Accès et recours aux soins de santé dans les structures sanitaires de Yopougon-Sicogi

Accès et recours aux soins de santé dans les structures sanitaires de Yopougon-Sicogi

 L’enquête auprès des clients des structures sanitaires de Yopougon-Sicogi

De même, le sondage stratifié de la méthode aléatoire a été retenu comme technique d’échantillonnage avant l’administration du questionnaire. Les différents types de structures sanitaires constituent nos strates car elle dispose de critères permettant de distinguer les clients. La population mère est l’ensemble des clients des structures de santé. Notre choix s’est porté sur ces patients car nous avons voulu interroger des individus dont on a la certitude qu’ils utilisent réellement les infrastructures sanitaires de YopougonSicogi afin que nous sachions leurs motifs de recours étant donné que l’hôpital général de Yopougon est à proximité et surtout que parmi ces patients, certains renoncent aux soins dans les centres de santé de leurs localités qui sont situés parfois très loin de Yopougon-Sicogi. Les différents effectifs ont été obtenus à partir des différents registres de consultations des établissements de santé. Compte tenu de leur nombre réduit, toutes les infrastructures sanitaires ont été retenues pour l’enquête. Le tableau 0.3 ci-dessous contient des données relatives aux consultations des structures sanitaires de Yopougon-Sicogi au cours de l’année 2014 par établissement de santé. Tableau 0.3 : Répartition des clients selon les structures sanitaires de Yopougon-Sicogi en 2014 N° Structures sanitaires Nombre de clients 1 Espace médical Concorde 176 2 Cabinet dentaire Wacouboué 301 3 Espace médical Secourisme 1185 4 Cabinet médical André Jean 932 5 Centre médico-social Eden 984 6 Centre socio sanitaire Bethel 360 7 Centre médico-social LIAAI 205 Total 4143 Source : Structures sanitaires de Yopougon-Sicogi, 2014 La taille de notre échantillon représentatif sera la somme de la taille des clients représentatifs de l’ensemble des patients ayant sollicité chaque structure de santé. Détermination la taille des clients représentatifs dans chaque structure de santé Après une enquête pilote réalisée sur 80 clients des structures sanitaires de YopougonSicogi, on constate que 82% des clients ayant recours à ces structures de santé viennent du quartier Sicogi contre 18% provenant d’autres localités, soit respectivement 66 individus et 14 individus. – Détermination de l’échantillon total à enquêter (n) Il s’agit ici de déterminer le nombre total de ménages(n) pris en compte par l’enquête sur la population totale (N= 4143). Pour ce faire, nous utilisons le sondage stratifié de la méthode aléatoire dans le but de donner à chaque unité statistique la même probabilité d’être tirée. Pour déterminer la taille de cet échantillon, nous utilisons la formule ci-dessous : n = ୲ మ .୮(ଵି୮) ୫మ avec : – n = taille d’échantillon requise ; – t = niveau de confiance à 95% (coefficient de marge 1,96) ; – p = proportion des clients des structures sanitaires provenant de Yopougon-Sicogi (P =82%) ; – m = marge d’erreur à 5% (valeur type de 0,05). Soit n la taille de l’échantillon n = t ଶ . p(ͳ െ p) mଶ n = 1,96ଶ [0,82 (ͳ െ 0,82)] 0,05ଶ ܛܜܖ܍ܑܔ܋ૠ = ૛૛ܖ Dans le cas d’une population faible, cette formule pourrait conduire à un échantillon de grande taille. C’est pourquoi, il convient d’ajuster la taille de l’échantillon à la population totale en utilisant un facteur correcteur (f). n1 =n× N n+N n1 = 227 × 4143 227 + 4143 75 ܛܜܖ܍ܑܔ܋૞૚૛ = ૚ܖ L’effet de plan d’échantillonnage (D) pour un sondage aléatoire simple étant égale 1, nous obtenons la même taille n1 sous la forme : n2 = n1 × D = 215 En effet, l’effet de plan permet de déterminer la taille de l’échantillon pour obtenir un degré de précision de l’estimation. Ainsi, selon qu’on soit dans un plan d’échantillonnage donné, l’effet de plan (D) prend des valeurs distinctes. Si l’on se donne de plus un taux de réponse (r) voulu tel que r = 80% (car il arrive souvent que les enquêtés répondent partiellement au questionnaire), on obtient donc un échantillon (n3) sous la forme : n3 = ୬ଶ ୰ n3 = ଶଵହ ଴,଼ n3 = ૛૟ૢ clients – Détermination de l’échantillon dans chaque strate Notre population n’étant pas homogène (car repartie par secteur), il convient de considérer les secteurs comme des strates et repartir nos unités statistiques. On fait le choix d’une allocation proportionnelle c’est-à-dire : Ns : Population totale de la strate s ୒ୱ ୒ = ୬ୱ ୬ଷ ns : Echantillon à enquêter dans la strate s n3 : Echantillon total à enquêter N : Population totale Ce qui équivaut à : ns = ୒ୱ×୬

