère et dans l’UTLS, en y sondant la composition chimique et les propriétés thermodynamiques de l’air. Ces mesures s’effectuent de façon automatique sur des avions commerciaux. Leurs altitudes de croisière (entre 9 et 12 km) permettent un échantillonnage intensif dans l’UTLS. Bien que leur gamme d’altitude soit limitée par rapport à celle des avions de recherche et ne permette donc pas l’étude de la LMS (lowermost stratosphere, illustrée dans la figure 1.15) sur toute sa hauteur, la fréquence des vols commerciaux est suffisamment soutenue pour pouvoir établir des statistiques robustes sur les concentrations en espèces chimiques dans plusieurs régions du globe. La diversité de leurs destinations offre la possibilité de dresser des  caractéristiques régionales sur la quasi-totalité des moyennes latitudes de l’hémisphère Nord.

Les avions du secteur Pacifique ont été équipés plus récemment (depuis juillet 2012) et la base de données y est donc moins dense. Enfin, la période d’observations qui a débuté en août 1994 permet, à présent, de calculer des tendances sur des échelles de temps décennales. 

Historique

Les observations à bord d’avions commerciaux ont démarré en août 1994 pour l’ozone et la vapeur d’eau, puis en décembre 2001 pour le monoxyde de carbone, dans le cadre du programme MOZAIC (Measurements of water vapor and OZone by Airbus In-service airCraft). Les débuts de ce projet se placent dans le contexte d’un besoin considérable de mesures de l’ozone stratosphérique à la suite du protocole de Montréal (1987). Cherchant à mettre en place une flotte de type Concorde, la compagnie Airbus s’est adressée à la communauté scientifique pour estimer l’impact des rejets de NOx et de H2O de ses appareils sur l’ozone.

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Le programme MOZAIC a été lancé en janvier 1993, lorsque les scientifiques, manquant de connaissances suffisantes sur l’UTLS, ont proposé à la compagnie d’installer des instruments de mesure in situ sur leurs propres appareils afin d’améliorer les modèles de chimie atmosphérique. Par la suite, il est vite apparu qu’en dehors de l’estimation de l’impact des avions, le jeu de données produit par MOZAIC permettait d’améliorer considérablement la connaissance sur la physicochimie de l’UTLS et de la troposphère.

Les objectifs du programme ont alors évolué, reprenant notamment ceux de précédentes campagnes aéroportées comme STRATOZ (1978) et TROPOZ (1987), c’est-à-dire l’étude de l’ozone et de ses précurseurs dans la stratosphère et la troposphère pour le premier, et l’étude de la distribution méridienne de l’ozone et de ses précurseurs dans la troposphère pour le second (Marenco, 1986; Marenco and Said, 1989; Gouget, 1996; Jonquières, 1996).

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