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Intérêts thérapeutiques des polyphénols
La principale caractéristique des polyphénols c’est qu’ils sont des agents antioxydants très puissants. En effet, ils sont capables de piéger les radicaux libres et d’activer les autres antioxydants présents dans le corps. Cette même activité antioxydante permet aux polyphénols de réguler les radicaux libres bon-mauvais, comme l’oxyde nitrique qui favorise une bonne circulation sanguine, coordonne l’activité du système immunitaire avec celle du cerveau et module la communication entre les cellules de ce dernier [63]. L’activité antioxydante des polyphénols peut s’exercer sur les transporteurs des lipides du sang et tout particulièrement sur le « mauvais » transporteur du cholestérol (les LDL ou lipoprotéines de faible densité). Les polyphénols empêchent ainsi la formation des LDL oxydés, formation qui prend place lors d’états pathologiques variés caractérisés par un stress oxydatif [64]. Ils aident à combattre l’inflammation et réduisent la fragilité des capillaires, ils réduisent les effets du diabète et protègent la peau contre les rayons ultraviolets en diminuant les dommages causés par les rayons solaires [64]. De nombreuses études épidémiologiques montrent qu’une alimentation riche en polyphénols diminue le risque des maladies chroniques [107].
Polyphénols et cancer
Un certain nombre de recherches menées in vitro et in vivo ont montré que les polyphénols pourraient être utilisés comme des agents de prévention des différentes maladies cancéreuses [108]. De nombreuses études ont montré que trois types de cancers (sein, prostate et digestif) peuvent être fortement influencés par l’alimentation notamment l’apport en lipides et en antioxydants et que l’huile d’argan pourrait grâce à sa teneur en polyphénols, contribuer à la prévention de certains cancers tels que le cancer de la prostate [109]. Des recherches plus récentes ont décrit les activités anti-cancérigènes de la curcumine, le resvératrol et l’épigallocatéchine-3-gallate (EGCG) pour le traitement du cancer du col de l’utérus [110]. Les polyphénols peuvent également déclencher l’apoptose dans les cellules cancéreuses à travers la modulation d’un certain nombre d’éléments principaux en signal cellulaire [111].
Polyphénols et maladies cardiovasculaires
Diverses études épidémiologiques ont montré qu’il existe une corrélation inverse entre la consommation d’aliments riches en polyphénols et le risque de développement des maladies cardiovasculaires [64 ; 112]. Au niveau des artères, ces molécules préviennent l’oxydation des lipoprotéines de faible densité (LDL) évitant ainsi l’athérosclérose (épaississement des artères qui contribue à réduire le flux sanguins et peut conduire à l’asphyxie des tissus irrigués). Les polyphénols inhibent aussi l’agrégation plaquettaire impliquée dans le phénomène de thrombose, qui induit l’occlusion des artères. Ainsi, en prévenant l’athérosclérose et les risques de thrombose, ces composés limitent les risques d’infarctus du myocarde [63].Un traitement à la naringénine atténuait l’athérosclérose en corrigeant la dyslipidémie [112].
Polyphénols et inflammation
La plupart des pathologies chroniques possèdent une composante inflammatoire. C’est le cas de l’obésité, du diabète de type II, des maladies cardiovasculaires et du cancer. Les différentes études menées sur les effets protecteurs des polyphénols dans ces contextes pathologiques ont montré que ceux-ci diminuaient les marqueurs de l’inflammation et agissaient sur de nombreuses cibles moléculaires au centre des voies de signalisation de l’inflammation. De nombreuses études ont pu montrer que les polyphénols et leurs métabolites agissaient également comme des modulateurs des voies de signalisation de l’inflammation. Les études menées chez l’homme sain ont montré que le suivi d’un régime riche en fruits et légumes était inversement corrélé aux marqueurs de l’inflammation dans le plasma, et que la consommation d’anthocyanes était associée à la diminution du taux de cytokines circulantes [113].
Polyphénols et maladies neurodégénératives
L’apport alimentaire régulier d’aliments riches en flavonoïdes et/ou de boissons a été associé à une réduction de 50% du risque de démence, une préservation des performances cognitives avec l’âge, un retard dans l’apparition de la maladie d’Alzheimer et une réduction du risque de développer la maladie de Parkinson. Les flavonoïdes peuvent agir pour protéger le cerveau dans un certain nombre de façons, y compris par la protection des neurones vulnérables, le renforcement de la fonction neuronale existante ou en stimulant la régénération neuronale [114]. Il a ainsi été suggéré que les polyphénols puissent agir en protégeant les neurones vulnérables, en stimulant le fonctionnement neuronal et le flux sanguin ainsi qu’en favorisant la neurogenèse [113].
