ANALYSE DE LA STRUCTURATION GENERALE DU CHAMP DE RECHERCHE PAR LE PRISME DES CO-PUBLICATIONS

ANALYSE DE LA STRUCTURATION GENERALE DU CHAMP DE RECHERCHE PAR LE PRISME DES CO-PUBLICATIONS

Nous présentons d’abord ci-dessous quelques analyses quantitatives concernant les auteurs, les pays et les revues les plus publiantes au sein de notre corpus, semblables à certaines de celles qui ont été présentées ci-avant dans la partie 2 (« Analyse quantitative du corpus »). Nous revenons ici sur ces données (section 3.1) parce qu’elles permettent de confirmer que les caractéristiques générales du corpus constitué le 06/05/2019 sont identiques à celle du corpus analysé directement sur Scopus le 31/01/2020, pour toute la période 1996-2019, mais aussi parce qu’il s’agit d’informations importantes à garder en tête pour l’analyse des réseaux de co-publication présentés juste après (section 3.2). On trouve plus de 77 000 noms d’auteurs dans le fichier fourni par Scopus. Si ces données fournies par Scopus permettent de dresser une liste des noms d’auteurs les plus fréquents dans notre corpus (cf. figure présentée en annexe A2), cette liste souffre cependant de problèmes d’homonymie : certains noms correspondent à plusieurs chercheurs différents et les données, telles qu’elles sont fournies dans le fichier au format RIS téléchargé de Scopus.com, ne permettent pas de les différencier17. Notons d’ailleurs que la gestion des homonymies et des synonymies de noms d’auteurs constitue un problème d’actualité au sein de la communauté de recherche en scientométrie18. De nombreuses personnes travaillent aujourd’hui encore à proposer des méthodes de désambiguïsation applicables à de larges jeux de données de littérature académique19.

La liste des revues publiant le plus de documents du corpus au cours du temps, laisse apparaitre un changement net sur la fin de la période, avec un recul du poids relatif de la revue Bioelectromagnetics, et une montée en force de la revue Plos One tout particulièrement, ainsi que Scientific Reports (support Open Access du groupe Nature). Le poids croissant de Plos One et Scientific Reports suit la progression générale du nombre d’article publiés par ces deux revues (ou mega-journals comme ils tendent à etre appellés aujourd’hui). Du coté de Bioelectromagnetics, le passage du premier au quatrième rang semble devoir etre imputé à une baisse du nombre d’articles publiés spécifiquement sur le sujet de l’exposition et des effets négatifs des champs électromagnétiques liés aux technologies de communication, après des années pendant lesquelles le sujet a fait l’objet d’un plus grand nombre de publications (2010-2014). Le nombre d’articles sur le sujet dans la revue suit une courbe en cloche, qui peut signifier soit une baisse du nombre de soumissions sur le sujet à la revue, ou un interet éditorial déclinant de la part de la revue elle-meme. Quelle que soit la raison, l’évolution du poids des articles de la revue dans le corpus global est un signe possible de l’investissement moindre sur le sujet au cours du temps.

CorText permet d’analyser des ensembles de données via des graphes de différents types. Pour ce qui est des graphes présentés sous forme de réseaux, trois éléments sont à prendre en compte : les nœuds (matérialisés sur les graphes par des triangles ou des cercles plus ou moins gros) ; les liens entre ces S’agissant des liens : deux nœuds sont reliés par un trait si leur cooccurrence dans le corpus dépasse un certain seuil (choisi par la personne qui a produit le graphe). Si la cooccurrence est élevée, le lien sera à la fois plus foncé et plus épais. Nota Bene : En fonction du seuil choisi, deux entités peuvent apparaître au sein d’un même document du corpus sans que cette cooccurrence soit matérialisée sur la carte. L’absence de lien entre deux nœuds peut donc signifier deux choses : soit il est effectivement inexistant dans le corpus (ces deux entités n’apparaissent jamais dans un même document, au sein du corpus étudié), soit ce lien est plus faible que les autres qui sont représentés sur la carte. Les clusters rassemblent des nœuds qui ont des relations fortes entre eux. La position spatiale des clusters ne doit pas être sur-interprétée : elle est définie par le logiciel de manière à ce que la carte d’ensemble soit la plus lisible possible. Leur position peut varier selon l’algorithme de clusterisation choisi. Toutes les cartes de cette section présentent un réseau de co-publication dans lequel figurent les 413 noms d’auteurs les plus publiants dans notre corpus (ce qui correspond à l’ensemble des noms d’auteurs auxquels sont rattachés au moins 16 documents22).

 

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