Analyse de la production bovine 

Analyse de la production bovine 

Analyse externe

La viande de zébu produite de manière extensive est appréciée dans certains créneaux de marché. Mais pourtant il existe aujourd’hui un embargo de l’UE sur les produits carnés d’origine malgache. De plus, notre viande bovine manque de compétitivité, en terme de quantité, sur le marché international.

Analyse interne 

Atouts généraux

Le zébu malgache s’adapte aux dures conditions de l’élevage extensif ; la qualité intrinsèque de la viande de zébu est intéressante, de couleur rouge vif avec une faible teneur en matière grasse…et même la saveur relevée de la viande des bovins élevés en extensif est appréciée par une clientèle de connaisseurs. L’importance des demandes en viande est liée à une démographie galopante. 2-3.22 Faiblesses Les vols de bœufs sont toujours incontrôlés. L’eau d’abreuvement et en fourrages sont d’une disponibilité irrégulière. Dans les milieux difficiles, c’est à dire dans les milieux où l’eau est la végétation se font rare, les rendements de l’élevage sont faibles. Par exemple dans la région de l’Alaotra Sous préfectures d’ Ambatondrazaka, Amparafaravola et d’Andilamena ; plus de 5 mois secs, les formations végétales dominantes sont les graminéennes (savanes, steppes ou prairies). L’élevage bovin dans cette région représente 3% seulement du cheptel national14 . De plus l’élevage bovin malgache est à cycle très long. L’élevage extensif traditionnel, peu productif et peu soucieux de l’environnement (feux de pâturages) diminue progressivement et inexorablement les espaces pastoraux et la biomasse (en quantité et en qualité) par l’extension des cultures et l’appauvrissement du sol comme l’érosion et le surpâturage. 

Production

Le Zébu malgache est parfaitement adapté aux conditions du milieu de Madagascar à cause de l’existence de vastes pâturages naturels susceptibles d’amélioration (gestion des feux, enrichissement en essences fourragères…). La dégradation de l’environnement due aux surexploitations et gestion irrationnelle du pâturage, incitent les éleveurs à diminuer le nombre de cheptel. L’absence de  délimitation des zones pastorales, d’infrastructures adéquates pour l’abattage des bovins (abattoirs pas aux normes, marchés à bestiaux insuffisants…),viande nonconforme aux normes d’hygiène, abattage excessif des vaches, insuffisance de véhicules réfrigérés pour le transport de viande bovine , opérateurs non sensibilisés sur la nécessité de transporter les bovins par camion ou par chemin de fer afin de limiter les pertes de poids, la non maîtrise des feux de brousse constituent un frein au développement de la filière bovine.

Politique des bassins versants à Madagascar 

La dégradation des bassins versants constitue un handicap envers la capacité de production des périmètres irrigués. Les causes sont l’ensablement des rizières et la mauvaise maîtrise de l’eau, faute d’entretien et de l’existence de brèches.

Place de l’aménagement des bassins versants

Le Guide d’intervention pour la mise en œuvre des projets dans le cadre du programme de développement des périmètres irrigués et d’aménagement de bassins versants représente le cadre cohérent et commun d’intervention pour le gouvernement malgache et l’ensemble des bailleurs de fonds intervenant ou susceptibles d’intervenir dans ce secteur clé du développement rural à Madagascar. La déclaration de politique pour le développement du sous-secteur (mai 1994) spécifie la nécessité pour tout nouvel investissement de prendre en compte systématiquement l’aspect environnemental parmi ses stratégies pour mieux sécuriser le secteur concernant les projets de ce secteur. Leurs bailleurs de fonds (Banque Mondiale, FIDA, USAID, AFD et Union Européenne) et le gouvernement malgache ont reconnu unanimement la problématique du secteur irrigué qui peut se traduire en ces termes: – la faible performance des actions en termes de rentabilité économique, d’efficacité technique, de retombées sociales, malgré l’importance des investissements et des moyens mis en œuvre depuis les années 1950 ; l’accélération de la dégradation des ressources naturelles des milieux environnants préjudiciable au fonctionnement, à la rentabilité, à la durabilité des périmètres irrigués. – la fonctionnalité des 106.000 ha des Périmètres Irrigués réhabilités laisse à désirer et les réseaux d’irrigation sont sujets à la sédimentation continuelle, ré ensablement, envasement des infrastructures et périmètres, résultant des phénomènes d’érosion sur les bassins versants dominants. – la restauration et l’entretien des réseaux coûtent de plus en plus cher et incitent les acteurs et bailleurs de fonds à se tourner davantage vers des situations en amont. – les modes de gestion des ressources en particulier l’eau et la végétation, influent considérablement sur les disponibilités en eau dans les périmètres et la nature de leurs sols, car la majorité des aménagements hydro agricoles est dominée par des bassins versants avec un système d’irrigation essentiellement gravitaire. – les techniques inadéquates sur les versants (tanety) ne font qu’entretenir le cercle vicieux de l’érosion et la faiblesse de la production, et réduisent davantage les chances de développement des périmètre irrigués, en raison des coûts de restauration et d’entretien non justifiable en terme de rentabilité. Mais s’ajoute à cela la nécessité de sécurisation foncière comme condition cadre pour un développement durable et une gestion rationnelle des ressources naturelles.

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