Analyse de la surévaluation et la sous évaluation du dinar algérien

Analyse de la surévaluation et la sous évaluation du dinar algérien

Nous avons étudié précédemment la situation économique de l’Algérie durant la période 1970 – 1997 et son interaction avec la politique de taux de change. Cette étude nous a permis de constater que la situation économique de l’Algérie était fortement liée à l’évolution de la politique du taux de change. Sur la base de cette étude, nous avons pu distinguer deux situations: 6- faire la somme des indices obtenus dans l’étape quatre et trouver la valeur anti- logarithmique de cette somme, pour arriver au taux de change effectif nominal (TCEN). C’est un indice des taux de change pondérés par les échanges extérieurs, entre la monnaie de l’Algérie et les monnaies des principaux partenaires commerciaux, par exemple la France, Allemagne, Japon, Etats –Unis ; On divise les valeurs de la colonne 3 sur la valeur 5,03 (1 $ = 5,03 DA en 1985) et les valeurs de la colonne 4 sur la valeur 3,84 (1$=3,84DA en 1980), pour avoir les unité monétaires des autres devises en DA pour l’année 1980 et 1985. Puis on calcule l’indice de taux de change en dinar (ITC). Nous obtenons ce dernier, en divisant les valeurs de la colonne 1 sur les valeurs de la colonne 2 du tableau 2.39. Le résultat de ce calcule est enregistré dans la colonne 3. En introduisant le logarithme népérienne aux valeurs trouvés (valeurs de la colonne 4) et en multipliant ces valeurs (le logarithme des valeurs du colonne 4) par les pondérations (poids des monnaies correspondantes). On obtient les résultats enregistrés dans la colonne 5.

Nous avons l’indice de prix à la consommation de l’Algérie (IPC de l’Algérie) en 1985 est de 154,7 et nous avons calculé le logarithme népérienne de IPC de chaque pays partenaire avec l’Algérie ( ln(IPCi ) ). Puis nous avons multiplié chaque valeur de La période 1970-1979 : est marquée par une appréciation du taux de change du dinar algérien. Entre la période 1970-1973, on constate une appréciation de 4.93 à 3.96, soit une appréciation de 19,6 %. La cause principale est due à l’accroissement des recettes pétrolières, qui a entraîné une augmentation des réserves de change. La période 1974-1979 est, aussi, caractérisée par une appréciation du taux de change du dinar, passant de 4,18 à 3,85, soit une appréciation de 7 %. On constate que cette appréciation est très faible. Cette faiblesse est peut être dûe à la crise économique internationale notamment à la tendance de diminution du prix de pétrole à partir de 1978 accompagnée d’une baisse du dollar Américain. Durant ces années, les exportations algériennes accusent une faible augmentation. Tandis que la valeur des importations continue à croître. Sur la période 1980-1985, il y a une appréciation sensible du DA vis-à-vis du dollar américain, qui en valeur nominale, a atteint 39 % entre 1980 – 1983. On assiste ainsi à une augmentation d’environ 44 % du taux effectif réel. Cette période se distingue par une forte liquidité de l’économie, due en partie, à une émission monétaire sans contre partie réelle. Cette appréciation est le résultat de l’évolution du prix de pétrole ainsi qu’à la réévaluation du prix de gaz naturel.

La sévérité du contrôle des changes, en ce qui concerne le programme des importations liées au renforcement national a une part aussi considérable dans l’appréciation du taux de change. Comme le prix du DA est fortement lié à celui de dollar EU, ceci explique qu’en dehors de la période de hausse artificielle du cours du dollar entre 1984 – 1985. le prix officiel du dinar connaît une relative stabilité indépendante des prix internes. Cette situation est rendue possible par la présence d’une capacité d’importation. Cette position relativement forte de la capacité d’importation rend inutile la prise en compte du niveau de taux de change et détourne l’attention de la nécessité de développer un savoir faire national et la diversification de la production nationale. Cette surévaluation du DA va entraîner des effets néfaste sur l’économie. Car elle va entraîner une demande additionnelle spéculative, non initiée par une augmentation des flux réels. .  Durant la période 1986 -1993, la tendance des années précédentes s’inversa Le DA atteint 5.024 en 1985, soit une dépréciation de 10.7 %. A la suite de la chute mondiale des prix de pétrole, le taux de change effectif se déprécie d’environ 18 %. La période 1989 -1993 est caractérisée par une dépréciation très nette de DA. Le glissement du cours du dinar algérien s’est relativement accéléré en 1991. A partir de cette date, l’Algérie opta pour un mode de dévaluation par série de palier

 

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