Analyse de la résistance génétique de Pennisetum typhoïdes (Staff et Hubbo) à Sclerospora graminicola (Sacc.) Schröet et Claviceps fusiformis (Loveless).

Analyse de la résistance génétique de Pennisetum typhoïdes (Staff et Hubbo) à Sclerospora graminicola (Sacc.) Schröet et Claviceps fusiformis (Loveless).

Le mil est la céréale la plus cultivée dans les zones Sahélienne et Soudano guinéenne d’Afrique et de l’Inde (BILQUEZ, 1975 ; SAFEEULLA, 1977) où sa culture remonte à l’époque préhistorique (F.A.O., 1987). Il est l’aliment de base des populations et une partie de l’alimentation des animaux (M’Baye, 1993). Le mil est cultivé pour la production de grains, essentiellement en Inde et en Afrique de l’ouest, ce qui constitue de loin son utilisation la plus importante (Bezançon et al., 1997). Le mil représente souvent la base essentielle de l’alimentation des populations en Afrique de l’ouest. Les grains sont consommés en bouillie, en couscous ou encore sous la forme de galettes. Il peut également servir à l a fabrication de boissons alcoolisées (bière de mil). La culture du mil s’étend entre les 8ème et 17ème parallèles nord. Dans cette zone, il est le plus souvent la seule céréale à se maintenir dans des conditions de déficit pluviométrique et il apparaît alors comme une céréale de subsistance. Plus au sud, là où l es pluies sont plus abondantes, il peut également être cultivé mais se trouve alors en concurrence défavorable avec les autres céréales que sont le sorgho, le maïs et le riz (Clément, et al., 1993). La culture du m il couvrait en 1994 plus de 30 millions d’hectares, dont 20 millions d’hectares cultivés en Afrique dans les zones arides et semi-arides avec une production de 11,9 millions de tonnes à Inde, la production de mil atteint 11 millions de tonnes sur une surface de 13,7 millions d’hectares (F.A.O., 1996). En Afrique, 70% de la production provient de l’ouest du continent. Les principaux pays producteurs sont, par ordre décroissant ; le Nigeria, le Niger, le Burkina, le Tchad, le Mali et le Sénégal (Bezançon et al., 1997). Au Sénégal, la production de céréales durant la dernière décennie avant 1994 est presque stagnante, sa croissance (environ 1,4% par an depuis l’indépendance) est restée bien inférieure au taux de croissance de la population de l’ordre de 3% par an (MDRH/Sénégal, 1986). Ainsi pour combler le déficit vivrier, le gouvernement sénégalais est obligé de procéder à une importation d’un tonnage important de céréales par l’intermédiaire du se cteur privé (M’Baye, 1994). Le mil représente environ 60% de la production céréalière du pays (voire Tableau I, DISA/DA, 1993 à 1998). La production insuffisante de mil est due à des rendements à l’hectare très faibles consécutifs à des contraintes biotiques et abiotiques. Au plan biotique, le mil est victime d’agressions de tous ordres : insectes, maladies, oiseaux granivores et rongeurs nuisibles. La pression parasitaire dans les conditions actuelles de culture du mil dans le Sahel est l’une des principales contraintes à l’élévation de la production de cette céréale (M’Baye, 1993).

Le mil

Appelé mil à chandelle ou mil pénicillaire, le mil cultivé (Pennisetum glaucum (L.) R. Br., Syn. ; Pennisetum typhoïdes (Burm) Staff &Hubo et Pennisetum americanum (L.) Leeke) est une plante herbacée annuelle (cycle de 45 à 180 jours du semis à la récolte) et appartient à la famille des graminées. Il possède un nombre chromosomique de base n=7, bien que chez certaines espèces, on trouve un nom bre chromosomique = 9 (L ourd et al., 1984). La plupart des espèces sont diploïdes (Pernes et Lourd, 1984) et quelques unes tétraploïdes (P. purpueum) (Gillaumet et Pernes, 1984). Le mil a un port érigé, pouvant aller de 1 à 6m (Siban, 1981) ; ses tiges sont épaisses (10 à 20 mm à la base) sans lacune médullaire. Chaque nœud porte un bourgeon axillaire susceptible, dans certaines conditions, de donner une pousse axillaire (talle aérien). Des racines adventives portent des nœuds à la base de chaque tige (en moyenne 25, selon Chopart, 1980). Dans les sols de Bambey, le front racinaire peut atteindre 150 à 200cm (CHOPART, 1980). Selon Ferraris (1973), l’enracinement peut atteindre 360cm de profondeur. Le mil peut produire jusqu’à 40 tiges par plante (Ramond, 1968). Cependant, seules quelques talles sont fertiles (1 à 7 généralement ; Siban, 1981). L’inflorescence est une panicule contractée ou faux épi (Bono, 1972) en position apicale. La forme grossièrement cylindrique de cette inflorescence, dont l’extrémité du rachis est souvent dépourvue d’épillets, évoque celle du typha, ce qui lui a peut être valu son ancien nom d’espèce typhoïdes (Siban, 1981). Cette panicule est parfois appelée chandelle (M’Baye, 1994). Le mil est une plante sexuée, hermaphrodite, allogame préférentielle grâce a une protogynie prononcée (Bezançon et al., 1997). Cette protogynie assure la prépondérance de la fécondation croisée qui est anémophile. Les stigmates apparaissent tout d’abord au tiers supérieur de l’épi et, sur un épi normal, sortent complètement en trois jours. L’apparition des anthères ne peut commencer avant que la sortie des stigmates ne soit terminée ; elle se déroule ensuite de la même manière ; en débutant au tiers supérieur de l’épi. Les stigmates restent réceptifs deux ou trois jours, mais la pollinisation croisée est de règle, environ 80% des fleurs faisant l’objet d’une fécondation croisée naturelle. Cette proportion atteint rarement 100% car les stigmates des talles plus récents reçoivent souvent le pollen des fleurs de talles plus anciennes et les anthères peuvent parfois féconder les stigmates apparaissant ultérieurement sur le même épi (F.A.O, 1987).

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