 LES OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES

Le GPS de marque Garmin version GPS Map 78s a été utilisé comme outil de collecte de données. Grâce à cet outil, les coordonnées géographiques des différentes structures sanitaires indispensables à l’élaboration de la carte sanitaire par le système de géoréférencement ont été obtenues. Ce GPS a une précision de trois mètres d’altitude dans un rayon de trois mètres. I

LE TRAITEMENT DES DONNEES

Les données recueillies lors de la recherche documentaire et de l’approche du terrain ont subi un traitement manuel, statistique et cartographique avec l’appui d’un statisticien à l’aide des logiciels Microsoft office 2007 (Excel 2007 et STATA version SE 12 (STATA/SE12). Ces données sont de types quantitatifs et qualitatifs. II.5.1. Le traitement manuel Le traitement manuel a consisté à la confrontation des données issues des différents répertoires à notre disposition. Il a permis d’identifier d’une part, les structures sanitaires exerçant à Yopougon-Sicogi et dont les noms ne figurent pas dans le répertoire de la DEPS et du DSYE ou des structures sanitaires dont les noms existent mais qui n’exercent plus à Yopougon-Sicogi. Et d’autre part, de vérifier la conformité des structures sanitaires selon qu’elles appartiennent à la catégorie et à la typologie d’établissements sanitaires. Le traitement manuel a consisté en outre, à extraire les informations contenues dans les différents registres de consultations des structures sanitaires. Les informations recueillies lors de ces enquêtes ajoutées aux résultats de l’actualisation du nouveau répertoire, ont permis de réaliser des tableaux statistiques et des figures. 

Le traitement statistique

Les logiciels Microsoft office 2007 (Office, Excel, etc.) et STATA/SE12 nous ont permis de réaliser le traitement statistique. Les informations une fois dans le logiciel Excel ont été transférées dans celui du STATA/SE12 afin de faciliter les différents croisements, la production des tableaux et de faire des modélisations dans le but de l’utilisation des tests de 80 Khi 2 et de celui de la régression logistique pour la vérification de certaines de nos hypothèses. Pour rappel, ce sont des tests statistiques couramment utilisés dans le domaine de la santé au cours des études (RICHARD, 2001; OUATTARA, 2003; DIONE, 2013; SANGARE, 2013). Nous avons eu recours à la statistique car c’est une méthode de raisonnement permettant d’interpréter le genre de données très particulière qu’on rencontre notamment dans les sciences de la vie et dont le caractère essentiel est la variabilité. Elle a pour but de quantifier un phénomène d’intérêt et d’apporter une information concernant la précision avec laquelle les résultats ont été établis (TAFFE, 2004). Ainsi, nous avons obtenu la figure de répartition des chefs de ménages selon le sexe, et parmi les tableaux statistiques figurent entre autres : – le tableau de répartition des structures sanitaires selon la catégorie ; – le tableau de répartition des structures sanitaires selon le type ; – le tableau de répartition des structures sanitaires par secteur ; – le tableau de répartition des clients selon le type de structures de santé ; – le tableau de régression logistique.

Le traitement cartographique

Le logiciel utilisé pour l’élaboration des figures cartographiques est ArcGis (ArcMap 10.2.1). Il nous a permis de réaliser entre autres les figures de localisation de YopougonSicogi, du réseau routier de Yopougon-Sicogi, de la répartition spatiale des structures sanitaires, des aires d’influence théoriques des établissements de santé, etc. II.6. METHODES D’ANALYSE DE DONNEES A ce niveau, cinq types d’analyse ont été utilisés. Il s’agit de l’analyse spatiale, descriptive, comparative, bivariée et multivariée. II.6.1. Analyse spatiale L’analyse spatiale centrée sur les implications de la localisation géographique de manière classique, s’est attelé à évaluer l’impact de la distance, d’une part, entres les structures sanitaires, et d’autre part, entre ces établissements de santé et les lieux de provenance des patients et des ménages dans leurs comportements thérapeutiques. Elle à 81 également permis d’analyser la répartition spatiale des infrastructures de soins, leurs aires d’influence et la corrélation existentielle entre espace de soins, recours thérapeutique et facteurs d’implantation. Cette analyse soutenue par la théorie de la localisation de CHRISTALLER (1933) et de LOSCH (1940) a permis de représenter le modèle de distribution spatiale des structures sanitaires de la zone d’étude. 