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. ETUDE BOTANIQUE D’ACACIA NILOTICA
I.1. Systématique de la plante
I.2. Noms scientifiques de l’espèce
I.3. Noms vernaculaires
I.4. Origine et répartition géographique
I.5. Description botanique
I.6. Croissance et développement
I.7. Chimie de la plante
I.8. Utilisations
I.9. Autres utilisations de la plante
I.9.1.Tannage des peaux
I.9.2. Utilisations domestiques
I.10. Toxicité
I.11. Propriétés pharmacologiques de la plante
I.11.1. Propriétés antiseptiques et antibactérienne
I.11.2. Propriétés molluscicide et algicidale
I.11.3. Propriété antiagrégante plaquettaire
I.11.4. Propriété antimycosique
I.11.5. Propriété anti diarrhéique
II. POLYPHENOLS
II.1.Généralités
II.2. Classifications des polyphénols
II.2.1. Polyphénols
II.2.1.1. Acides phénoliques
II.2.1.1.1. Acides hydroxybenzoïques C6-C3
II.2.1.1.2. Acides hydroxycinnamiques C6-C3
II.2.1.2. Stilbènes C6-C2-C6
II.2.1.3. Lignines
II.2.1.4. Lignanes (C6-C3)2
II.2.1.5. Coumarines C6-C3
II.2.2. Flavonoïdes C6-C3-C6
II.2.2.1. Flavonols
II.2.2.2. Flavones
II.2.2.3. Flavanones
II.2.2.4. Flavan-3-ols ou flavanols
II.2.2.5. Isoflavones
II.2.2.6. Anthocyanes
II.3. Tanins
II.3.1. Tanins hydrolysables
II.3.2. Tanins condensés
II.4. Propriétés chimiques des polyphénols
II.4.1. Nucléophilie
II.4.2. Propriétés réductrices
II.4.3. Polarisabilité
II.4.4. Liaisons hydrogènes
II.4.5. Acidité
II.5. Rôle des polyphénols dans les plantes
III. STRESS OXYDATIF ET ACTIVITES ANTIOXYDANTES
III.1. Stress Oxydatif
III.2. Définition des radicaux libres
III.3. Définition des espèces oxygénées réactives
III.4. Nature et sources cellulaires des EROs
III.5. Définition du stress oxydatif
III.6. Implications pathologiques du stress oxydatif
III.7. Chimie des EROs
III.7.1. Anion superoxyde O2.-
III.7.2. Péroxyde d’hydrogène H2O2
III.7.3. Radical hydroxyle HO.
III.7.4. Les radicaux alkyle R et peroxydes ROO.
III.8. Effets physiologiques des EROs
III.8.1.Oxydation des protéines
III.8.2. Peroxydation lipidique
III.8.3. Dégradation par oxydation de l’ADN
III.9. Origine cellulaire des EROs
III.9.1. NADPH oxydase
III.9.2. La chaîne mitochondriale
III.9.3. NO et NO synthases (NOS)
III.10. Antioxydants et système de défense
III.10.1. Systèmes antioxydants enzymatiques
III.10.1.1. La superoxyde dismutase
III.10.1.2. Catalase
III.10.1.3. Glutathion peroxydase
III.10.2. Systèmes antioxydants non enzymatiques
III.10.2.1. Système glutathion
III.10.2.2. Acide ascorbique (vitamine C)
III.10.2.3. Tocophérols (dont la vitamine E)
III.10.2.4. Caroténoïdes
III.10.3. Polyphénols comme antioxydants
III.11. Intérêts thérapeutiques des polyphénols
III.11.1. Polyphénols et cancer
III.11.2. Polyphénols et maladies cardiovasculaires
III.11.3. Polyphénols et inflammation
III.11.4. Polyphénols et maladies neurodégénératives
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I. MATERIELS ET REACTIFS
I.1. CADRE D’ETUDE
I.2. MATERIELS ET EQUIPEMENT
I.2.1. Appareillage
I.2.2. Verrerie
I.2.3. Réactifs
I.3. MATERIEL VEGETAL
I.4. METHODES
I.4.1. Extraction et analyse quantitative.
I.4.2. Dosage des phénols totaux
I.4.3. Evaluation de l’activité antioxydante des extraits phénoliques
I.4.3.1. Piégeage du radical 2,2-diphényl-1-picrylhydrazyle (DPPH)
I.4.3.2. Principe
I.4.3.3. Méthode
I.4.3.4. Expression des résultats
II. RESULTATS ET DISCUSSION
II.1. Résultats
II.1.1. Rendements d’extraction
II.1.2. Dosage des composés polyphénoliques totaux
II.1.3. Résultats de l’évaluation de l’activité antioxydante
II.2. Discussion
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
