Reflet et révélateur des cultures locales

Reflet et révélateur des cultures locales

Métropole, gouvernance urbaine et gouvernement des villes

Au travers d’un regard croisé sur les agglomérations de Bordeaux, Rennes et Montpellier, le rôle et le positionnement des SEML sont différents, en fonction des cultures et histoires locales, selon les « hommes qui font la Ville », leurs réseaux, leurs aspirations… les modes de gouvernance : – selon les cultures locales, culture de « pouvoirs » héritée du « système Chaban » sur la Communauté Urbaine de Bordeaux, culture de projet sur les agglomérations de Rennes et Montpellier, depuis 1955 à Rennes et 1977 à Montpellier, – en fonction de l’implication des collectivités dans la maîtrise foncière et la planification urbaine, – en fonction des « hommes » élus, techniciens, gens des SEM et des géographes-universitaires qui les accompagnèrent tels Michel Philipponeau à Rennes ou Raymond Dugrand à Montpellier, … dans le champ élargi des acteurs de la Ville et dans le contexte de l’émergence des pouvoirs métropolitains, au-delà de leur institutionnalisation. Le champ des acteurs de la Ville et de l’aménagement territorial s’est élargi, surtout ces dernières années, vers le secteur privé et les interventions en « direct des services » des collectivités. Les SEML et SPLA doivent se positionner dans le cadre de nouvelles formes de Partenariat Public Privé et d’Entreprises Publiques Locales, dans un contexte de plus en plus diversifié et concurrentiel. Au-delà même des législations et incertitudes liées à la prise en compte du droit européen, notamment sur les Services d’Intérêt Economique Généraux, l’Europe véhicule un nouveau mode de relation entre les collectivités et leurs partenaires, davantage basé sur le contrat et des modalités d’aménagement de l’espace urbain faisant appel tant au développement des Partenariats Public Privé qu’à celui d’Entreprises Publiques Locales, sous des formes souples et adaptables aux enjeux des Collectivités Locales. Les attentes des Collectivités, pour répondre aux besoins de leurs populations, ont également beaucoup évolué ces dernières années, conduisant à de nouveaux modes de gouvernance et d’organisation de la maîtrise d’ouvrage publique urbaine et territoriale. « Afin de marquer le « changement  » et d’accélérer son entrée en vigueur, la décentralisation de 1982-1983 s’est opérée à organisation territoriale constante, mis à part la création des régions55. Loin d’ignorer la désuétude du morcellement communal, doublé d’une superposition séculaire de formules variées de coopération intercommunale extrêmement enchevêtrées, auxquels il fallait ajouter les problèmes du système fiscal local, le législateur a préféré la méthode incrémentale Avec l’impact de la mondialisation et de la construction européenne, en partie traduit par la métropolisation et des phénomènes de déclin intra-urbain ou en milieu rural, l’aggravation du décalage entre espace stratégique, bassins de vie et découpage territorial a suscité une prise de conscience progressive qui a débouché sur les réformes relativement consensuelles de 1999. Le législateur a donc tenté de faire émerger, dès le début de la dernière décennie, des territoires à l’échelle des contextes spatiaux des problèmes contemporains » .

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