Prologue : Récit ou Roman

Prologue : Récit ou Roman

Ma  conception du récit ou du roman a manifestement un caractère utilitaire. Ce dernier mot n’est peut-être pas exact. En attendant mieux, disons qu’il veut exprimer qu’un récit pour moi doit servir à quelque chose : exprimer une idée, faire toucher du doigt  un phénomène, une pensée, un  état d’esprit, une certaine vérité. Le fait que je dise « une conception » ne veut pourtant pas dire  qu’il s’agit d’une découverte de ma part  et d’une idée absolument neuve : Malraux dans « Les conquérants », Koesler dans « Le zéro et l’infini », Orwell dans « Hommage  à la Catalogne » ou « Les Animaux de la ferme » se servent du récit ou du roman pour faire passer une idée, une pensée politique.

Beaucoup  plus loin, les œuvres de Beaumarchais ont contribué à introduire un nouvel ordre social  et la liste serait longue… Donc si je me range dans ce cadre, je sais qu’il s’agit d’un cadre aussi vieux que la littérature.

Ce qui me pousse à commencer par définir cette donnée première, c’est la constatation que bon nombre de romans, souvent, me laissent déçu, avec le sentiment d’une inutilité profonde. Comme si l’auteur avait exprimé son problème, mais que, par le caractère singulier de la démarche, le lecteur reste attaché  à ce problème particulier sans qu’il en découle une notion plus large, générale et qui touche chacun. Cette notion me sert même de pierre de touche pour évaluer une idée de récit ou d’histoire. Celle-ci imaginée pour illustrer la beauté d’un cadre, animer une scène dont on sent pourtant la richesse, doit satisfaire en premier à cette exigence du particulier au général.

Le deuxième point plus moderne, me semble-t-il, consiste à situer la place de la fiction littéraire. Un récit devient-il roman par l’introduction de la fiction ? Reste-t-on attaché dans ce récit de faits réels à la catégorie de documents ou d’œuvres de vulgarisation, rejoignant ainsi la notion d’utilité première ? C’est peut-être le phénomène actuel de constater  que la réalité  le plus souvent dépasse la fiction selon l’expression consacrée. Dès lors, le soin que l’on aurait d’imaginer  une histoire paraît bien dérisoire et ne peut s’expliquer que si l’on n’a pas soi-même accès  à la connaissance des faits authentiques. De plus, il est plus aisé de convaincre en s’inspirant de données réelles, pourvu que l’on ait l’honnêteté de ne pas les manipuler.

En outre existe aujourd’hui une tendance à considérer  le lecteur d’égal à égal : l’auteur ne se met pas sur un piédestal  dans la mesure où il explique et son rôle d’interprète reste celui d’un intermédiaire.

Intermédiaire entre quoi et quoi ?Intermédiaire et interprète de ce qu’il lui a été permis de connaître, d’approcher, de vivre, pour le transmettre au lecteur.Mais alors c’est sur la définition de reporter que l’on tombe !

Pourquoi pas, si l’on admet que ce reporter transmette aussi bien une action  qu’une pensée dans la mesure où il est utile que celle -ci soit transmise  et si l’on admet d’autre part que le « reporter » peut être son propre interprète  et délivrera éventuellement son propre univers, ce qui le différencie du « reporter » journaliste  dont l’objectivité ne doit pas être altérée  par l’équation personnelle .Est-ce dire que tout récit ou roman selon ces concepts devrait être autobiographique ou œuvre de spécialiste ?Il me semble en effet difficile de concevoir un récit si l’on n’a pas profondément le sentiment que l’on est le mieux placé pour le faire.C’est une sorte de justification vis-à-vis de soi.Il me semble aussi difficile de décrire les méandres de la création  artistique ou scientifique, si l’on n’en a pas soi -même suivi les détours.Mais lorsque l’écrivain se fait « reporter »  d’un tel objet, d’un tel sujet, il abandonne  sa propre personnalité et se fait l’interprète de l’homme en général ; rejoignant ainsi le lecteur par cette double complicité.Ce n’est que  lorsqu’il aura convaincu le lecteur de sa propre communion avec  telle situation que le reporter aura accompli  sa mission du particulier au général et accompli son rôle d’intermédiaire.Afin que toute chose soit utile

GÉNÉTIQUE ET ÉVOLUTION : LA VIE FIXÉE DES PLANTES

Pollinisation de la tomate

La fécondation chez les angiospermes dépend souvent d’une collaboration avec un animal pollinisateur. Dans le cas de la tomate cultivée en serre, 3 espèces interagissent : l’Homme, le bourdon et la tomate

 

À partir de l’exploitation des documents et des connaissances, préciser les interactions entre bourdon, Homme et tomate dans le cadre de la pollinisation de la tomate cultivée en serre et les conséquences de ces interactions pour chacun des partenaires.

