AIRES PROTÉGÉES

AIRES PROTÉGÉES E

Une aire protégée est « un espace géographique classé » [HAMOUDA, 2012]. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) définit une aire protégée comme étant « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services éco- systémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés. » [FERCHICHI, 2010]. L’article 2 de la loi n°11-02 du 17 Février 2011 (Fiche n°1-annexe) définit une aire protégée comme « le territoire de tout ou partie d’une ou de plusieurs communes ainsi que les zones relevant du domaine public maritime soumis à des régimes particuliers fixés pour la protection de la faune, de la flore et d’écosystèmes terrestre, lacustre, côtier et/ou marin concernés. ». L’Algérie, vue la richesse de sa diversité biologique, s’est trouvée dans le souci de protéger et de préserver ses milieux naturels fragiles et rarissimes qui peuvent servir de support vital aux populations humaines. Et avec la mise en place d’un véritable réseau d’espaces surveillés et protégés par le gouvernement, la superficie des aires protégées s’est augmentée depuis la création du concept de réserve de biosphère par l’UNESCO en 1971. Ces dernières décennies, l’Algérie a mis en œuvre une politique de protection de ces aires protégées, menant à leur classement dans le cadre de conventions internationales (Ramsar et Biodiversité). Elle utilise sa technologie satellitaire pour mieux surveiller les espaces protégés. On compte des dizaines d’aires protégées dans le territoire algérien et qui se distribuent entre des parcs nationaux, des réserves naturelles et des zones humides :

Parcs nationaux

Le parc national est « un territoire relativement étendu qui présente un ou plusieurs écosystèmes généralement peu ou pas transformés par l’exploitation et l’occupation humaine où les espèces végétales et animales, les sites géomorphologiques et les habitats offrent un intérêt spécial du point de vue scientifique, éducatif et récréatif, ou dans lesquels existent des paysages naturels de grande valeur esthétique. » [FERCHICHI, 2010].

CONCEPTS ET TYPOLOGIE 

L’article 5 de la loi n°11-02 du 17 Février 2011 définit un parc national comme étant « un espace naturel d’intérêt national institué dans le but de protéger l’intégrité d’un ou de plusieurs écosystèmes, il a pour objectif d’assurer la conservation et la protection de régions naturelles uniques, en raison de leur diversité biologique, tout en les rendant accessibles au Donc, les parcs nationaux algériens sont actuellement créés et protégés par décrets. On compte, à présent, 14 parcs nationaux dont 11 parcs sont classés patrimoines mondiaux par l’UNESCO. Le parc culturel du Tassili à Illizi (ex- parc national) est le premier parc national algérien, du grand sud, créé en 1972 et classé patrimoine mondial en 1982 et réserve de biosphère depuis 1986 par l’UNESCO. Les onze parcs nationaux, d’une superficie de 184897,62 km2 , sont répartis comme suit (Fig.01) (Tab.01-annexe) : (08) huit parcs nationaux situés au Nord du pays : de Belezma, de Chréa, de Djurdjura, d’El Kala, de Gouraya, de Taza, de Theniet El Had et de Tlemcen. Un parc national localisé dans la zone steppique à Naâma correspond au parc national de Djebel Aissa. (02) deux parcs nationaux répartis dans le grand sud algérien, il s’agit du parc national du Tassilli et celui de l’Ahaggar et qui sont devenus parcs culturels (Décrets n°11-87/11-88) vue la richesse archéologique que renferment ces deux sites (Fiche n°2-annexe). 

Convention sur la diversité biologique

La convention a pour objectif, dont la réalisation sera conforme à ses dispositions pertinentes, la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de 1’exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un accès satisfaisant aux ressources génétiques et à un transfert approprié des techniques pertinentes, compte tenu de tous les droits sur ces ressources et aux techniques, et grâce à un financement adéquat (articles de la convention, nations unies 1992).

Réserves naturelles

Une réserve naturelle est un espace géographiquement limité dans le but de contrôler et protéger une espèce animale ou végétale en voie de disparition (exile) ou présentant des qualités exceptionnelles. public à des fins d’éducation et de récréation ». 6 L’article 10 de la loi n°11-02 du 17 Février 2011 définit une réserve naturelle comme étant « un espace institué à des fins de conservation, de protection et/ou de restauration des espèces de faune, de flore, des Ecosystèmes et des habitats. Sur le territoire de la réserve naturelle, toutes les activités humaines sont réglementées. » compte 05 réserves naturelles et qui sont représentées dans la figure n°01 (Tab.03-annexe). Figure n°01 : Répartition des parcs nationaux et des réserves naturelles en Algérie.

Zones humides

D’après la Convention de Ramsar « les zones humides sont des étendues de marais, de fagne, de tourbière ou d’eau naturelle ou artificielle, permanente ou temporaire où l’eau est  Selon le ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement algérien, on 7 stagnante ou courante, d’eau saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur ne dépasse pas 6m » [GHERZOULI, 2013]. « toute zone se caractérisant par la présence d’eau douce, saumâtre ou salée, permanente ou temporaire, en surface ou à faible profondeur dans le sol, stagnante ou courante, naturelle ou artificielle, en position d’interface et/ou de transition, entre milieux terrestres et milieux aquatiques, ces zones abritent de façon continue ou momentanée des espèces végétales et/ou animales ». L’Algérie, vue la divergence de son climat et de sa géomorphologie, est riche en zones humides donnant un panorama merveilleux et typique. Par exemple, le côté nord oriental comporte de nombreux lacs d’eau douce, de marais et des plaines d’inondation. Le côté nord occidental possède des sebkhas et les chotts des plans d’eau salée des hautes plaines steppiques. Vers le Sud où le Sahara renferme les fameuses oasis et les dayates. A présent, on compte 50 sites répartis dans le territoire algérien et qui sont classés sur la liste Ramsar des zones humides d’importance internationale (Tab.02-annexe). La figure n°02 représente la répartition des zones humides classées sur la liste Ramsar dans la wilaya d’El Tarf.

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