ACTIVITES DE PRODUCTION COMMERCE ET MARCHE HEBDOMADAIRE

ACTIVITES DE PRODUCTION COMMERCE ET MARCHE HEBDOMADAIRE

La culture et l’élevage constituent les principales activités pratiquées respectivement par les mandings et les peuls dans le temps. Aujourd’hui, ces deux activités intègrent la population dans le système de production.Diaobé est majoritairement habité par les peuls. Par nature, le peul est un éleveur. Nous nous intéressons ici au système, à la composition et aux difficultés de l’élevage.

Système d’élevage

L’élevage est une activité longtemps pratiquée à Diaobé. Il était, essentiellement, l’œuvre des peuls et repose sur un système. Dans le temps, les peuls étaient des nomades. Ils se déplaçaient à la recherche du pâturage une fois épuisé sur les lieux de séjourne. Avec le temps, la cohabitation avec les agriculteurs mandings, les amène vers une sédentarisation. Désormais, ils associent l’élevage et l’agriculture. Devenus sédentaires, ils évoluent au rythme des saisons. Pendant l’hivernage, les animaux sont gardés loin des cultures, dans la forêt. Les animaux, dont la force d’attraction est sollicitée pour divers travaux, sont les quelques rares attachés non loin des habitations. En saison sèche, les animaux sont laissés à eux seuls. Ils sont souvent rassemblés les soirs pour des besoins laitiers, de fertilisation et de contrôle. « Ils sont utilisés comme des bêtes de trait et pour fertiliser les sols avec leurs bouses. On assiste de plus en plus à la valorisation des produits laitiers par l’installation d’unités de pasteurisation. Cette nouveauté pousse les éleveurs à produire du lait durant toute l’année et à mieux s’occuper des vaches laitières »21 Aujourd’hui, les éleveurs qui faisaient la force de la cohésion sociale des peuls d’autrefois, sont de moins en moins nombreux. « C’est une société convertie à la vieagricole »22. Mais il faut signaler que beaucoup de peuls pratiquent indirectement l’élevage car, les bovins sont souvent confiés aux bergers dans les petits villages environnants. Ces bovins et autres espèces composent le cheptel.

Composition du cheptel

Le cheptel est composé de plusieurs espèces. Il comprend les bovins, les porcins, les équins, les asins et la volaille. « En dehors de l’élevage des bovins, il y a les petits ruminants, les équins et les asins mais aussi la volaille ». Les ovins et les caprins sont généralement élevéspar les femmes. « L’élevage des petits ruminants et de la volaille sont le plus souvent du ressort des femmes ». Il faut souligner que même s’il est varié, l’élevage connaît un certains nombre de problèmes.

Problèmes de l’élevage

L’élevage est confronté à une série de problèmes. Il s’agit, entre autres, de la dégradation de la couche herbacée, aux problèmes de santé animale et de l’eau, une source vitale pour le cheptel. Cela fait « suite à la dégradation du tapis herbacé, au tarissement précoce des mares et marigots et à la recrudescence des épizooties due à l’absence d’agents et de pharmacievétérinaires »23. Cette situation de précarité du cheptel constitue un obstacle majeur pour le développement du secteur. « La rareté des points d’abreuvement en saison sèche et les épizooties comme la peste bovine sont les principales contraintes relatives au développement de l’élevage »24. A ces problèmes, s’ajoute le vol de bétail. Ce phénomène constitue pour certains, un facteur d’abandon de la pratique, en faveur de la culture.

Types de cultures A l’image du département de Vélingara, les spéculations à Diaobé portent sur les cultures vivrières et les cultures commerciales. Les premières concernent le maïs, le sorgho, le mil et le manioc. En fonction de leur capacité d’adaptation à la faible quantité de pluie, ils sont cultivés dans la partie la plus élevée du relief. Le maïs et parfois cultivé dans les abords des maisons ou dans les enclos. Le riz, compte tenu de son exigence en eau, est très peu cultivé dans les terres saisonnièrement inondables. Sa production, par endroit, est possible grâce à un relief formé parfois de cuvettes. Mais il faut noter qu’il est fortement cultivé dans les périmètres irrigués de la vallée de l’Anambé par la SODAGRI.Les secondes concernent l’arachide et le coton. L’introduction de ces cultures de rentes, de par leur caractère lucratif, a mobilisé progressivement l’énergie des paysans au détriment de celles vivrières. Le maraîchage est entrepris par les femmes, en général. Les « jardins de case » sont cultivés en permanence par les femmes pour l’approvisionnement en légumes et fruits. Cette production locale est touchée de plein fouet par celle de l’extérieur, malgré la rentabilité.

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