 

Document 2 : la pollinisation de la fleur de tomate

  •       La fleur de la tomate est autofertile (le pollen peut féconder les ovules de la même fleur) et dirigée vers le bas.
  •       La fleur ne produit pas de nectar
  •       Les étamines sont soudées et forment un tube fermé autour du pistil. Le tube comporte des ouvertures longitudinales internes. Le stigmate se trouve en général dans le tube formé par les étamines.
  •       Les mouvements de la fleur font tomber le pollen des étamines sur le stigmate et hors de la fleur.

 

D’après http://www.koppert.fr/

Document 3 : bourdon terrestre en train de faire vibrer une fleur de tomate pour en extraire le pollen

Les bourdons se nourrissent du nectar des fleurs et récoltent le pollen pour nourrir les larves.

Pour récolter le pollen, les bourdons font bouger les fleurs de tomates de façon particulièrement efficace : ils se suspendent à la fleur, leurs pièces buccales* accrochées aux étamines, puis font vibrer la fleur en activant leurs muscles du vol.

Une partie du pollen qui sort des étamines tombe sur le stigmate : ce type de pollinisation est appelée pollinisation vibratile.

 

*pièces buccales : petits organes qui entourent la bouche qui servent à manger.

D’après © Inra / Morison

 

Document 4 : conseils aux maraîchers, donnés par une société commercialisant des ruches de bourdon

 

Les empreintes laissées par les pièces buccales des bourdons sur les fleurs (marques de morsures) changent de couleur et deviennent brunes en l’espace d’une à quatre heures. Elles permettent de contrôler la pollinisation et le travail des bourdons.

Une seule visite par un bourdon suffit pour assurer une pollinisation efficace d’une fleur de tomate.Chaque fleur s’ouvre, puis se referme au bout d’un à trois jours suivant les conditions météorologiques.La pollinisation doit être assurée avant que la fleur ne se referme.Afin de vérifier que la pollinisation a eu lieu, il faut récolter environ 20 fleurs refermées à différents endroits de la serre et observer s’il y a des empreintes laissées par les pièces buccales des bourdons.Quand toutes les fleurs refermées sont marquées par les bourdons, on constate qu’elles se transforment toutes en fruits, formant des grappes complètes.Quand moins de 90% des fleurs sont marquées, les grappes de tomates sont incomplètes.

 

Si seulement 80% des fleurs portent des marques de morsure, on doit ajouter une nouvelle ruche.D’après http://www.koppert.fr/

2ème PARTIE – Exercice 2 – Pratique d’une démarche scientifique ancrée dans des connaissances (Enseignement de spécialité). 5 points.

ÉNERGIE ET CELLULE VIVANTE

 

L’algue et la salamandre

La salamandre Ambystoma maculatum présente une particularité : ses œufs sont de couleur verte. Les chercheurs ont établi que cette couleur des œufs résulte d’une association entre l’embryon de salamandre et une algue Oophila ambystomatis.

À partir de l’ensemble documentaire et de l’utilisation des connaissances, décrire les deux réactions métaboliques mises en œuvre lors de cette association et montrer leur complémentarité.

Document 1 : association entre l’algue et la salamandre

Document 1a : salamandre adulte et œuf de salamandre

Ambystoma maculatum est un vertébré amphibien qui, au printemps, pond ses œufs dans une mare ou sur les bords d’un lac.

Oophila ambystomatis est une algue verte chlorophyllienne unicellulaire d’eau douce, qui peut pénétrer et se développer dans les œufs de salamandres.Document 1b : cellules d’embryon de salamandre observées au microscope électronique à des grossissements d’ordre croissant et schémas d’observation correspondant

 

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