Analyse descriptive

L’Analyse descriptive a consisté à décrire les caractéristiques du quartier et des populations dans leur diversité, leur comportement de recours thérapeutique. Elle s’est également attachée à dégager une connaissance précise des conditions de production des soins (infrastructures, plateau technique, catégorie et type de structures de santé, identité du promoteur, etc.). II. 6.1.3. Analyse comparative La méthode comparative a cette faculté de rapprochement, de mise en rapport qui autorise commentaires et observation (ASSEMIAN, 2000). Ainsi, il s’est avéré important de faire plusieurs types de comparaisons : une comparaison au plan réglementaire entre les critères et normes d’implantation des structures sanitaires et la logique d’implantation des producteurs de soins et services médicaux de Yopougon-Sicogi; une comparaison organisationnelle entre la hiérarchie établie par les établissement de soins et la pyramide sanitaire théorique. Ces différentes comparaisons ont enrichi les informations et donné beaucoup plus d’éléments qui ont permis de modéliser les structures sanitaires de YopougonSicogi.

Analyse bivariée

L’analyse bivariée consiste à étudier les variables en couple, via des techniques descriptives ou probabilistes (JALBY, 2016). Cette analyse a consisté dans le cadre de cette étude, à mesurer le poids des différents facteurs (variables explicatives) susceptibles d’influencer le choix de recourir aux structures sanitaires de Yopougon-Sicogi sur la variable dépendante ‘’ recours’’. 82 A partir des tableaux à double entrée et d’associations statistiques obtenus suite aux enquêtes, nous avons fait appel au test d’indépendance du khi-2 de Karl Pearson afin d’apprécier l’existence d’une relation ou non entre des caractères au sein de la population. Une fois calculé, nous avons déterminé le khi-2 tabulaire à partir du degré de liberté avant d’établir la significativité des relations statistiques et tirer la conséquence. L’expression test de khi-2 recouvre environ trois tests statistiques : le test d’ajustement ou d’adéquation, le test d’indépendance et le test d’homogénéité. Mais celui qui nous intéresse ici est le test d’indépendance du Khi-2 qui permet de contrôler l’indépendance de deux ou plusieurs caractères dans une population donnée. Ce test sert en outre à apprécier l’existence ou non d’une relation entre deux caractères au sein d’une population, lorsque ces caractères sont qualificatifs où lorsqu’un caractère est quantitatif et l’autre qualitatif, ou bien encore lorsque les deux caractères sont quantitatifs mais avec des valeurs regroupées. C’est un test couramment utilisé dans le domaine de la santé et en sciences exactes. Il est d’une importance capitale, car, il permet de caractériser les liaisons qui peuvent exister entre une série d’observations considérées simultanément ou deux critères dans une population donnée. Dans le cadre de cette étude, ce test a permis de montrer l’indépendance (pas d’influence) ou la dépendance (influence) des critères. En d’autres termes, ce test statistique a permis d’affirmer ou d’infirmer si l’accès et le recours aux soins de santé de notre population d’étude dans les structures sanitaires de Yopougon-Sicogi sont influencés ou non par les variables explicatives (motifs) que ont été identifiées afin de confirmer ou d’infirmer notre hypothèse émise à cet effet (hypothèse 3). Toutefois, pour la mise en œuvre pratique et manuelle de cette technique statistique, il est obligatoire d’émettre au préalable l’hypothèse d’indépendance (HO) et de dépendance (H1) en fonction des variables étudiées et d’utiliser la table de lois de khi-2 qui donne les correspondances en fonction du risque obtenu (5%) et du degré de liberté (calculé). Ainsi, on conclura qu’il y a un lien entre les variables dépendantes et les différentes variables explicatifs (indépendantes ou motifs) ou qu’une variable est déterminante lorsque le Khi-2 calculé est supérieur au Khi-2 tabulaire (observé ou théorique). 

Table des matières

DEDICACE
RESUME
ABSTRACT
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
I. Cadre théorique
II. Cadre méthodologique
PREMIERE PARTIE : Politique de santé, espace d’étude et ressources sanitaires de Yopougon-Sicogi
Chapitre 1 : Politique et organisation du système de santé ivoirien
Chapitre 2 : Espace d’étude et offre de soins à Yopougon-Sicogi
Conclusion partielle première partie
DEUXIEME PARTIE : Géographie de l’offre de soins à Yopougon-Sicogi
Chapitre 3 : Modalités d’implantation des structures sanitaires de Yopougon-Sicogi
Chapitre 4 : Organisation spatiale des structures sanitaires de Yopougon- Sicogi
Conclusion partielle deuxième partie
TROISIEME PARTIE : Les déterminants d’accès et de recours aux des structures sanitaires de Yopougon-Sicogi et bilan de la fréquentation
Chapitre 5 : Les déterminants d’accès et de recours des structures sanitaires de Yopougon-Sicogi
Chapitre 6: Bilan de la fréquentation des structures sanitaires de Yopougon- Sicogi
Conclusion partielle troisième partie
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE.

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